Débuts compliqués pour R.J. Barrett en Summer League : 4/18 au tir, va falloir régler le… tir rapidement
Le 06 juil. 2019 à 06:47 par Bastien Fontanieu
C’est le duel dont on parlait forcément, en cette fin de semaine. Zion Williamson versus R.J. Barrett, les deux copains de Duke qui s’affrontent pour leur tout premier match en Summer League. Soirée bizarre pour tout le monde, le Canadien en particulier.
S’il y a bien une journée où Harjé va pouvoir tester les médias new-yorkais, c’est probablement celle de ce samedi. Car maintenant qu’il a été drafté par les Knicks, Barrett doit s’attendre à une vague locale de réactions surdimensionnées, de conclusions hâtives, de ohmagad et autres jugements cimentés du genre. Doit-on rappeler l’évidence ? Allez, cela nous prendra tout l’été, mais tant pis. Summer League oblige, on ne va pas se permettre ce cataloguer tel ou tel joueur et ne plus jamais changer d’avis. Auquel cas, exemple tout con, Trae Young aurait été un giga bust après son premier match de Summer League. Les fait sont là, le meneur des Hawks s’est ajusté et aujourd’hui on connaît la story. Cela tombe bien, Barrett pourrait suivre dans ce sens. Clairement dans l’ombre de Zion hier soir, lui qui était attendu par toute une planète basket dès l’échauffement, R.J n’était pas le plus observé de tous. Ce qui ne l’importait peu, et ne devait pas changer son jeu. Pour autant, c’est bien en décalage que Barrett a semblé ce vendredi soir, souvent au bon endroit et au bon moment mais jamais durablement dans le flow de la rencontre. En début de match, ce sont les anciens de New York qui prenaient la soirée en main, Trier, Knox et Robinson voulant clairement montrer aux Pelicans que toute cette hype n’avait pas de sens. Pour R.J., forcément, l’adaptation n’était pas aisée. Sans trop faire d’erreurs, le Canadien défendait son poste, laissait le jeu venir à lui, et ce sont donc de belles opportunités de scoring qui s’offraient sans qu’on s’en aperçoive vraiment. Un gros trois-points ici, un and-one musclé là, trop à l’aise dans ses pompes et visiblement fait pour ce genre de setting, Barrett cochait des premières cases intéressantes. Le problème viendra par la suite, et donc dans l’image laissée au final. Une image qu’il faudra changer lors des prochaines rencontres, afin d’éviter la vague médiatique mentionnée plus haut.
Du culot, de l’agressivité, du shooting, de l’envie de scorer, R.J. Barrett a tout cela dans son coffre. Il a la dalle, il est déterminé, et en ça les fans des Knicks doivent être rassurés. Ce n’est pas un joueur en manque de confiance qui a été drafté, Barrett va chercher ses points comme un grand, quelle que soit la manière. La lecture de jeu et les choix offensifs, qui étaient des points soulignés avant sa Draft, seront à travailler très clairement au fil du temps. Rien ne s’efface en l’espace de 48h, on n’attend pas du jeune homme qu’il devienne un roi du decision making en trois rencontres. Mais à plusieurs reprises, sur des séquences qui demandaient une simple perspicacité dans la lecture de jeu, Barrett avait l’air fermé. Persuadé que son choix serait le meilleur, qu’il allait enfoncer son défenseur alors que la rotation défensive venait et qu’il y avait une passe intelligente à faire. Comme pour Zion, élément important souligné dans son propre papier, l’arrière canadien n’avait pas joué de match quasi-officiel depuis quatre mois, donc impossible d’attendre de miracle. Et dans une Summer League sous forme de jungle, où cela va extrêmement vite et le jugement se fait au même rythme, rien n’est aisé. Mais voilà un aspect du jeu qu’il sera intéressant de surveiller pour Barrett, lui qui aura l’opportunité de se rattraper dès que possible. Les statistiques importent peu, car on peut les interpréter comme bon nous semble : 4/18 au tir c’est maladroit, oui mais 18 tirs tentés c’est un signe d’agressivité. Chacun sa came, chacun son interprétation. Une chose est sûre, R.J. Barrett n’a pas froid aux yeux, et il voudra scorer à outrance chez les Knicks. En espérant que ses choix évoluent petit à petit, à commencer par son prochain match ce dimanche.
Cette gymnastique médiatique, R.J. Barrett va devoir s’y faire rapidement. En étant 3ème pick de Draft, et après une saison NCAA record, les jumelles seront plaqués sur son dos. On next ce premier match de Summer League, nouveau test demain. Zou.