Enquête exclusive : l’affaire Kawhi Leonard vue par cinq détectives privés français, pour tout savoir sur la situation la plus hype du moment

Pour ceux qui suivent de près l’actualité en NBA, vous aurez constaté hier que l’affaire Kawhi Leonard a pris de sacrées proportions. Des équipes d’insiders missionnés pour faire un live de la vie du récent champion NBA, des histoires de SUV et de New Balance, bref un gros paquet d’absurdités rapportées “au nom de l’info”, mais surtout au nom du buzz. Le buzz ? Ici on en est bien loin, et c’est à des milliers de kilomètres que l’on a mené tranquillement notre enquête, en nous aidant des plus fins limiers du milieu. On vous fait le point sans plus attendre sur les dernières news mais par pitié, don’t feed the troll.

Tout commence sur les 8h30 du matin du côté de Saint-Jean de Monts, au camping de la Farigoule pour ne pas le nommer. Notre réveil a été rythmé par un SMS d’un dénommé Jean-Steven Mitchoume, paraît-il qu’il a des infos. Un peu circonspect nous sommes, mais la proximité du camping avec le Fort Boyard nous fait prendre la décision suivante : envoyons donc l’un des nôtres prendre la température, et au pire des cas il ira faire du lancer de nains. Bref. En arrivant au bar du camping un premier indice nous étonne, Jean-Steven tourne à la Suze dès le matin, ça promet. Ses infos ? Un certain Herbert Léonard aurait prévu de se produire sur la plage des Sables D’Olonne, d’où l’empressement de l’Inspecteur Mitchoume à nous contacter. Pour le plaisir, triangle d’or, puissance et gloire, mais surtout merci pour la perte de temps, et dire qu’on pensait tenir un scoop.

Retour à la case départ donc mais la déception sera de courte durée car en milieu de matinée un fax arrive à la rédac. Oui, nous fonctionnons encore avec un fax, sur la demande de notre collègue Alexandre Martin. La teneur de ce message ? Kawhi Leonard aurait été aperçu hier soir garant sa Citroën AX devant un bar à tapas dans le 01, entre Saint-Paul de Varax et Chalamont. Plutôt étrange mais une fois de plus job is job, il fallait vérifier nos sources. A notre arrivée sur place, stupeur de retrouver notre interlocuteur accoudé à la buvette d’un boulodrome, là-aussi passablement éméché. Son nom ? René Estoufioles, haleine jaunâtre de pastaga pas frais et poils qui dépassent du nez. Là encore nos recherches seront stoppées nettes lorsque René nous avouera un peu honteux qu’il a simplement profité de notre annonce pour nous faire venir… afin d’avoir un partenaire de doublette pour saigner le concours communal de Marlieux. Ni une ni deux René fut corrigé par notre correspondant local, parce qu’il ne faut quand même pas se foutre de la gueule du monde. On connaissait René la Taupe, on connait désormais René pas Top.

Mais pas l’temps de niaiser, comme ne le disait jamais Charles Aznavour, car à peine la déception du boulodrome de Marlieux essuyé que le téléphone de TrashTalk sonnait de nouveau. Cette fois-ci c’est une certaine Bernadette Ezaguirre qui nous contactait. Boulangère de son état dans la ville de Thuir, Bernie avait surpris une conversation entre deux “noirs” dans la file d’attente de son petit commerce de proximité. Selon elle ces deux jeunes hommes avaient des infos concernant notre star du jour, et il valait mieux y prêter attention car la dame aux miches nous rapportait également que les deux clients arboraient des “dreadlocks”. Vous nous aurez compris, trop d’incertitudes et la flemme d’aller se perdre dans la gare TGV de Perpignan, même si un cocktail sur une terrasse de Collioures ne nous aurait pas franchement déplu.

D’autant plus qu’une quatrième source proche du dossier débarquait tout simplement dans nos bureaux sur les coups de 11h30, c’est à dire au PMU du XIème. Jean-Mi remet-moi un Vittel menthe avec de la glace, j’ai mon contact qui est là. Quatrième rumeur-man : Hughes Batignouffe, barbe de hipster et attaché-case relié au bras avec un bracelet brésilien. Mkay. Son avis d’hexpaire ? Le club du CJF de Fleury les Aubrets avait posté la semaine passée sur Facebook une annonce recherchant un poste 3 confirmé, annonce qui a comme par hasard disparu hier, au moment même ou une ombre gigantesque cachait le soleil entre la rue de l’Aubépine et le croisement des Lilas. Beaucoup de hasards dans la même phrase, surtout quand on sait que José Hernandez et son entreprise de plomberie avait injecté plus de 3000 euros dans le club il y a quelques semaines. Se rapprocherait-on de la vérité ? On vous laisse seuls juges.

Mais notre travail de partenariat avec la Team Détective n’est pas tout à fait fini car un dernier contact a finalement appelé le standard en milieu d’après-midi, et pas des moindres. Marcel Gaudrian, heureux propriétaire du plus grand nombre d’affaires résolues en Franche-Comté de 1974 à 1997 et de retour dans l’indice game depuis deux ans, en freelance bien sûr. Son analyse sur la situation de Kawhi Leonard ? La présence à Los Angeles d’une partie de sa famille mais une franchise canadienne qui peut lui offrir une garantie sportive, ce qui pourrait mener le joueur à jouer la moitié des matchs en Californie et l’autre au Canada. En tout cas “c’est ce que Marcel aurait fait si la situation s’était offerte à lui avec des bonnes amies”, du lundi au jeudi chez Josette et le week-end avec Odile. Et mercé Marcel, t’aurais bin dû rester à la retraite.

Et sinon, vous voulez des infos ? Alors disons que Kawhi a annulé son meeting avec les Knicks, que logiquement il ne devrait pas annoncer sa destination aujourd’hui mais plutôt dans les prochains jours, et que les Lakers songeraient à Danny Green, Marcus Morris ou DeMarcus Cousins au cas où le joueur leur mettrait une carotte. La moralité de cette histoire ? Évitez les ragots et attendez sagement, comme nous, la prochaine notification de Wojounet ou de son padawan Shamzouille. Allez, sans rancune de vous avoir fait perdre cinq minutes de votre vie, c’est sorti tout seul.