Officiel : Ryan Arcidiacono prolonge aux Bulls pour 9 millions sur 3 ans, Mister Hustle plongera encore à Chicago

Le 03 juil. 2019 à 05:25 par Bastien Fontanieu

Ryan Arcidiacono
Source image : NBA League Pass

Ce n’est pas la signature la plus hype de cette free agency 2019, mais elle ravira de nombreux fans situés à Chicago en ce moment. Après des débuts intéressants sous le maillot des Bulls, Ryan Arcidiacono a été conservé pour trois nouvelles années de gamelles.

Un Kirk Hinrich de perdu, un autre de retrouvé ! Pour les habitants de Chicago qui ont été bercés par la carrière musclée du meneur sur les terrains, voir Arcidiacono débarquer dans l’Illinois et se défoncer autant sur chaque ballon doit forcément leur donner le sourire. Bon, certes, Hinrich a probablement un Ryan dans chaque doigt, et on souhaite que l’intéressé réalise la même carrière que celle de Kirk, mais dans l’approche en tout cas les comparaisons sont évidentes. Pas super athlétique, pas vraiment talentueux, sans exceller dans un registre technique du jeu mais sans vraiment faire d’erreurs non plus, Artchie est un garçon qui se sépare du lot au quotidien car il possède quelque chose de rare : un coeur gros comme ça. Pour Ryan le teigneux, un ballon qui traîne est un ballon quand même. Un ballon qui va en touche est un ballon à sauver. Une action qui a l’air morte est une action qui vient de naître dans sa tête. Et alors s’il faut se jeter dans le public pour prolonger une séquence, ou bien empêcher l’adversaire d’en lancer une, c’est avec grand plaisir que le bonhomme sacrifiera son corps dans les gradins. La voilà, l’image proposée par Arcidiacono depuis quelques mois, un garçon qui ne sera probablement jamais All-Star mais veut se faire une place en NBA. Pour ce faire, il existe une voie, et c’est bien celle empruntée par Ryan depuis ses débuts. Mister Hustle, des gamelles tous les soirs, de la défonce sans compter, et donc des séquences qui sont déjà cimentées dans la tête des fans de Chicago. Son coaching staff l’adore, ses coéquipiers aussi, ce qui n’a pas vraiment laissé de choix au management de Chicago. S’il faut lui laisser un spot dans l’effectif sans payer trop cher, afin que la culture du travail et de la dépense de soi pour le collectif soit conservée, on le gardera sans hésiter. Les Bulls ont donc mis le verrou sur Ryan la terreur ce mardi soir.

Statistiquement, pas besoin d’aller bien loin, Arcidiacono est un meneur qui va surtout distribuer le jeu, installer ses coéquipiers, rentrer ses shoots à distance et faire tout ce qu’on vient de dire, quitte à y lâcher une épaule ou un tendon d’Achille. Peut-être, aussi, que Ryan sait quelque chose qu’on ne sait pas. Peut-être que le type est tout simplement incassable, lui qui a participé aux 82 matchs de la saison passée dont un petit paquet en tant que titulaire. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que la hype qui commence à monter autour des Bulls sera englobée par une bulle de nasty qui satisfera certainement les purs supporters de la franchise. Il est toujours important, dans n’importe quelle reconstruction, d’avoir de bonnes valeurs et de bons vétérans pour que la structure soit la plus solide possible. Les anciens, Chicago n’en a pas des masses et a donc décidé de filer un bon cachet à Thaddeus Young, histoire qu’un joueur dépasse la trentaine dans cet effectif de minots. Les bonnes valeurs, c’est avec des types comme Arcidiacono qu’elles seront conservées. On a notamment vu Philadelphie tomber amoureux de son petit T.J McConnell local, avec du hustle dans tous les sens dans un corps de sportif plutôt lambda, Chicago en fera de même avec Ryan à la mène. Et si, petit à petit, on peut enlever cette étiquette de son cou pour découvrir un joueur complet et en progression, alors les Bulls seront clairement gagnants de cette discrète mais chouette signature.

Il faut toujours un type casse-cou qui accepte de donner son corps à la science et à l’équipe, pour que le groupe se donne à fond. Chez les Bulls, c’est tout trouvé : Ryan Arcidiacono, c’est la suite logique de Monsieur Kirk Hinrich.

Source : The Athletic


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