Le basket international prend gentiment le pouvoir en NBA : et sinon, nos amis américains se portent bien ce matin ?
Le 25 juin 2019 à 12:52 par Nathan Grenouilleau
Dites, il n’y aurait pas comme un petit mistral mondial qui soufflerait sur la NBA depuis quelques temps ? Entre le titre des Raptors et des NBA Awards très cosmopolites, nous avons clairement assisté à une victoire du basket international face à son homologue américain cette année. De là à dire que l’on est en train de vivre un tournant important dans l’histoire de notre sport ? Peut-être bien.
Le cliché selon lequel ce sont toujours les cainris qui finissent par l’emporter commencent un peu à battre de l’aile. Historiquement, il faut bien dire que nos amis américains ont tendance à dominer ce fabuleux sport qu’est le ballon-panier sans la moindre pitié. Mais tout cela est peut-être bien en train de prendre fin. En effet, cela fait déjà un bon petit bout de temps que les internationaux se sont fait un nom en NBA, mais cette saison, ils ont tout simplement roulé sur la compétition. Si le trophée Larry O’Brien a tranquillement découvert le grand froid du Canada il n’y a pas très longtemps, les récompenses individuelles les plus prisées ont, elles-aussi, été distribuées à des joueurs nés aux quatre coins du globe. Un MVP qui a grandi dans la banlieue d’Athènes, un Défenseur de l’Année tout droit venu de l’Hexagone, un MIP qui rend fier le Cameroun tout entier et un Rookie de l’Année made in Slovénie, sérieusement ? Bah ouais, c’est exactement ce à quoi nous avons pu assister cette nuit lors des NBA Awards du côté de Santa Monica. Ce n’est que le reflet d’une saison parmi tant d’autres, certes, mais on ne va pas se mentir, on sent bien que le basket international est désormais enfin prêt à regarder l’ogre américain droit dans les yeux. Il y en a eu du chemin en l’espace de quelques années !
Les États-Unis viennent très clairement de se prendre une petite claque cette saison, mais ce n’est finalement pas si étonnant que cela. On ne s’attendait sûrement pas à voir les internationaux dominer à ce point le circuit nord-américain, mais c’est tout simplement le reflet de l’ensemble des progrès qui ont été fait à toutes les échelles du basket global depuis plusieurs saisons, voire décennies. Oui, on parle bien là d’un tournant dans l’histoire de notre sport, celui d’un changement de dimension après des années d’hégémonie américaine. Les jeunes joueurs européens qui débarquent dans la Grande Ligue ? On ne les compte désormais plus. Les talents bruts qui nous viennent tout droit des terres africaines et dont le potentiel fait saliver plus d’un scout NBA ? Ils sont de plus en plus nombreux à se révéler chaque année. Ah oui, et puis le marché de la balle orange commence à particulièrement bien se développer en Asie également. Avec tout cela, on n’a même pas encore mentionné tous les phénomènes canadiens ou australiens qui viennent s’amuser en toute tranquillité sur les parquets US. Vous l’aurez compris, les artistes balle en main débarquent désormais sans se poser de questions des quatre coins du monde, et ne se déplacent certainement pas pour jouer les agitateurs de serviettes en bout de banc. Bon, tout cela ne veut bien évidemment pas dire que les busts n’existent pas en dehors des frontières étasuniennes (poke Anthony Bennett), mais il faut bien avouer qu’avec tout cela en tête, ce n’est tout compte fait pas si surprenant d’avoir vu des internationaux triompher de la sorte sur les terrains de l’Oncle Sam cette année. Avant de récidiver lors des futures saisons à venir ? C’est bien possible.
Le basket mondial s’exporte merveilleusement bien et vient gentiment de remettre en question la domination sans partage du géant américain. La NBA cette saison ? Elle s’appréciait pleinement sur un air de Tal, À l’international. Avec tout ça, on va même finir par se demander si les États-Unis sont encore les favoris pour remporter la Coupe du Monde en Chine cet été. Bon, d’accord, il ne faudrait tout de même pas exagérer.