Giannis Antetokounmpo élu MVP de la saison 2018-19 : point d’exclamation sur un chemin exceptionnel
Le 25 juin 2019 à 06:01 par Bastien Fontanieu
Le débat existait pour certains, absolument pas pour d’autres, et les votants ont finalement tranché. C’est bien Giannis Antetokounmpo, monstre des Bucks, qui est reparti avec le trophée de MVP concernant la saison 2018-19.
Si vous êtes fan de James Harden, de Paul George, ou que vous avez du mal avec le jeu du Freak, changez de trottoir. Ce n’est pas ici que vous trouverez d’explication concernant la non-victoire de votre poulain, ici on vient parler d’un jeune homme qui, à 24 ans, est déjà au top de la chaîne en NBA. Peut-être aurait-il aimé échanger ce trophée de MVP contre une bague, Milwaukee s’inclinant sévèrement face à des Raptors qui deviendront plus tard champions en battant les Warriors. Mais peut-être qu’il aura sa bague dans très peu de temps, aussi. Pour le moment, Giannis devra se contenter d’un trophée de MVP. De la plus belle des récompenses individuelles faisables en NBA, lui qui était à 2 victoires des Finales NBA et peut-être 8 ou 9 matchs d’un titre. L’histoire, on pourra la refaire quand on le désire. Mais une chose ne pourra être effacée, et c’est le fait que Giannis Antetokounmpo était l’homme le plus fort de cette saison régulière 2018-19, des deux côtés du terrain. Membre de la All-NBA 1st Team, membre de la All-NBA 1st Defensive Team, Giannis a mené les siens vers une campagne à 60 victoires, et ce sans souffler un seul instant. Chaque soir, comme il aime si souvent le dire, il pose son pied sur le parquet en se disant qu’il doit absolument tout donner. Pour lui, mais aussi pour son père, pour ses frères, pour sa mère, son entourage. Pour son potentiel, qui semble infini quand on voit sa réussite en aussi peu de temps. De quoi parle-t-on ? Numériquement, de 27,7 points, 12,5 rebonds, 5,9 passes, 1,5 interception et 1,4 contres, à 53% au tir. Juste énorme, épique, avec la manière et pour la meilleure équipe de toute la Ligue, d’octobre à avril. Oui peut-être que le timing rend les choses difficiles, et peut-être que la Team Harden sera offusquée. Mais fin-avril, si ce trophée avait été donné, personne n’aurait bronché.
Les votants, en tout cas, ont été assez clairs lorsque les Playoffs se sont pointés. Tant pis si on ne sait pas encore comment sera dessiné la fin de saison des Bucks, mais on ne peut nier le fait qu’Antetokounmpo a été le plus sérieux, en ce qui concerne le remplissage de toutes les cases. Au Texas, Harden a éclaboussé la Ligue de tout son talent et Giannis l’a souligné en sortie de NBA Awards, mais ce n’était pas assez. Pas face à la domination collective des Bucks, qui ont remporté plus de matchs que les Rockets. Pas face à la domination individuelle du Freak des deux côtés du terrain, donc en attaque quand il le faut et en défense tous les soirs. Pas face aux victoires de Milwaukee contre Houston, avec un alien qui se coltinait Harden lorsque cela lui était demandé. La saison de Giannis fût exceptionnelle, mais c’est là aussi en quoi cette remise du trophée de MVP sert de point d’exclamation. Le point d’exclamation sur un parcours qu’on racontera comme une fable, plus tard, le parcours d’un jeune garçon qui vendait des stylos dans les rues d’Athènes en cherchant tout simplement à survivre, un gamin qui s’est mis au basket en 2008 et espérait simplement devenir un joueur de balle orange en NBA. Histoire d’aider les siens, de leur donner une meilleure vie, à lui aussi. Dix ans plus tard, nous y sommes. Giannis est sur le toit de la Ligue, que les détracteurs l’admettent ou pas. S’il continue ainsi, jusqu’où ira-t-il ? Un MVP maintenant, une bague bientôt, peut-être, la magnifique fable ne fait finalement que commencer…
Giannis… 🙏♥️pic.twitter.com/8pLCF3hqLG
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 25 juin 2019
Et parce que le jeune homme est proche de la perfection ? Son speech était à sa hauteur, immense, plein d’émotions. Qu’est-ce que ça doit être chiant d’être un demi-dieu grec au quotidien.