La BIG3 League a débuté ce week-end : retour sur les premiers skills d’un championnat à mi-chemin entre le basket et la télé-réalité
Le 24 juin 2019 à 10:13 par Giovanni Marriette
On vous avait promis qu’on garderait un œil sur le spectacle et le moins que l’on puisse dire c’est qu’en ce 24 juin… on n’est pas déçu. La troisième saison de la mythique BIG3 League a donc débuté ce week-end avec déjà son lot de WTF, alors on essaie de vous résumer tout ça du mieux possible. Allez, place aux vieux gros.
Mais tout d’abord… la BIG3 League c’est quoi ? Non, on ne parle pas ici d’un championnat dans lequel seul le tir à 3-points est autorisé, quoique. On parle plutôt d’une ligue d’été, d’une ligue de 3×3 créée il y a trois ans par le rappeur et producteur Ice Cube et rassemblant aujourd’hui douze franchises. Les noms sont ronflants, les joueurs sont pour la plupart d’anciennes gloires de la NBA avec trente kilos de plus et des cheveux blancs et l’entertainment y est, franchement, beaucoup plus présent que le basket à proprement parler. La mi-temps est sifflée lorsqu’une équipe arrive à 25 pions, le vainqueur est le premier à en mettre 50 et il y a… des paniers à 4-points. Neuf week-ends de compétition dans des salles faisant habituellement la part belle à la NBA, et je crois qu’on a fait le tour.
Mais que s’est-il passé de beau sur ce premier week-end de la saison ? On a testé pour vous et on vous prévient, c’est plutôt… addictif.
Power vs 3’s Company : 50-38
Le héros du match ? Cuttino Mobley. Si vous ne l’avez pas vu depuis sa retraite NBA en 2009, vous ne l’avez sans doute pas reconnu. Heureux propriétaire d’une bouée de chair autour de la taille et d’une barbe blanche rappelant un certain Uncle Drew, l’ancien sniper des Rockets n’a en tout cas pas perdu son bras. 28 points pour la gâchette qui aura profité des écrans de ces messieurs… Chris Andersen et Glen Davis, le tout face à un Drew Gooden trop seul. Le genre de phrase qui ne pouvait pas mieux introduire notre résumé du jour. Victoire 50-38 de l’équipe de Nancy Lieberman face à celle de Michael Cooper.
Enemies vs Bivouac : 43-50
La principale info de ce match remporté 50-43 par Bivouac ? Le premier barfight de la saisonnette, qui a opposé en début de match Josh Smith et Royce White. Bizarre, on parle quand même de deux mecs intelligents et avec la tête sur les épaules, oups. Le match en lui-même – comme si ça intéressait quelqu’un tiens – sera finalement géré par les hommes de Reggie Theus grâce à un gros duo Will Bynum / Anthony Morrow face à un Craig Smith aussi gros que seul. On note aussi que… non rien, vraiment rien.
Aliens vs Triplets 40-50 :
Le nom de la Team Aliens prend tout son sens lorsque l’on découvre son pivot titulaire : Greg Oden. Hello old boy, welcome back. Toujours aussi brutal et costaud le Gregouze, mais dans ce match c’est bien Joe Johnson qui va montrer à tout le monde qu’il a peut-être encore le niveau pour jouer dans un autre genre de Ligue. 27 points, 16 rebonds et 4 passes pour JJ et une win facile des gars de Lisa Leslie face à ceux de Tiny Archibald. A noter également la présence aux côtés de Greg Oden de Shannon Brown, ancien fou volant qui doit par contre, aujourd’hui… sauter moins haut que son pivot.
3 Headed Monsters vs Trilogy :
On enchaîne avec – peut-être – l’exemple ultime de ce qu’est la Big3 League. Y’a trop de choses alors on va faire ça pêle-mêle. Les coachs ? Kenyon Martin et Gary Payton. Time. Le meneur du 3 Headed Monsters ? Monsieur Mahmud Abdul-Rauf, 125 ans et toujours aussi dominant. Le leader esthétique ? Rashard Lewis, toujours aussi délié, même s’il ne mérite toujours pas son salaire au Magic. Le vrai leader de l’équipe de GP ?… Reggie Evans, en mode Tim Duncan aérien, en mode Jabbar en plus technique. Wow. Rajoutez-moi un Larry Sanders qui profite de la mi-temps pour faire sa demande à sa douce et vous obtenez une magnifique annexe du cirque Pinder. Victoire 51-46 pour l’équipe du Glove, et victoire du spectacle par KO.
Killer 3s vs Tri State 54-52 :
On monte un cran en terme de folie ? Allez. Envoyez la Tri State, équipe coachée par Julius Irving et composée de Jermaine O’Neal, Nate Robinson, Jason Richardson, Yakhouba Diawara, Amar’e Stoudemire et Bonzi Wells. Spountch ? Spountch. En face ? Les 280 kilos d’Eddy Curry. Plouf, plus d’eau dans la piscine. Mais au milieu de ce gratin c’est finalement un autre nouveau gros – Donte Greene – qui donnera la win au buzzer et en prolongation à l’équipe de… Charles Oakley. Y’a trop d’infos là.
Ghost Ballers vs Ball Hog 50-39 :
On termine avec l’opposition entre l’équipe de Rick Barry et celle de George Gervin, vous reprendrez bien un peu de salade de légende. Le héros du match ? Un Jamario Moon qui porte toujours aussi bien son nom car, non, lui n’a pas spécialement grossi et monte toujours aussi haut. Dédicace également à cette autre légende qu’est Brian Scalabrine, présent dans les boxscores grâce à un énorme tir rentré après la passe décisive d’un adversaire. BIG3 league, where very amazing happens.
C’est tout pour aujourd’hui, et c’est déjà pas mal. Vous pouvez désormais reprendre une activité normale comme par exemple regarder du vrai sport à la télé, mais on vous met également au défi de ne pas vous prendre d’amour pour ce doux spectacle qui nous sera offert tout l’été. Parce que franchement, c’est peut-être pas vraiment du basket, mais au moins… on rit beaucoup.