Souvenirs de Draft, 7/10 : la Draft 2015, un Dominicain, un Letton et un Croate dans le Top 5, rien de plus normal

Le 20 juin 2019 à 15:59 par Nathan Grenouilleau

Dans quelques heures se déroulera la tant attendue NBA Draft 2019, virage essentiel de la fin de saison pour commencer à taffer la prochaine. L’occasion aujourd’hui de revenir sur les dix dernières remises de casquettes, histoire de faire rejaillir quelques souvenirs. Quels sont les derniers first picks, qui sont ces mecs dont on pensait le plus grand bien mais qui sont aujourd’hui devenus carreleurs, pêcheurs à la ligne ou vendeurs de produits bio, qui sont les derniers Français à avoir fait le grand saut vers leur plus grand rêve ? Embarquez sans plus attendre dans la Delorean spéciale Draft, et vous allez très vite vous rendre compte… que l’on n’est jamais sûr de rien.

Le fait principal 

Un Dominicain numéro 1, un Letton et un Croate au pied du podium, non vous ne rêvez pas, le Top 5 du millésime 2015 a bien été squatté par toute la communauté internationale. Alors oui, ce n’était plus forcément une nouveauté de voir autant de prospects non-américains se faire appeler dès le début d’une Draft mais là, il faut bien se rendre compte que nous tenions de vraies futures stars. Enfin, dans au moins deux des trois cas. Bah ouais, nous sommes désolés pour Mario Hezonja, mais ce n’est pas vraiment l’étranger qui a fait le plus rêver la NBA. Bon, par contre, quand on parle de Karl Anthony-Towns et Kristaps Porzingis, on rentre tout de suite dans la catégorie des garçons qui ont déjà montré qu’ils étaient tout à fait capables de dominer pendant pas mal d’années. C’est ce qu’on appelle des ambassadeurs de grande qualité (quoi que Kristaps…).

Le Top 10

  1. Karl Anthony-Towns (Wolves)
  2. D’Angelo Russell (Lakers)
  3. Jahlil Okafor (Sixers)
  4. Kristaps Porzingis (Knicks)
  5. Mario Hezonja (Magic)
  6. Willie Cauley-Stein (Kings)
  7. Emmanuel Mudiay (Nuggets)
  8. Stanley Johnson (Pistons)
  9. Frank Kaminsky (Hornets)
  10. Justise Winslow (Heat)

Les steals 

Ce n’est sûrement pas la Draft où il y a eu le plus de steals, mais pour le coup, ceux qui ont été réalisés sont tout de même assez savoureux. Devin Booker, ça vous dit quelque chose ? Oui, ce garçon a été appelé par Adam Silver en 2015, et oui, il a bien été sélectionné hors du Top 10, derrière des légendes du jeu de la trempe de Stanley Johnson et Frank Kaminsky. Devin Booker choisi en 13è position par les Suns, ça paraît avec le recul assez fou vu la machine offensive qu’il représente. On peut parler aussi du solide Myles Turner, sélectionné deux places plus haut par les Pacers, voire de Kelly Oubre Jr. (15, Hawks puis Wizards). Derrière, d’autres franchises ont également été futées. En effet, on peut mentionner Bobby Portis en numéro 22 (Bulls), Kevon Looney (Warriors) qui a clôturé le premier tour de cette cuvée, ou encore Cedi Osman (31, Timberwolves puis Cavaliers), Pat Connaughton (41, Nets puis Blazers) et Norman Powell (46, Bucks puis Raptors). Mais il faut surtout bien avoir en tête que les Rockets ont chopé Montrezl Harrell avec un pick 32 et que le Heat a dégoté Josh Richardson en 40è position. Vous avez dit Team nez fin ?

Les busts 

Non, vous ne rêvez pas, Jahlil Okafor et Mario Hezonja ont bel et bien squatté les sommets de cette Draft NBA à côté des All-Stars que sont KAT, D’Angelo Russell et Kristaps Porzingis. Effectivement, lorsque l’on voit la trajectoire des deux garçons, la phrase précédente devient tout de suite assez marrante, même s’il faut noter que l’ami Okafor a montré qu’il en avait encore sous le pied du côté de la Nouvelle-Orléans cette année. Petite dédicace également à Stanley Johnson qui est passé de huitième choix de Draft à monnaie d’échange pour Milwaukee au mois de février dernier. Enfin, comment ne pas parler non plus d’un certain Sam Dekker, sélectionné en 18è position et dont on se souvient plus de sa fabuleuse cagade sous le maillot des Rockets que de ses rares exploits avec un ballon de basket. Il nous aura bien fait marrer, et c’est bien la seule chose dont on devra se rappeler.

Les Frenchies 

Il y avait onze joueurs internationaux d’inscrits à cette Draft, mais un seul petit Frenchie, et Adam Silver n’a malheureusement jamais prononcé son nom. Mouhammadou Jaiteh n’a pas eu la chance de vivre le rêve américain, mais il peut désormais se consoler en profitant pleinement de sa nouvelle aventure du côté de Turin, avec une Fiat 500 un chouïa ridicule entre ses grandes mains.

Ce millésime 2015 est particulièrement difficile à juger quand on y repense. Il y a clairement des très bons joueurs dans le lot, mais ils se font tout de même assez peu nombreux. Finalement, ce que l’on retiendra peut-être le plus de cette cuvée, c’est qu’elle aura été marquée par l’arrivée en grande pompe de deux grandes tiges internationales qui ont tout pour dominer pendant une bonne dizaine d’années.