Souvenirs de Draft, 4/10 : la Draft 2012, quand un monosourcil et un Frenchie débarquent en même temps

Le 20 juin 2019 à 13:09 par Nicolas Meichel

Dans quelques heures se déroulera la tant attendue NBA Draft 2019, virage essentiel de la fin de saison pour commencer à taffer la prochaine. L’occasion aujourd’hui de revenir sur les dix dernières remises de casquettes, histoire de faire rejaillir quelques souvenirs. Quels sont les derniers first picks, qui sont ces mecs dont on pensait le plus grand bien mais qui sont aujourd’hui devenus carreleurs, pêcheurs à la ligne ou vendeurs de produits bio, qui sont les derniers Français à avoir fait le grand saut vers leur plus grand rêve ? Embarquez sans plus attendre dans la Delorean spéciale Draft, et vous allez très vite vous rendre compte… que l’on n’est jamais sûr de rien.

Le fait principal

Deux années plus tôt, lors de la Draft 2010, l’université de Kentucky avait déjà dominé la soirée avec pas moins de cinq mecs sélectionnés au premier tour. En 2012, les Wildcats sont à nouveau à l’honneur et débarquent à six dans la Grande Ligue. Boom ! Six joueurs d’une même université sélectionnés lors des deux premiers tours de la Draft, ce n’était jamais arrivé auparavant. Autre première, les deux premiers gars choisis viennent de la même école, Kentucky évidemment, avec Anthony Davis en numéro 1 et Michael Kidd-Gilchrist en numéro 2. C’est également la première fois qu’un monosourcil est appelé par le commissionnaire David Stern. Bref, une Draft à part. L’édition 2012 est plutôt sympatoche quand on regarde de plus près car outre AD, qui est clairement l’un des meilleurs joueurs du monde aujourd’hui, elle a livré des mecs comme Bradley Beal et Damian Lillard, deux gars qui cartonnent aujourd’hui, ainsi qu’Andre Drummond, l’intérieur des Pistons qui enchaîne les saisons en 15-15. Et puis en terme de steals, il y a aussi du beau monde mais ça, on va le voir un peu plus bas.

Le Top 10

  1. Anthony Davis (Hornets)
  2. Michael Kidd-Gilchrist (Bobcats)
  3. Bradley Beal (Wizards)
  4. Dion Waiters (Cavaliers)
  5. Thomas Robinson (Kings)
  6. Damian Lillard (Blazers)
  7. Harrison Barnes (Warriors)
  8. Terrence Ross (Raptors)
  9. Andre Drummond (Pistons)
  10. Austin Rivers (Hornets)

Les steals

Parmi les steals de cette Draft 2012, deux noms viennent directement à l’esprit. Le premier, c’est Draymond Green. Oui, ce bon vieux Dray a été sélectionné en 35è position par les Warriors. TRENTE-CINQ ! On parle juste d’un triple champion NBA qui est un élément essentiel de la dynastie Warriors. Trois fois All-Star, nommé à deux reprises dans une All-NBA Team et élu meilleur défenseur de l’année en 2017, Green s’est imposé comme un joueur majeur en NBA et il a encore sorti des gros Playoffs cette année après une saison régulière un peu plus compliquée. Le deuxième steal, c’est Monsieur Khris Middleton, sélectionné quatre places plus tard, en numéro 39 par les Pistons. Une belle pioche vu le niveau actuel du bonhomme sauf que ce n’est pas Detroit qui en profite. L’ami Khris a en effet été transféré aux Bucks à l’été 2013, et est aujourd’hui l’un des joueurs les plus solides du circuit. Année après année, il a progressé, jusqu’à devenir All-Star en 2019. Si les Bucks ont réalisé une magnifique campagne, c’est aussi grâce à lui. Parmi les autres bons coups de cette Draft 2012, on peut citer Jae Crowder (34, Cavaliers puis Mavericks), qui est devenu un gars sur qui on peut vraiment compter, et le talentueux Will Barton (40, Blazers) qui s’éclate aujourd’hui à Denver. Le meneur des Wizards Tomas Satoransky, sélectionné en 32è position, a aussi montré de bonnes choses ces deux dernières années en l’absence de John Wall et il n’y a pas de raison que ça s’arrête. Enfin, petite mention pour Mike Scott (43, Hawks) et même Kyle O’Quinn (49, Magic).

Les busts

Niveau busts, c’est plutôt pas mal aussi. Thomas Robinson en numéro 5 par les Kings, c’est quel genre de délire ça ? Ils ont cru que c’était le fils de David ou quoi ? Le mec a carrément été transféré durant sa saison rookie, classique Sacramento shit. L’intérieur formé à Kansas n’a jamais percé et se retrouve aujourd’hui en… G-League. Outre Robinson, on ne peut pas vraiment parler de bust indiscutable dans le Top 10, car les autres joueurs contribuent tous d’une façon ou d’une autre aujourd’hui. Mais bon quand même, Michael Kidd-Gilchrist en numéro 2, ça pique sévère. Ensuite, si on élargit au Top 15, on a du Meyers Leonard sélectionné en 11 par les Blazers et du Kendall Marshall (qui ça ?) en 13 par les Suns. Team nez fin à n’en pas douter.

Les Frenchies

Vavane ! C’est effectivement en 2012 qu’Evan Fournier a débarqué en NBA. A quelle place ? Au premier tour, sélectionné en numéro 20 par les Nuggets. Quand David Stern a annoncé son nom en essayant de parler français, on a particulièrement kiffé et c’est à ce moment-là que l’aventure américaine a officiellement commencé pour le kid de Charenton. Depuis, il a perdu des cheveux mais il a gagné en niveau le Frenchie. Transféré durant l’intersaison 2014 de Denver à Orlando, Fournier s’est fait sa place au Magic où il est devenu un vrai titulaire NBA. Evan représente très bien le basket tricolore aux States et on espère qu’il va continuer à gravir les échelons.

La Draft 2012, celle d’Anthony Davis, celle d’Evan Fournier, celle de Thomas Robinson. De la superstar, du Frenchie, du bust, il y avait tout cette année-là !


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