Souvenirs de Draft, 2/10 : la Draft 2010, arrivée en masse de Wildcats dominants, mais neuf ans plus tard ça tire la tronche

Le 20 juin 2019 à 10:26 par Giovanni Marriette

John Wall
Source image : YouTube

Dans quelques heures se déroulera la tant attendue NBA Draft 2019, virage essentiel de la fin de saison pour commencer à taffer la prochaine. L’occasion aujourd’hui de revenir sur les dix dernières remises de casquettes, histoire de faire rejaillir quelques souvenirs. Quels sont les derniers first picks, qui sont ces mecs dont on pensait le plus grand bien mais qui sont aujourd’hui devenus carreleurs, pêcheurs à la ligne ou vendeurs de produits bio, qui sont les derniers Français à avoir fait le grand saut vers leur plus grand rêve ? Embarquez sans plus attendre dans la Delorean spéciale Draft, et vous allez très vite vous rendre compte… que l’on n’est jamais sûr de rien.

Le fait principal

C’est en autobus que les prospects de Kentucky débarquent cette année-là à la Draft. Défaits face à West Virginia lors de la March Madness, les joueurs de John Calipari sont pourtant venus en masse pour défoncer les portes de la NBA. Pas moins de cinq d’entre-eux seront sélectionnés au premier tour et le chiffre des futurs NBAers monte même à huit, incroyable lorsque l’on sait que les Moutaineers, tombeurs des Wildcats cette année-là, étaient alors drivés par les illustres Da’Sean Butler, Devin Ebanks et John Flowers, poke JL Bourg Basket. La mobylette John Wall, le déménageur DeMarcus Cousins, le besogneux Patrick Patterson, l’immense Daniel Orton et le body-buildé Eric Bledsoe, envoyez la quinte flush. Les cinq fantastiques seront rejoints dans la Grande Ligue par ces messieurs Josh Harrelson, DeAndre Liggins et Darius Miller, portant donc à huit le contingent de chats sauvages millésime 2010 finalement passés par la NBA. Pas forcément un gage de grand bonheur lorsque l’on voit où les pauvres John et DMC en sont aujourd’hui, l’éthique de travail et/ou les blessures étant passées par là pour faire de ces futurs cracks des poids pour leurs franchises respectives. Ça peut encore changer hein, on leur souhaite d’ailleurs, mais au 20 juin 2019 le postulat… est assez craignos.

Le Top 10

  1. John Wall (Wizards)
  2. Evan Turner (Sixers)
  3. Derrick Favors (Nets)
  4. Wesley Johnson (Wolves)
  5. DeMarcus Cousins (Kings)
  6. Ekpe Udoh (Warriors)
  7. Greg Monroe (Pistons)
  8. Al-Farouq Aminu (Clippers)
  9. Gordon Hayward (Suns, puis Knicks, puis Jazz)
  10. Paul George (Pacers)

Les steals

Compte tenu des dieux vivants sélectionnés avant eux, on y reviendra plus bas, le petit Gordon Hayward récupéré par le Jazz avec le pick 9 apparaît aujourd’hui comme une sacrée belle opération, même si le palichon ailier fait désormais le bonheur (hum) des Celtics. Pour Paul George c’est encore différent puisque l’on parle d’un candidat au trophée de MVP sorti avec un pick 10, derrière des mecs qui ne mettront pas dans leur carrière le nombre de points qu’il peut mettre en une demi-saison. On peut également sortir du lot un Bledsoe au dix-huitième rang ou un Lance Stephenson au quarantième rugissant, alors qu’un mec comme Hassan Whiteside peut aujourd’hui paraître beaucoup plus fort qu’un pick… 33, même s’il lui aura fallu traverser quelques déserts depuis sa draft.

Les busts

Se rappelle-t-on plus de Wesley Johnson pour avoir été sélectionné quatrième de sa cuvée ou pour avoir… léché le sol sur l’un des cross les plus dingues de ces dix dernières années ? Vous avez quatre heures. Ekpe Udoh en 6 ? Un peu haut lorsque l’on sait que le pic de sa carrière aura finalement lieu sept ans plus tars sous le maillot du… Fenerbahce. Dédicace également au col bleu qui porte bien son prénom Cole Aldrich, sélectionné en onzième position par les Hornets, onze comme le nombre de fois où le gonze aura été décisif dans sa carrière, malgré un cœur énorme et aucun renoncement quand ses coaches l’envoyaient au feu à +40 dans le dernier quart. Xavier Henry ? Quelques bribes de souvenirs de gros tomars ça ou là, une saison 2014 étonnante dans le marasme des Lakers et depuis… la dégringolade, le Xav rejoignant Jean-Pierre François, Herbert Leonard ou Thierry Roland au paradis des double-prénoms oubliés.

Les Frenchies

Deux beaux coqs pour le millésime 2010 : Kevin Seraphin choisi avec le pick 17 et transféré à Washington le soir de la Draft, et Pape Sy, ce dernier enfilant la casquette des Hawks pendant une bonne heure, soit… plus de minutes au total que celles qu’il passera sur les parquets de NBA. Une belle carrière finalement pour Kevinou, plutôt saignant dans ses plus belles années (quasiment dix points de moyenne en 2013), mais un coup dans l’eau pour Pape qui se dirigera ensuite vers de solides saisons mais plutôt en LNB.

2010, année de chats sauvages, mais également année du QI Basket. John Wall, Evan Turner, DeMarcus Cousins et Greg Monroe dans le Top 10, l’assurance de voir du basket spectaculaire mais pour réaliser des équations merci de repasser. Aujourd’hui les têtes d’affiche d’hier ont clairement du mal à sortir la tête de l’eau pour des raisons parfois indépendantes de leur volonté alors au boulot, au boulot pour ne pas faire à terme de cette cuvée 2010 une cuvée… à oublier.


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