Draft NBA : parce que nous sommes pressés, voici les plus grands espoirs français pour les années à venir – Partie 2
Le 20 juin 2019 à 12:34 par Arthur Baudin
LaMelo qui ? Non laissez, aujourd’hui on va parler basketball avec les meilleurs espoirs de l’Hexagone. Bah oui, Tony vient de tirer sa révérence et une fois les larmes séchées, on se doit de penser à l’avenir. Figurez-vous que le pays de Johnny est entre de bonnes et grandes mains puisque du talent ce n’est vraiment pas ce qui manque en France. Big-up d’ailleurs à nos boulangers qui sont les meilleurs. Bref, voilà cinq raisons qui prouvent que la formation française est au sommet.
Partie 1 : just here.
Juhann Begarin
À ce jour, Juhann Begarin n’a que 16 ans et mesure déjà 1m94 sur le poste de meneur. Ce qui attire encore plus outre-Atlantique est évidemment la carrure de l’espoir qui pèse 85 kilos et possède une envergure d’environ 211 centimètres. Qui a dit que nous n’avions pas de freaks en France ? Des longs segments qui jusqu’ici se sont développés en terre de Champions à l’INSEP. Cette saison, il a donc évolué en Nationale 1 avec le Centre Fédéral et produit 11,3 points, 3,3 rebonds, 1,6 passe et 2 interceptions en 25 minutes de moyenne. Comme à l’habitude du CFBB, ils n’ont gagné aucun match et -20 était le tarif minimum face aux équipes de vieux briscards. Ça n’a pas empêché Juhann Begarin d’être très en vu face à des joueurs souvent âgés d’une dizaine d’années en plus. Début juin se déroulait l’édition 2019 du Basketball Without Borders Camp co-organisé par la NBA et la FIBA. Une expérience très enrichissante pour les jeunes qui ont pu être encadrés par Kristaps Porzingis, Rick Carlisle, Sam Dekker, Jonathan Isaac et Rodions Kurucs. Mais gros noms ou pas, le pensionnaire de l’INSEP ne s’est pas contenté de venir prendre des selfies et serrer des mains. Le moins que l’on puisse dire c’est que le pointguard a envoyé du lourd devant les scouts des franchises. Résultat ? MVP de l’événement en survolant les débats contre les autres prospects de sa génération. Jonathan Givony de DraftExpress parle même du meilleur espoir NBA de sa génération. Ainsi, Juhann Begarin va quitter cet été l’INSEP avec un an d’avance pour rejoindre une équipe professionnelle française et c’est au Paris Basketball qu’il semble devoir atterrir. La Pro B est une bonne rampe de lancement qui évite de se perdre dans les bas-fonds des bancs de Pro A. Sekou Doumbouya a d’abord explosé en seconde division avec Poitiers avant de rejoindre Limoges, on peut donc souhaiter la même trajectoire à Begarin qui semble déjà en capacité de taper aisément des pères de famille. Ajoutez à cela l’expérience internationale avec cette quatrième place à l’Euro U16 2018 en Équipe de France, et le CV du bonhomme est déjà bien complet. Un véritable précoce, qui a désormais trois/quatre ans pour exprimer son potentiel en professionnel.
Sur un parquet, les qualités sont nombreuses avec tout d’abord une combinaison vitesse / puissance très intéressante pour son âge. Si la tête brûlée n’a pas terminé de grandir, il sera sans doute amené sur le court terme à devenir un arrière. Ainsi, il lui manquerait de l’expérience dans son jeu de un contre un mais rien n’est plus normal pour un 2002. Son tir extérieur est perfectible mais très encourageant puisqu’il tourne à 30% du parking cette saison. C’est peu et beaucoup à la fois puisque la mécanique est bonne donc la progression est certaine. De plus, la prise de shoot est dynamique et les appuis vifs, ce qui est très recherché en NBA. Le môme est déjà un sacré showman avec des gros dunks traduits par une détente impressionnante. La finition est bonne avec un délicat touché et un contrôle aérien du corps très maîtrisé ce qui lui permet de se plier en huit pour terminer avec la faute. Le Q.I Basket est bien présent avec une vision du jeu impressionnante et une précision dans les passes très correcte. Il a tendance à trop s’éloigner au moindre contact lors de pénétrations ce qui lui vaut parfois de ne pas obtenir le coup de sifflet convoité. Normalement, ça devrait venir sans problèmes puisque Robert le jeu se muscle énormément en professionnel. Quand il va manger des 110 kilos de viande charentaise, le déclic sera sans aucun doute très rapide. De plus, la base est vraiment exceptionnelle avec des qualités physiques et techniques rares qui feront de lui l’un des joueurs majeurs sous le maillot bleu dans les années à venir. À très vite Juhann Begarin.
Juhann Begarin est pour l’instant un potentiel premier tour de Draft
Ce genre de saleté à 36 secondes…
Matthieu Gauzin
Le profil de Matthieu Gauzin est très recherché puisqu’il inspire celui d’un meneur moderne avec une rare débauche d’énergie balle en main. Il fait partie de la génération 2001 avec Killian Hayes, Théo Maledon et Malcolm Cazalon. Ainsi, il a partagé cette médaille d’argent remportée au Mondial U17 l’été dernier finissant avec 8 points, 2,3 rebonds et 1 passe de moyenne. De quoi bien préparer une saison 2018-2019 qui s’annonçait pleine pour le Manceau. Seulement, l’exercice ne s’est pas déroulé comme prévu avec une 16ème place pour les Espoirs du MSB. Il n’empêche qu’au détriment du collectif, Matthieu Gauzin s’est fait remarquer en envoyant 17,1 points, 5,3 rebonds, 5,3 passes et 2,8 interceptions en 32 minutes de moyenne. Un peu esseulé le bonhomme, non ? Ainsi, le pointguard a été signé par Comsport, l’agence de Bouna Ndiaye qui s’occupe aussi des Rudy Gobert, Sekou Doumbouya et Nicolas Batum. Si l’engagement avec une agence sportive ne veut rien dire, le contrat professionnel proposé par le MSB en mai dernier est une source de garanties. L’année qui arrive sera déterminante dans la carrière du meneur qui va jouer en Jeep Élite avec l’équipe A. L’an dernier, il avait été sélectionné pour participer lui aussi au Basketball Without Borders, et selon des sources proches de l’événement, Gregg Popovich fut impressionné par le niveau de Matthieu Gauzin. C’est plutôt flatteur quand l’entraîneur en chef des San Antonio Spurs depuis 1996 s’intéresse à ton profil. En tout cas, les premières sorties professionnelles du Manceau seront cruciales pour la suite de sa carrière puisque l’espoir a déjà 18 ans et qu’il ne peut se permettre de griller une année à boire des sodas et regarder des TBNL.
Concernant ses aptitudes balle en main, nous parlons d’un profil à la Collin Sexton. Pas le plus grand des meneurs puisqu’il mesure 1m90, mais la vivacité et l’explosivité font de lui un joueur à part. Au niveau du poids il va falloir passer à la salle avec un très léger 75 kilos. Son envergure est encore inconnue mais on peut voir sa facilité déconcertante à voler les ballons. Le tir extérieur est perfectible mais déjà correcte avec un 32% du parking chez les Espoirs et 39% au tir global. Ne criez pas au scandale puisque pour un joueur en formation ça reste très potable. Néanmoins, sa force ne résulte pas de son jeu extérieur mais plutôt de sa pénétration grâce à des mouvs dont lui seul a le secret. Reverses, up & under et crossovers, tout est bon pour que le guard arrive au panier. Derrière, c’est avec une finition plutôt appliquée qu’il va se charger de terminer le boulot. À noter que ce domaine est perfectible mais qu’avec la vitesse et l’intensité mises dans les drives, il est très difficile de lâcher la gonfle avec précision. Grâce à ces caractéristiques, Matthieu Gauzin est un pur scoreur qui a réalisé des cartons à de multiples reprises cette saison dont 28 points contre le leader choletais. Défensivement, nous parlons d’une véritable hyène qui avec ses presque 3 interceptions par rencontre, offre des situations de contre-attaques à son équipe. Le gros point négatif reste le jeu à risque qui fait perdre 3,7 possessions par rencontre aux Espoirs du MSB. Mais des ballons, il en perdra encore et encore puisque il est impossible d’être régulier pendant 40 minutes avec une intensité pareille. Enfin, il tire 5 lancers-francs par match avec une réussite de 78% ce qui est plutôt correct. Voilà donc Matthieu Gauzin, un talent fou qui est le maître pour noircir les feuilles de match. Un véritable pari dont le résultat sera dévoilé dès l’an prochain.
Matthieu Gauzin n’apparaît pas dans les mocksdraft mais compte bien y rentrer très vite.
Quel match face à la meilleure écurie du championnat !
Moussa Diabaté
Qui dit français ne signifie pas forcément formation en France. En effet, Moussa Diabaté est un cas isolé qui a quitté l’Hexagone dès ses 14 ans pour vivre son rêve américain. L’idée initiale n’était pas du tout celle-ci puisque le jeune talent fut refusé au Pole Espoir d’Île de France à cause de ses notes. Vu le prospect on aurait clairement pu faire les aveugles sur un 6 en Histoire-Géo, non ? Après des débuts compliqués et des moments de grosse galère, Diabaté impressionne en AAU (Amatheur Athletic Union) et sa cote grimpe en flèche. Il rejoint donc la DME PrepSchool qui est une institution privée très réputée aux États-Unis. Depuis, il est l’un des rares lycéens à être classé 5 étoiles et s’impose comme l’un des favoris de sa génération pour être drafté en NBA. Il est coéquipier de Juhann Begarin en Équipe de France U16 avec qui il s’est fait remarquer lors de l’Euro l’été dernier en produisant 11,1 points et 10,3 rebonds. Un double-double d’éboueur qui valorise le chemin parcouru par le prospect depuis son départ de France. Une véritable leçon de vie pour un enfant qui était dans un cadre familial compliqué. Il mesure 2m07 pour 86 kilos, des mensurations peu communes pour un 2002 et qui excitent les institutions de la Grande Ligue. La comparaison avec Giannis Antetokounmpo revient souvent grâce à son handle plutôt développé pour un bigmen. Dans une vidéo mise en ligne par la DME Academy, on voit un garçon très souriant et calme. C’est ici tout le caractère de Moussa Diabaté qui hors-parquet, est un garçon attachant au lourd vécu. Dès lors qu’il enfile ses pompes pour aller casser des arceaux, on découvre un nouvel homme ennemi de la défaite. En voilà un joli caractère typiquement compatible avec la Grande Ligue. Il faudra suivre de très près ce potentiel premier tour aux dimensions qui ont fait tourner la tête de plus d’un scout.
Cette saison, mieux valait ne pas être un joueur de peinture quand on affrontait la DME Academy au risque de se retrouver sur les mixtapes du géant Moussa Diabaté. Au moins, c’est une valeur sûre de passer à l’écran le soir de la Draft, mais pas pour rejoindre Adam Silver sur l’estrade. D’abord, il faut savoir que Diabaté joue pivot mais peut dépanner en poste 4 grâce à sa mobilité impressionnante pour la longueur de son corps. Le but étant qu’à terme il devienne un poste à la Pascal Siakam avec quelques bons centimètres en plus. Ce n’est pas pour rien que l’on vante souvent les mérites de l’Europe en ce qui concerne l’aspect technique des basketteurs. Le joueur de Floride manque cruellement de solutions au poste pour effacer son défenseur, que ce soit de feintes ou de mouvs. C’est donc dans ce domaine qu’est sa plus grosse marge de progression car sa taille lui permet de dominer à son âge mais quand l’heure viendra d’aller chercher un DeMarcus Cousins sous les cocotiers, bon courage loulou ! Sa finition n’est pas mauvaise mais la main gauche mérite d’être travaillée, tout comme son tir extérieur qui néanmoins, ne présente aucun défaut de mécanique. Parlons de l’athlétisme du bonhomme, un véritable freak qui peut écraser à tout moment grâce à des appuis très longs qui rappellent le Grec de Milwaukee. Finalement, le timing serait parfait pour que Moussa Diabaté revienne jouer en Europe pour parfaire son arsenal technique et ainsi être l’un des joueurs les plus complets de sa génération. Mais bon, même en restant aux States le risque de le voir un jour fouler les parquets NBA est grand.
Moussa Diabaté est annoncé 18ème de la Draft 2022 sur NBADraftRoom
À 41 secondes, la tête tranquillement au cercle…
Victor Wembanyama
What – the – Fuck ? Ce sont les trois mots sortis de nos gosiers lorsque nous avons découvert Victor Wembanyama. Ça faisait bien longtemps que nous n’avions plus vu un joueur de 15 ans qui mesure 2m15, pour ne pas dire jamais. Nous parlons ici d’un prospect sur lequel nous avons très peu d’informations étant donné qu’il est né en 2004. Arrivé à 10 ans de l’Entente Le Chesnay-Versailles, la médiatisation n’a pas tardé pour le joueur de la JSF Nanterre. Il est également passé par le club de Barcelone où il réalise des essais sous les yeux de nombreux recruteurs. Finalement, il a choisi de rester dans les Hauts-de-Seine. Cette saison, le freak évolue déjà en U18 France ce qui traduit une véritable volonté de former le prospect à Nanterre. Il était avec l’Équipe de France U15 l’été dernier et va sûrement enchaîner les sélections chez les bleuets afin que l’Hexagone développe son joyau. Il est clairement un gros point d’interrogation puisque son corps est comparable à un ficello mais nous parlons d’une envergure de 2m31… Et oui, voilà le Manute Bol français. Dès lors, des questions se posent : Où va s’arrêter sa grande taille ? Va-t-il réussir à éviter les blessures ? Son corps peut-il se muscler avant un potentiel départ outre-Atlantique ? Des interrogations qui ne font qu’accentuer l’excitation que nous procure ce genre de phénomène balle en main.
Son tir est intéressant puisque la gestuelle est jolie en plus d’avoir des pourcentages plutôt bons. C’est avec ce type d’espoir que se remarque l’influence des Kevin Durant et Stephen Curry sur la nouvelle génération. À l’époque on aurait voulu le rendre grassouillet à souhait et l’envoyer combattre dans la peinture. C’est tout le contraire aujourd’hui avec un aspect stretch four complètement loufoque. Sur Twitter circule une vidéo de Victor Wembanyama qui fait un dunk arrière en contre-attaque, synonyme de sens du spectacle. On retrouve souvent un caractère trop passif chez ces grands bestiaux mais lui semble vouloir faire du Basket sa vie. Affaire à suivre pour ce phénomène de laboratoire…
Victor Wembanyama est BEAUCOUP trop jeune pour les mocksdraft
Merci à la science qui fait des progrès de jour en jour.
Jayson Tchicamboud
Jayson Tchicamboud est le fils de Steed Tchicamboud, ancien joueur professionnel passé par Limoges, l’Élan Chalon ou encore Nancy. Depuis tout petit, le meneur est surclassé avec les catégories du dessus. Des poussins aux minimes en passant par les cadets, voici l’itinéraire d’un précoce. Jeune, il fut coéquipier de Killian Hayes à Cholet Basket pendant le passsage de son père dans les Mauges. Très vite, beaucoup de centres de formation proposent leur projet au pointguard mais c’est la SIG Strasbourg qui va retenir l’attention du prospect. Lui qui a toujours évolué en France se voyait mal changer, et a d’ailleurs eu raison. Il est coéquipier de Juhann Begarin et Moussa Diabaté en Équipe de France jeune avec lesquels il décroche une triste quatrième place lors de l’Euro l’été dernier compilant 3,5 points, 2 rebonds et 1,8 passe de moyenne. Une faible ligne statistique pour le jeune meneur qui a donc évolué dans le championnat Espoir cette saison. La feuille de match gonfle de suite avec 7,5 points, 3,4 rebonds, 3,9 passes et 1,2 interception en 25 minutes de moyenne. Très prometteur pour un joueur de 17 ans qui s’est souvent retrouvé dans le cinq de départ malgré son jeune âge. Les ambitions sont claires, signer professionnel avec la SIG le plus tôt possible dans son cursus pour entamer sa progression. Il a mis toutes les chances de son côté en avril dernier avec son premier match en Jeep Élite, et son premier dunk. Plutôt audacieux le bonhomme. Dès lors il paraît évident que le club alsacien va tout faire pour développer son talent aux côtés de l’équipe A et il ne serait pas étonnant que l’on apprenne la signature d’un contrat pro dès l’an prochain. De plus, lui et les U18 ont remporté la Coupe de France cette année au détriment du centre de formation choletais. Un trophée qui marque le point de départ d’un palmarès possiblement bien garni dans quelques années. La saison prochaine du jeune meneur sera à suivre de très près par les fans de balle orange.
Concernant le style de jeu du minot, on remarque tout de suite son aisance balle en main avec des mouvements fluides et la smooth attitude qui va bien. Ses sprints pour remonter tout le terrain sont impressionnants, surtout quand ils se terminent par une finition en l’air après contact. Il est un peu dans le même registre que Juhann Begarin, mais a pour l’instant moins confirmé. De plus, son tir extérieur n’est pas bon avec une mécanique plutôt agréable mais un 16% du parking en Espoir, ça pique les yeux. Comme son père, il est réputé pour être un sacré croqueur de ballon qui passe son temps à caresser la gonfle, mais il faut ce qu’il faut pour progresser. Il est certain qu’il aura les clés de la formation U21 strasbourgeoise dès l’an prochain, et que ses pourcentages pourront croître au fur et à mesure de l’exercice. Son Q.I Basket est très bon avec une jolie distribution de balle durant le finale de Coupe de France U18. Enfin, la mentalité semble être celle du père avec un caractère de gagnant qui fait ce qu’il veut et ne dépend pas des autres. Il a cet avantage de jouer dans le club où Vincent Collet entraîne et si ses performances professionnelles sont bonnes, il ne serait pas étonnant de le voir un jour, appelé en Bleu. Bon, il y a encore énormément de travail et le pointguard n’a rien prouvé, mais le talent est là. Un passage à la salle sera tout de même nécessaire pour espérer tenter sa chance un jour au sein de la Grande Ligue et ainsi marcher dans les pas de Frank Ntilikina.
Jayson Tchicamboud est trop jeune pour apparaître dans les mocksdraft
Premier match en Jeep Élite et premier dunk pour Jay’
Oui, Tony Parker peut se retirer sereinement car la relève est assurée. Forcément, il est difficile d’être parfait si jeune puisque tous les domaines ne peuvent être maîtrisés. Ce qui est certain, c’est que les workouts vont pleuvoir au rythme des Wojbombs estivales, et nous sommes pressés de regarder les premières vidéos entre deux, trois mixtapes de JaVale McGee qui s’éclate en D5 Roumaine. No struggle, no progress !