Profil Draft 2019 : R.J. Barrett, un arrière dragster et longiligne qui semble déjà prêt à prendre une franchise en main

Le 14 juin 2019 à 11:53 par Arthur Baudin

Dis donc, ça commence à devenir du très lourd ces profils de draft, non ? Oh que oui, là on est clairement sur de l’espoir XXL, du prospect caviar et un futur rookie qui a déjà des airs de vétéran. On reste sur le sol américain pour observer de plus près un joueur canadien qui a martyrisé les équipes NCAA cette saison. Il est déjà plus célèbre que la moitié des joueurs de Phoenix, mesdames et messieurs : R.J. Barrett !

Profil

# Âge : 19 ans. Il fête son anniversaire… aujourd’hui (14 juin) !

# Position : Arrière. Peut dépanner dans l’aile.

# Équipe : Duke. Une bonne cuvée paraît-il.

# Taille : 201 centimètres. Paie ton arrière moderne.

# Poids : 92 kilos. Un peu de poutine pour le maringouin.

# Envergure : 208 centimètres. Très propre sur du backcourt.

# Statistiques 2018 : 22,6 points, 7,6 rebonds, 4,3 passes, 0,9 interception, le tout à 45,4% au tir en 35,3 minutes de moyenne.

# Comparaison : DeMar DeRozan combiné avec James Harden pour le côté smoothy.

# Prévision TrashTalk : 2 ou 3, même si l’on pourrait miser nos familles sur la case Knicks en 3.

Qualités principales

  • Gros scoreur
  • Rapide et athlétique
  • Gros rebondeur
  • Smooth attitude

La qualité principale de R.J. est en réalité, la combinaison de tous ses atouts. Un arrière qui traverse le terrain à vitesse grand V pour conclure sur le panier d’en face, avec un fouetté rare : bienvenue en 2019 ! On parle d’un mec de 201 centimètres qui peut à la fois jouer sur le poste 2 ou voyager dans l’aile, une polyvalence qui est toujours bien vue. Sans plaisanter, le freshman de Duke est un pur scoreur : step-backs, eurosteps, changements de main en altitude, tirs à mi-distance… l’arsenal du jeune canadien fait saliver plus d’un scout et c’est d’ailleurs ce qui lui permet de prétendre à devenir directement le joueur majeur d’une franchise. Et puis ses qualités offensives sont également bien appuyées par son dévouement au rebond (7,6 cette année dont 1,6 poubelle offensive de moyenne) qui dévoile l’energizer qu’est le bonhomme. C’est ce qui manque à pas mal de joueurs, cette étincelle qui peut haranguer les foules et enflammer une rencontre (poke Andrew Wiggins). En clair, il montre l’exemple à travers l’intensité déployée sur le terrain. Son premier pas est également très développé quand il s’agit de péter des bassins, c’est le petit côté The Beard qui ressort.  Alors qu’appelle-t-on la smooth attitude ? C’est sa facilité à pouvoir se plier dans autant de sens que Gordon Hayward sous Myles Turner. Quand il monte pour finir près de l’arceau, il peut changer de main, exécuter une rotation, lâcher une passe au dernier moment et tout ça sans donner l’impression de forcer. Des arrêts étrangement spontanés, une vivacité dans le drive avec un jeu de corps qui fait tourner la tête aux défenseurs. Voilà le jeu de R.J. Barrett. Enfin, il sait être altruiste quand il le faut et le môme n’artille pas quand son équipe est en danger, un coéquipier ouvert recevra le ballon (plus ou moins dans de bonnes conditions).

Défauts majeurs

  • Mou en défense
  • Technique de dribble perfectible
  • Tir à trois points hasardeux
  • Qualité de passe moyenne

Comme tout futur rookie, R.J. Barrett a des défauts, mais la majorité d’entre eux sont perfectibles avec le temps et l’expérience. Néanmoins le progrès requiert beaucoup de travail. D’abord, R.J. est un joueur qui a parfois du mal sur demi-terrain. En témoignent les situations défensives où le freshman de Duke peine à se bouger. Autant c’est une moto pour remonter le terrain, autant ce n’est pas le même délire de l’autre côté. Un mot, la volonté. Ensuite, son dribble est perfectible, et il a tendance à oublier qu’il possède une main droite. C’est également un aspect technique qui vient avec les workouts mais le bougre a quand même perdu 3,2 ballons de moyenne cette saison. Ah ce n’est pas pour rien qu’on le compare avec Harden. Ensuite, ne vous fiez pas à son nom de sniper, car l’animal tourne à moins de 31% du parking cette année. Un pourcentage inquiétant compte tenu du recul de la ligne en NBA. Néanmoins, sa gestuelle est propre et ses appuis sont alignés, on peut donc espérer que tout ça se réglera avec le temps. Dans le cas contraire, il serait plus prudent de fermer les tribunes derrière les paniers au Madison, on y tient à notre Spike Lee. Enfin, c’est chouette d’être altruiste et d’aimer partager la gonfle, encore faut-il savoir le faire ! Bon, on est dur pour marquer le coup mais son jeu de passe nécessite un travail sur la régularité. Sinon, attention au Shaqtin’ A Fool aux côtés de JaVale McGee. Par contre, il a ce profil de rookie capable de lâcher quelques triple-doubles la saison prochaine. Vous l’aurez lu ici.

Conclusion

Concrètement, on est sur du top prospect. Le genre de joueur pour lequel on a envie de s’enflammer et de parler All-Star, car R.J. Barrett en a tout le profil mais il va falloir bosser les points faibles afin de se préparer à dominer. Comme dirait un obèse qui a été cut par Houston vieux sage : No struggle, no progress.

Source texte : Basketballreference / NBADraft.net / ESPN / NBADraft.com / RealGM / YouTube / Twitter.


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