Lourdaud, peu impliqué et râleur : découvrez la compil de l’été de DeMarcus Cousins, pas la meilleure de sa carrière
Le 06 juin 2019 à 10:32 par Giovanni Marriette
On avait mis pas mal d’espoirs sur les performances à venir de DeMarcus Cousins dans ces Finales, surtout après avoir vu l’infirmerie des Warriors se remplir comme un bide feltonien au mois d’août. Un Game 1 qui compte pour du beurre avec un simple tour de terrain pour se remettre dans le bain, un Game 2 beaucoup plus abouti et l’on se dit alors que la présence de Boogie va compter puis… patatra, cette nuit c’est Reggie Evans qui était dans le corps de DMC. Une performance indigne d’une finale NBA, et indigne de l’un des – logiquement – meilleurs pivots au monde.
On arrête tout de suite les Gilets Jaunes fans de bière et de DeMarcus, évidemment que l’on attend pas un mec en 35/18. Pas après une aussi longue absence, pas dans cette équipe des Warriors qui ne donnera de toute façon, jamais au grand jamais, les clefs de la boutique à son pivot. Mais tout de même. Tout de même, on était en droit d’attendre un autre genre de performance cette nuit, pour un match aussi important qu’un Game 3 de Finales NBA, de la part d’un mec qui court après la gloire depuis tant d’années et qui est aujourd’hui – enfin – là où il a toujours rêvé d’être. Mais en NBA tout va très vite et en 2019, un poste 5 lent et terrien se doit de compenser par une technique et une intelligence quasiment parfaites, poke Nikola Jokic. Pas poke DMC du coup, qui voit là la réalité d’aujourd’hui lui mettre une bonne baffe dans la tronche, une réalité lui rappelant également quel niveau d’intensité nécessite une Finale NBA.
On l’a vu au Game 2, DeMarcus Cousins n’a rien perdu de son toucher et reste l’un des talents les plus fous de la Ligue, sauf que ça ne suffit plus. La vitesse de Pascal Siakam, la roublardise de Marc Gasol et l’abattage de Serge Ibaka ont ainsi eu raison de lui cette nuit, pile au moment où la Dubs Nation se disait… qu’il était l’heure pour lui de dominer. Et là où un Draymond Green peut encore compenser ses crises de nerf par quelques fulgurances basketballistiques, DMC s’est pour sa part perdu dans les complaintes et les regards au plafond, préférant fustiger le ciel et les arbitres plutôt que de s’auto-botter le cul. Certes, les zèbres ont été plutôt dégueulasses sur ce Game 3 – des deux côtés hein, on se calme – mais au mois de juin l’adage est celui-ci : on ferme sa gueule et on joue. Ce que, malheureusement, DMC est trop incapable de faire, du moins pas assez souvent, ce qui nous amène à ce constat terrible : en 2019 DeMarcus Cousins a donc été un boulet pour son équipe. Disgrâce infâme, inonde mon âme, DeMarcus a donc déclenché non pas une tempête quand il touchait le ballon mais plutôt des ballons perdus, terminant sa partie avec une ligne de stats à la Guerschon Yabusele…
4 points à 1/7 dont 0/1 du parking des anciens combattants, 3 rebonds, 2 passes, 1 steal et 3 ballons perdus en 19 minutes.
Un début de match passé derrière la ligne des 3-points car il fallait bien combler le vide crée par l’absence de Klay Thompson, le reste du temps à se prendre des petites olives en scred par Marco Gasolo sans jamais pourvoir prendre le dessus, des attitudes nonchalantes qu’un coach de Dm1 sanctionnerait par une semaine sans bière, bref tout sauf une upgrade de talent pour GS. Et si ce genre de constat peut s’appliquer sans trop de tristesse à un bolosse comme Damian Jones, voir un joueur aussi talentueux que DMC réduit à un simple éboueur bourré au Picon fait mal au cœur…
Reprise en mais dès demain soir pour le Game 4 ? Un peu obligatoire mon bonhomme. On a croisé des gamins à l’Oracle qui nous ont demandé qui était ce joueur tut droit sorti de G-League qui était presque plus nul que Jordan Bell, et seules les larmes ruisselant jusqu’à nos lèvres nous ont empêché de répondre. Alors la réponse… on espère que c’est DMC lui-même qui nous la donnera demain soir, comme une récompense ultime à toutes les épreuves traversées depuis des années. Allez Boogie, c’est maintenant.
