Preview Raptors – Warriors, Game 2 : qu’on le veuille ou non, Golden State est déjà sous pression

Le 02 juin 2019 à 18:29 par Giovanni Marriette

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C’est donc cette nuit à 2h qu’on saura. Qu’on saura, en partie, si les Raptors sont un agitateur sympathique de fin de saison ou bien un vrai outsider capable de contester l’hégémonie guerrière de la Baie pendant plus d’un match. Un peuple tout entier attend en tout cas les double-champions en titre, et les glaives ennemis ont rarement été aussi aiguisés.

On sait, depuis le temps, qu’un Game 1 est expérimental, qu’il ne faut pas se laisser aller aux conclusions hâtives après 48 minutes d’une bagarre qui peut en comprendre plus de 300 au final. Alors on a gardé nos langues bien planquées, on a analysé un minimum, quand même, mais on attend à vrai dire surtout… ce soir avec impatience. Pour voir si, et le cas échéant comment, les Warriors peuvent/vont réagir, pour voir de quel bois ces drôles de Raptors sont faits. Les Dubs plus forts sans Kevin Durant ? Probablement pas hein, et de plus cet adage entendu fort souvent ces dernières semaines ne s’adapte peut-être pas, tout simplement, à une match-up face à la meilleur équipe de l’Est. Dire que le vent a tourné et que Toronto est à deux doigts de devenir ce David qui terrasse le Goliath ? Alors ces deux doigts sont boursouflés. Non, rien de définitif évidemment, mais des enseignements tirés d’un superbe Game 1. Le premier ? Tout le monde est à l’heure à Toronto, des leaders aux seconds couteaux, de ceux qui l’étaient déjà depuis le début des Playoffs à ceux qui avaient eu du mal à s’y mettre. Mais encore ? Les Raptors de Toronto ne sont pas une simple franchise NBA, c’est un peuple, c’est une armée, et à cette armée la très grande partie de la communauté NBA s’y est greffée, désireuse de voir enfin tomber le monstre, par inimitié ou simple envie de changement.

Côté Raptors ? Everything est donc en place depuis ce Game 1 magnifiquement géré. Kawhi Leonard a fait son match et s’est même payé le luxe de s’offrir un leader offensif pour souffler, Pascal Siakam pour ne pas le nommer, les Fred VanVleet, Marc Gasol, Kyle Lowry et… Danny Alleluia Green ont été magnifiques d’adresse et/ou d’intensité, et la Scotiabank Arena a vécu l’une des plus belles soirées de sa vie. Pour les hommes de Steve Kerr ? Beaucoup plus d’interrogations. Le fabuleux Draymond du début de Playoffs a laissé place à un punching-ball pour ailier camerounais, Steph Curry a scoré mais a passé plus de temps à chercher les contacts que les buckets, Klay Thompson a été timide, Andre Iguodala invisible en attaque et le retour tant espéré de DeMarcus Cousins a plus tenu du tour d’honneur que d’un vrai match de basket. Ah oui, et Kevin Durant n’est toujours pas là mais tant pis, paraît-il que les Dubs sont meilleurs sans lui, alors tout va bien dans le meilleur des mondes.

Voilà où on en est, avec un Game 2 ce soir à la maison pour les Dinos, histoire de – vraiment – faire douter l’institution Warriors, comme rarement elle a douté depuis cinq ans. A 2-0 on pourra commencer à causer, et encore. Car n’oubliez jamais que quatre matchs c’est très, très long, que d’un côté on a des mecs rompus à ce genre d’exercice et de l’autre une équipe qui apprend chaque jour. Rendez-vous en tout cas ce soir à 2h du matin pour le chapitre 2 du bouquin le plus attendu de la saison, qui aura, peut-être, on a compris, une fin différente des livres que ‘on nous sert depuis quelques années. Allez… on verra bien.