Monty Williams veut construire un projet sur la durée à Phoenix : pas sûr qu’il soit tombé dans la bonne franchise
Le 23 mai 2019 à 11:04 par Louis Augry
Fraîchement arrivé dans le désert de l’Arizona, Monty Williams s’est montré optimiste face au défi qui l’attend avec les Suns. Parce que, oui, vu l’état de la franchise à l’instant-T, on peut parler de défi.
Chez les Suns, on a cette fâcheuse tendance à changer d’entraîneur un peu comme de chemise. Le calcul est plutôt simple à faire. Lors de ces cinq dernières années, ce sont cinq head coachs qui se sont succédés à la tête de la franchise. Le dernier en date à voir sa tête coupée : Igor Kokoskov, qui n’aura pas passé plus d’une saison dans l’Arizona. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette instabilité dans le staff n’a pas aidé à ce que les choses se passent mieux sur le parquet. Les Suns regardent les Playoffs à la télé pour la neuvième saison consécutive et sortent encore d’une régulière bien pâle avec 19 victoires pour 63 défaites ce qui donne un total de 87 wins en quatre ans… Oui, c’est plutôt moche. Monty Williams, qui avait été également sollicité par les Lakers (dans le genre chantier compliqué, c’est pas mal non plus), arrive à un moment où la franchise de James Jones n’a plus trop le choix. Il faut sortir de ce sale bourbier au plus vite. Pour le nouvel homme de la situation au micro d’AP, cela passe avant tout par un mot avec lequel les Suns ont eu un petit peu de mal ces dernières années : la continuité.
“Il faut de la continuité, avoir un staff qui reste ici pendant un certain temps afin de mettre en place un système sur lequel les joueurs peuvent compter. Mais finalement, il en reviendra à James, à moi-même et aux joueurs de faire avancer tout ça. Les joueurs vont devoir accepter le niveau de travail et d’engagement nécessaire pour être un champion.”
Si les Suns se sont tournés vers Monty Williams pour tenter de sauver le bateau à la dérive, c’est également parce que le monsieur ne sort pas de nulle part. Son nom commençait à circuler du côté de plusieurs franchises et c’est finalement le discours du propriétaire des Suns, Robert Sarver, qui l’a le plus emballé, ainsi qu’un projet basé sur un effectif jeune à forte marge de progression. En tête du projet ? Le duo Devin Booker – Deandre Ayton, qui devra être renforcé cet été, ce qui pourrait être le cas avec leur sixième pick de Draft. Il manque toujours un meneur de métier à Phoenix pour tenir tête à toutes les stars de la Ligue sur ce poste. Mais avec Monty Williams, les Suns tiennent au moins un coach respecté qui a déjà fait ses preuves en NBA. Entraîneur de New Orleans de 2010 à 2015, il a également fait partie du front office des Spurs, avant de devenir assistant du côté d’OKC et de Philadelphie, où il vient de finir la campagne de Playoffs. Une expérience qui a fait la différence pour le GM James Jones.
“Son expérience dans tous les domaines du basket en tant qu’entraîneur, le développement de ses joueurs défensivement comme offensivement, son expérience dans un front office, tout ça lui donne une perspective unique qui, je pense, convient bien à notre franchise.”
Maintenant, reste à voir ce que Monty Williams pourra concrètement faire avec ces Suns. Il reprend une équipe jeune, menée par un duo Brooker – Ayton sur lequel il devra encore bien compter l’année prochaine, tout en essayant de se renforcer au maximum, avec notamment un sixième pick de Draft qui pourrait s’avérer crucial. Allez Monty, il y a du boulot, mais on croit en toi.
Source texte : AP via NBC Sports