Mike Budenholzer n’en peut plus de Drake : normal, le bonhomme a plus de minutes que Jeremy Lin

Le 23 mai 2019 à 11:27 par Arthur Baudin

Nick Nurse Drake
Source image : NBA League Pass

Devenu un élément important du roster canadien, Drake ne cesse d’agacer la franchise du Wisconsin et tout est prétexte à sortir les Bucks de leur match. Interrogé à la fin du Game 4, le potentiel Coach of the Year, Mike Budenholzer, n’a pas mâché ses mots. Comme quoi, n’est pas Spike Lee qui veut.

Ça doit être vachement frustrant pour certains joueurs de passer moins de temps sur le parquet qu’un rappeur. N’empêche, elle doit être bonne son évaluation à notre ami Drake, véritable ambianceur de la Scotiabank Arena. Si vous avez vu ses highlights lorsqu’il jouait en College, vous saurez qu’il y avait peu de chances que ce bougre se retrouve sur les parquets NBA par son talent balle en main. Pourtant, voilà deux matchs qu’Aubrey Drake Graham joue un rôle d’energizer en tentant de sortir les Bucks de leur rencontre. Trashtalking, moqueries sur les pavés lancers-francs de Giannis… On ne sait pas s’il a une influence directe sur le jeu, mais lors des deux dernières confrontations, le Greek Freak s’est métamorphosé en grec-frites. Interrogé il y a deux jours, Mike Budenholzer considère ouvertement Drizzy comme un perturbateur. Il en profite pour mettre un petit tacle glissé à la Ligue, qui semble trop passive concernant le Canadien alors qu’elle est d’habitude la première à sévir quand les lignes du terrain sont franchies par quelqu’un d’autre qu’un joueur. Il s’est confié aux micros de Malika Andrews et Tim Bontemps, journalistes pour ESPN.

“Je vais le dire, encore, mais je ne connais personne qui ne soit pas un coach ou un joueur et qui ait accès au terrain. Je ne sais pas combien de temps il a passé sur le parquet, mais vous [les journaliste, ndlr] semblez me dire que c’est plus que ce que je crois. Il n’y a pas de place pour les fans ou pour Drake, quelque soit son statut, sur le terrain. Il y a des lignes pour une raison. Et comme je l’ai déjà dit, la Ligue est habituellement plutôt bonne pour sanctionner les dépassements de ces lignes.”

Drake n’en est pas à son premier coup d’éclat. Drizzy a parfois l’air d’être volontairement associé à l’image de la Ligue. La NBA semble apprécier la combinaison culturelle entre le sport et la musique, à tel point que le rappeur canadien participe à des cérémonies comme les NBA Awards en 2017. Il n’est pas certain qu’on assiste à une sanction de la part des dirigeants de la Grande Ligue contre Ash, tant il est possible qu’il soit missionné pour faire des Raptors un gros marché en tant qu’ambassadeur de la franchise. Même si cela énerve le bulldozer, le développement du basket passe aussi par là. On se souvient d’ailleurs de l’apparition de LeBron James lors du concert de Travis Scott et Draco, un fait qui a suscité bon nombre de vidéos et de réactions sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à un mélange de domaines culturels au détriment du jeu. La rivalité entre Spike Lee et Reggie Miller a contribué au développement et à la popularité de ce sport. Alors oui, Spike Lee c’est autre chose que Drake, et ça fait pas chauvin de le dire. Mais à l’inverse, si on peut avoir un autre moment de légende avec une célébrité en courtside qui se fait clouer le bec par un joueur on ne dit pas non. Des volontaires à Milwaukee ? Giannis ?

Ça commence à chauffer pour notre ami rappeur, mais n’oublions pas que le sport a toujours été fait d’incrustes comme celle-ci, afin de permettre sa médiatisation et de toucher un public plus large. Ce qui est sûr, c’est que de l’eau va couler sous les ponts avant de voir Budenholzer, torse-nu, entrer sur scène avec Drizzy. 

Source texte : ESPN.com