Il y a 25 ans, les Raptors étaient dévoilés au grand public : retour sur l’entrée fracassante des Dinos en NBA
Le 22 mai 2019 à 18:24 par Nicolas Meichel
Toujours en course pour s’asseoir sur le trône de la Conférence Est, les Toronto Raptors ne sont plus qu’à deux victoires d’une première apparition en Finales NBA. Kawhi Leonard et ses copains ont donc l’occasion de marquer l’histoire de la franchise canadienne, une histoire qui a véritablement commencé en mai 1994, quand les Raptors ont été présentés au grand public.
C’était il y a 25 ans. En mai 1994, l’identité de la nouvelle franchise de Toronto est dévoilée et les Raptors débarquent officiellement dans le paysage de la NBA. D’abord le nom, puis le logo et les couleurs sont présentés au grand public (à la TV sur antenne nationale s’il vous plaît puis à travers une conférence de presse), mettant fin au suspense et à la grosse attente des Canadiens. Mais avant de revenir plus précisément sur ce processus et les raisons qui expliquent le choix du dinosaure comme symbole de la franchise canadienne, il semble nécessaire de faire un petit flashback sur les différentes étapes qui ont précédé ce grand moment. Entre avril et septembre 1993, le groupe Professional Basketball Franchise (Canada) Inc. (PBF), présidé par le businessman local John Bitove et dans lequel se trouve également l’ancien meneur des Bad Boys de Detroit Isiah Thomas, est en négociation avec le comité de la NBA chargé de l’expansion. Après avoir effectué une demande officielle auprès de la ligue pour obtenir une franchise, PBF présente son projet à la NBA, notamment par rapport à la construction d’une nouvelle salle dans le centre de Toronto, et réussit à convaincre la ligue. Fin septembre 1993, bingo, le groupe PBF touche au but. Une nouvelle franchise, la 28ème en NBA, voit le jour dans la capitale de la province de l’Ontario pour un montant record de 125 millions de dollars de frais d’expansion. Quasiment un demi-siècle après les Toronto Huskies en BAA (Basketball Association of America), une franchise de basket est officiellement de retour en ville. Son entrée dans la ligue est alors prévue pour la saison 1995-1996.
Une fois la franchise créée, il faut évidemment trouver une identité à celle-ci. Une étape importante pour vraiment se positionner sur la carte NBA. Afin de trouver le surnom idéal, PBF met en place un concours national permettant au public canadien de se prononcer. Les fans se prêtent au jeu et plus de 2 000 propositions sont comptabilisées. Plutôt pas mal non ? Parmi celles qui sortent du lot, on a notamment les Beavers, Bobcats, Dragons, Grizzlies, Hogs, Raptors, Scorpions, T-Rex, Tarantulas et Terriers. Et au final, c’est donc le nom des Raptors qui est retenu, avec un logo comprenant un dino rouge en train de tâter la gonfle, le tout devant un fond violet avec également du noir et l’inscription Toronto Raptors en argenté. La couleur “Naismith Silver” est utilisée pour rendre hommage à James Naismith, qui est évidemment le créateur de notre formidable sport et qui était Canadien, ne l’oublions pas. Maintenant, la question qu’on peut se poser est la suivante. Mais pourquoi un dinosaure ? On est à Toronto au Canada, il aurait été plus logique de nommer la franchise les Beavers (castor), les Hogs (porc) ou les Bobcats (lynx). Sauf qu’en 1993, on est en plein dans le phénomène Jurassic Park, le fameux film signé Steven Spielberg qui explose tous les records. Et en tant que bon businessman qui se respecte, John Bitove saute sur l’occasion. L’objectif premier est clair, il faut toucher au maximum les gamins et les ados, tous fous de dinos et qui représentent évidemment le futur. Résultat, le succès marketing est immédiat et l’identité est déjà très marquée alors que la nouvelle franchise des Raptors n’a même pas encore joué le moindre match en NBA. On appelle ça une entrée fracassante dans le biz.
Une qualification en Finales NBA dans quelques jours, 25 ans après la création des Raptors, serait un signe fort sur le plan symbolique. Si le logo et les couleurs ont bien évolué depuis 1994, l’identité reste très présente et la ville de Toronto n’a peut-être jamais été aussi folle de son équipe de basket.
Source : nba.com/raptors