NBA Awards – Défenseur de l’Année : on part sur un doublé de Rudy Gobert ou ça fait un peu trop chauvin ?

Le 18 mai 2019 à 10:46 par Nathan Grenouilleau

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Source image : montage nba league pass

Ding dong ! Enfin, ça y est, on connaît désormais les finalistes pour tous les trophées qui seront distribués lors de la nuit des NBA Awards (24 juin). Comme prévu, le trio Paul George – Giannis Antetokounmpo – Rudy Gobert va se disputer le Défenseur de l’année. Vous avez dit suffoquant ? 

Est-ce qu’il y a vraiment eu débat quant aux 3 noms qui devaient se disputer le titre de Défenseur de l’année aux NBA Awards ? Non, pas vraiment, même pas du tout. Si Myles Turner ou Kawhi Leonard auraient pu rentrer dans la discussion, le premier reste un cran en dessous du trio final et le deuxième a raté bien trop de matchs pour prétendre faire partie des festivités. PG, Rudy, Giannis, c’est donc en toute logique que ces trois-là ont été nommés pour le DPOY, maintenant, pour les départager, démerdez vous. Comment détacher un réel favori tant les trois ont été monstrueux dans leur propre moitié de terrain tout au long de la régulière ? Sur des petits détails, sans aucun doute. Allez, même si un doublé cocorico serait le bienvenu, on ne peut s’empêcher de penser que le retard pris à l’allumage par Gobzilla lui aura coûté des voix. Si notre Rudy national nous sort tout de même une saison à 9 rebonds défensifs, 2,3 contres et 0,8 interception, sans compter le nombre de mecs qu’il a dissuadé dans la raquette avec ses grandes tentacules, son début de saison poussif a forcément pesé dans la balance. Bon, s’il ne fera peut-être pas le doublé, Rudy peut tout de même se rassurer, personne de sensé ne peut discuter son impact et le meilleur pivot de la Ligue dans sa propre moitié de terrain, c’est bien lui, et puis tout le monde le sait, Gobzilla ne va pas apprécier devoir venir en costard le 24 juin juste pour applaudir l’un de ses deux compagnons, de quoi le motiver à souhait pour continuer à manger du pivot la saison prochaine et récupérer son précieux en juin 2020.

Pour qui voter, alors ? Quel casse-tête ce titre de Défenseur de l’année. Paul George ou Giannis, Giannis ou Paul George, tout comme pour la tour de contrôle du Jazz, les votants ont sans doute dû s’appuyer sur de micros détails pour en faire sortir un du lot. La saison régulière des deux bonhommes en défense ? Des carcasses d’attaquants adverses laissées en route par dizaine. Les deux hommes ont été infernaux dans leur propre moitié du terrain et aucun des deux ne va venir le 24 juin pour applaudir l’autre à la remise du trophée, vous pouvez en être certains. S’il n’est plus nécessaire de présenter le monstre qu’est Giannis, il faut tout de même qu’on comprenne bien que cet homme a donné l’impression de défendre des enfants toute l’année. La preuve ? Il est dans le peloton de tête de quasiment toutes les catégories statistiques défensives. Un homme ou une bête, on ne sait plus trop. Les Bucks disposent du meilleur defensive rating de la Ligue et le Grec est le second dans cette catégorie parmi les joueurs ayant disputé plus de soixante rencontres et passant plus de vingt-cinq minutes sur les parquets tous les soirs. Si nous ajoutons à cela 1,3 interception, 1,5 contre et 10,3 rebonds défensifs, nous avons un beau favori pour le trophée du pitbull de l’année, non ? Oui, mais l’autre client est tout aussi affolant. C’est simple, dès qu’un extérieur solide mettait un pied dans l’Oklahoma, Paul George venait se coller à lui. Du début à la fin de la régulière, malgré un Thunder plus ou moins efficace en défense, PG13 s’est farci tous les meilleurs extérieurs de la Ligue, et il ressortait très souvent vainqueur de ces duels. Celui qui a fait le plus de mal à James Harden cette année ? Oui, c’est bien le chien de garde attitré du Thunder. PG a posé les barbelés dès octobre et a prouvé tout au long de la saison qu’il était l’un si ce n’est le meilleur défenseur de la Ligue. Une lutte serrée ? C’est un doux euphémisme, mais  l’ailier du Thunder pourrait bien bénéficier du fait que le Grec joue également gros dans la course au MVP pour gratter les quelques voix qui feront la différence.

Alors, qui repartira avec le titre de défenseur de l’année ? Un monstre, ça, on en est certains, tout comme on peut vous certifier que le résultat des votes sera aussi serré qu’un Jared Dudley dans un taille 40. On se donne donc rendez-vous aux NBA Awards le 24 juin pour voir quelle bête les votants auront décidé de couronner. 


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