Giannis Antetokounmpo est arrivé à maturité : série taille patron face aux Celtics, le Next Big Thing est dans la place

Le 09 mai 2019 à 14:09 par Matthieu Angosto

Giannis Antetokounmpo pari
Source image : NBA League Pass

Bousculé dans le Game 1 des demi-finales de conférence face aux Celtics, Giannis Antetokounmpo a répondu avec la manière. Défonçage de leprechaun en règle lors des quatre matchs suivants, leadership indéniable et maturité à toute épreuve : le Freak impressionne.

Après une régulière de niveau MVP, on attendait de Giannis Antetokounmpo qu’il assure en Playoffs. Après une série de chauffe face aux Pistons, durant laquelle il n’a pas eu besoin de forcer son talent pour valider le sweep, le Freak faisait face à son premier gros test : les demi-finales de conférence face aux Celtics. Autant dire que c’est sur ce genre de confrontation qu’on attendait de voir ce que le Grec avait dans le pantalon. Et après le Game 1… on était un peu déçu. 22 points et 8 rebonds, bon pas mal, mais en dessous de ses moyennes de saison. Et surtout, un 7/21 bien dégueulasse, avec l’impression d’un joueur complètement étouffé par la défense de Boston, en particulier Al Horford. Et puis Paul Pierce a dit que la série était terminée, et Giannis a rigolé très fort. Un Game 2 un peu plus réussi, comme un signe de montée en puissance (29 points, 10 rebonds, 4 passes décisives à 7/16). Et puis l’air du Massachusetts a achevé de réveiller la bête. 32 points, 13 rebonds, 8 passes décisives, 2 interceptions et 3 contres, suivi d’un 39/16/4 dans le Game 4, pour mettre les Verts la tête sous l’eau. Enfin, pour clore cette série dominée de la tête et des épaules, le Freak s’est fendu d’un tranquille 20/8/8 à 8/14. Domination individuelle et collective, avec un prime un 7/17 du parking. Pas mal pour un joueur qui n’a tourné qu’à 25,6% de loin cette saison.

Mais ce qui impressionne le plus avec Giannis, et c’est encore plus visible sur cette série, c’est la maturité du garçon dans le jeu. Un garçon qui, on le rappelle n’a que 24 ans. Force inarrêtable en transition, ça on le savait déjà. Capable de pilonner n’importe quel sac de viande au poste, pas une surprise non plus. Mais dans cette série, Antetokounmpo a été plus qu’une force au scoring et au rebond. Son jeu de passe a créé des différences énormes pour ses coéquipiers. Bien contenu dans le Game 1, avec un véritable mur dressé pour l’empêcher d’attaquer le panier, le Freak a su se tourner vers son supporting cast dès le Game 2. Alors comme ça Brad Stevens voulait mettre du monde la peinture pour empêcher la star adverse de martyriser le cercle ? OK, message reçu, la bête décale ses shooteurs. Et si Brook Lopez n’a pas été en réussite, un joueur comme Pat Connaughton a profité comme jamais des largesses de la défense celte, et de la vision du jeu du Daim. Lorsqu’il joue à ce niveau-là, Giannis est tout simplement imbattable, au niveau de son standing de MVP potentiel. Désormais lancé à plein régime, le Grec attend avec impatience son prochain rendez-vous de la postseason. Ce sera contre les Raptors de Kawhi Leonard, ou contre les Sixers de Joel Embiid. Dans les deux cas, ce sera un duel au sommet, avec en arrière-plan une confrontation direct entre meilleurs joueurs de l’Est.

Mature dans son jeu à seulement 24 ans, en progrès sur son tir extérieur, comme il l’a montré face à Boston, Giannis Antetokounmpo est parti pour dominer la Ligue pendant très longtemps. Dans son sillage, les Bucks peuvent rêver de s’installer parmi les places fortes de l’Est pour les dix prochaines années. Au moins.


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