Giannis Antetokounmpo a activé le mode EuroMillions : 32/13/8/2/3, et les numéros complémentaires sur la ligne des lancers

Le 04 mai 2019 à 06:51 par Giovanni Marriette

Si ces Playoffs se déroulent pour l’instant sans encombres pour Giannis Antetokounmpo, la série entamée le week-end dernier face à Boston oblige le Greek Freak à sortir un peu les mains de ses poches pour dominer. Trop fébrile et éteint par un énorme Al Horford lors du Game 1, Giannis avait vu ça et là les critiques s’abattre sur lui et ses Bucks à la vitesse de la lumière, dans la plus pure tradition des conclusions hâtives lâchées après le premier match d’une série. Cinq jours plus tard ? La bête s’est adaptée, et ce Game 3 fut un véritable carnage.

Dans un premier temps bien muselé par la défense de Boston, Giannis s’apprêtait à passer une soirée de plus sur la ligne des lancers, son corps de rêve marqué par les coups de Marcus Morris, Aaron Baynes ou Al Horford. Pas de panier facile, la porte qui se referme automatiquement dès qu’il touche le ballon, et surtout un accès au cercle verrouillé à moins d’entrer dans la raquette par la force. Un “traitement de faveur” qui lui permet toutefois de dominer à sa façon durant la première mi-temps, au gré de coups de sifflets parfois limites mais qui témoignent en tout cas de la main-mise du franchise player des Bucks sur la Ligue cette série. A la mi-temps les C’s s’accrochent, mais ce qu’ils ne savent pas encore c’est que cette première période a laissé des traces, car on ne freine pas la bête une soirée entière, on ne freine plus la bête une soirée entière.

32 points à 8/13 au tir et 16/22 aux lancers, 13 rebonds, 8 passes, 2 steals et 3 contres en 39 minutes

Le plus fou dans ce match ? C’est que Giannis Antetokounmpo aura réussi à peser… des deux côtés du terrain, au contraire par exemple d’un Kyrie Irving efficace en attaque mais beaucoup trop permissif dans sa moitié de terrain. Dissuasif au possible – tu m’étonnes, avec ses bras de trois mètres là – sur les phases défensives, le Freak va chauffer tranquillement en deuxième en profitant des millimètres d’espace laissés par la défense verte pour sanctionner à la moindre occasion, et surtout pour continuer d’aller chercher les points faciles sur la ligne. Faire faute, voilà la seule manière d’arrêter un pareil phénomène, et quand le garçon a décidé de s’appliquer sur la ligne la sentence est terrible. Chaque ballon touché se transforme en point marqué, et comme les copains autour s’y mettent aussi on vous laisse en tirer les conclusions. Un Giannis énorme mais esseulé passe encore, mais un Giannis énorme et bien entouré ? No mercy, on jette l’éponge. Trop grand, trop rapide, trop puissant, trop tout, le problème à résoudre devient un problème insoluble. 22, puis 29, puis 32 points pour lui dans cette série, avec pour l’instant… plus de lancers tentés que de tirs dans le champ. Un constat qui pourra faire rager le clan vert mais qui prouve bien que les solutions pour arrêter le n°34 des Bucks ne sont pas nombreuses et que la suite de cette série sera bien évidemment conditionnée par le traitement réservé par la défense celte à leur ennemi le plus dangereux.

Les Celtics ont désormais un peu plus de 48h pour trouver une solution que personne n’a trouvé depuis le mois d’octobre. En vous souhaitant un bon courage, si vous voulez on peut vous filer le numéro de… Sylvain Mirouf. Les anciens auront la référence, sur un malentendu ça peut marcher.