Sortir les muscles pour sortir les Rockets : ça semble si facile les équations avec Draymond Green

Le 08 mai 2019 à 17:23 par Nathan Grenouilleau

Draymond Green
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Tout avait bien débuté pour les Warriors dans la série face aux Rockets : deux victoires en deux matchs à l’Oracle, un mélange parfait d’agressivité et d’intensité à l’image d’un Draymond Green au four et au moulin, le tout épicé par un Kevin Durant en mode MVP. Oui mais voilà, le voyage dans le Texas ne s’est pas aussi bien déroulé. Rentrer à Oakland à 2-2 n’était sans doute pas ce qui était prévu du côté des Warriors, mais heureusement pour eux, Draymond Green sait ce que les Dubs doivent changer pour reprendre les commandes de la série.

“Nous rentrons dans la bataille en pensant que c’est une bataille juste, mais ce n’est pas le cas. Ils font tout ce qu’il faut pour gagner, sans pour autant faire des coups bas ou quoi que ce soit dans le genre, mais ils font tout ce qu’il faut pour gagner pendant que nous on se dit ‘on va simplement bloquer le rebond’, et ils nous giflent. Donc on doit changer notre mentalité. Si on change notre mentalité, ça ira, mais ce n’était pas le cas ces deux derniers matchs”, déclarait Draymond Green au sortir de la défaite des siens face aux Rockets lors du Game 4.

Et s’il suffisait simplement d’élever son niveau d’intensité pour régler l’affaire ? C’est en tout cas ce que pense le chien de garde des Dubs. Pour autant, les Warriors et l’intensité, c’est une question qui est plus que souvent revenue au centre des discussions cette saison. Forts d’une nouvelle première place à l’Ouest, Stephen Curry et ses potes ont pourtant souvent été moins investis sur les parquets que les années précédentes. Comment l’expliquer ? L’immense talent des Dubs leur permet de gagner bon nombre de matchs de saison régulière sans trop forcer, et puis il y a forcément de la fatigue mentale après deux titres consécutifs et trois en quatre ans. Oui, sauf que tout le monde le sait, les Playoffs n’ont rien à voir avec la saison régulière. Le niveau de jeu augmente, l’intensité aussi et toutes les équipes n’ont qu’une seule chose en tête, la victoire. Lorsque les Warriors ont accueilli les hommes de Mike D’Antoni pour les deux premiers matchs de la série, on l’a vu, tous ces ingrédients étaient là. Il faut dire que lorsque l’on passe à une cuisse (et 27 tirs du parking consécutifs ratés de la part de Houston) d’une élimination face à ces mêmes Rockets la saison précédente, il est bien évidemment hors de question de se la jouer facile parce qu’on est double champion en titre. Résultat ? 2-0, un début de série maîtrisée, un James Harden à l’acuité réduite et un adversaire frustré.

James Harden diminué ? Les Rockets frustrés ? Ah bon, mais ils ne seraient pas revenus à égalité dans la série ces Rockets par hasard ? Et bien si, dans le sillage d’un James Harden qui veut prouver qu’il mérite d’être à nouveau MVP, c’est tout un collectif qui s’est démené pour conserver ses chances de qualification. Là encore, ces deux matchs se sont joués à l’équipe qui avait le plus envie, mais l’envie a apparemment changé de côté. Le Barbu et sa team étaient morts de faim, et ça s’est vu. Draymond Green le dit lui-même, lui et ses copains n’étaient pas au niveau d’intensité proposé par les Rockets, qui ont été très dominants au rebond notamment. Le hustle, la hargne, la combativité, tout était à l’avantage des coéquipiers de CiPiFruit sur ces deux dernières confrontations. Ces deux défaites, ce n’est rien d’autre qu’une question d’état d’esprit pour l’ancien meilleur défenseur de la Ligue. Pendant que PJ Tucker se bat au rebond comme si sa vie en dépendait, les Warriors pensent quant à eux qu’un simple écran de retard suffira. Plutôt nonchalant comme attitude ça. Forcément, ce manque d’intensité s’est payé cash, il ne pouvait en être autrement, mais ce n’est pas pour autant que Dray s’inquiète. Il le sait, il faudra jouer plus dur que ça dès le Game 5, mais il connaît également la valeur et le caractère de son équipe, ce qui lui permet d’être optimiste sur le fait que tout se passera bien dès lors que son équipe aura retrouvé l’état d’esprit qui était le sien lors des deux premiers matchs.

Égalité parfaite entre les hommes de Steve Kerr et ceux de Mike D’Antoni à l’aube d’un Game 5 qui s’annonce bouillant. Si les Warriors ont toujours l’avantage du terrain, les Rockets ont montré qu’ils ne lâcheraient rien. On le sentait, ça se confirme, la série entre les deux mastodontes de l’Ouest est déjà épique. Sortir les muscles et imposer son statut de double champion en titre, voilà qui devrait suffire selon Draymond Green pour que les Warriors continuent leur quête de three-peat.