Draymond Green est toujours un monstre, merci pour lui : ça sent les gros dollars très bientôt tout ça
Le 02 mai 2019 à 15:58 par Gianni Mancini
Si Kevin Durant est incontestablement l’homme de ces Playoffs pour les Warriors, Draymond Green n’est pas en reste avec ses très belles perf’. La grande gueule d’Oakland se sent bien physiquement et c’est toute l’équipe de Golden State qui en profite.
On l’avait presque oublié tiens. Ce n’est pas qu’on avait remis en question ses qualités intrinsèques ou son importance au sein du collectif de Golden State, mais au vu de la dernière saison régulière, perturbée par les blessures, on ne comptait plus trop Draymond Green comme l’une des armes principales de cette escouade de choc que sont les Warriors. Mais on sait que le gros gaillard est plutôt de nature revancharde, surtout que l’on parle de l’une des pièces essentielles du terrible death-lineup des Californiens, qui a terrorisé la Ligue ces dernières années. La faculté de Green a occupé le poste 5 et à défendre sur les pivots adverses est en effet un joyau rare, de même que sa vision du jeu et sa palette complète. Il ne s’agit pas du premier client venu, clairement, mais quand un ancien MVP comme Kevin Durant arrive en ville, ça a de quoi rabattre un peu les cartes. D’ailleurs, le principal intéressé le dit lui-même : il n’avait de toute façon pas la forme physique adéquate pour jouer les premiers rôles dans cette équipe et viser le titre de défenseur de l’année, dont il avait fait un objectif en préambule de la saison.
“Toute cette année, je ne pense vraiment pas avoir été dans une bonne forme physique. Je fais simplement le vide et me concentre sur mon corps; l’avoir en bonne santé et le préparer pour cette période de l’année [les Playoffs, ndlr.] a été important.”
Neuf kilos perdus en six petites semaines, et voilà qu’on retrouve ce bon vieux Draymond en forme olympique pour la postseason. De bon augure pour les champions en titre, mais beaucoup moins pour les autres. 12,6 points, 8,5 prises et 7,9 passes sur les Playoffs, c’est validé, c’est propre à souhait, et surtout, ça fait énormément mal aux Rockets, pour l’instant sans solution face à l’assise défensive des Warriors, dont il est redevenu le grand artisan. La preuve, si le pivot de Houston Clint Capela est peu en vue pour le moment dans cette série, le responsable est tout trouvé. Un très grand impact, des deux côtés du terrain, motivé par la volonté de fermer des bouches, mais pas que. Effectivement, si en 2016, Golden State a été en mesure de proposer le jackpot à KD, c’est notamment dû à l’altruisme de son ailier-fort, qui accepta un contrat de “seulement” 82 millions sur cinq ans une année auparavant. Dis comme ça, c’est tout bonnement astronomique, mais quand on voit le genre de deals qui ont été signés depuis avec l’explosion du cap, souvent pour des joueurs bien moins importants que Green, là ça remet les choses en perspective. Une anomalie que le joueur aura, à n’en pas douter, à cœur de rectifier. Ça tombe bien puisqu’il entre dans la dernière année de son contrat et il sera éligible à une prolongation à partir de cet été. Autant être clair, ce sera une histoire de gros sous. Pas de discount cette fois-ci, Green exigera un salaire à la hauteur de son statut, et les négociations pourraient vite se tendre quelque peu. En cette éventualité, le gus s’est déjà armé en engageant Rich Paul, l’illustre agent de Klutch Sports, représentant déjà LeBron James ou Anthony Davis. Justement, à ce propos, on espère que la situation de Green s’avérera moins compliquée que celle de son homologue au mono-sourcil…
Draymond Green et les Warriors devraient rapidement s’asseoir autour d’une table pour discuter de la suite des événements. A voir si la franchise voudra mettre le paquet pour un joueur de 29 ans qui reste sur une saison régulière compliquée. En attendant, il y a un three-peat à aller chercher, et personne dans la Baie ne va se plaindre de retrouver le mastoc à un tel niveau.
Source texte : ESPN