Les bonnes nouvelles continuent pour les fans du Thunder : Billy Donovan devrait rester, cachez votre enthousiasme

Le 30 avr. 2019 à 10:26 par Gianni Mancini

Billy Donovan
Source image : YouTube

Nouvelle année, nouvelle débâcles en Playoffs pour OKC. Ça fait trois ans qu’on n’a plus connu un second tour en postseason dans l’Oklahoma, et forcément, ça pique. Surtout quand cette passe corrèle avec le maintien de l’actuel head coach…

Et patatras. Encore une fois, on arrivait en Playoffs avec les avant-bras gonflés, armé de son duo infernal. Et encore une fois, la gifle fut plutôt violente. Revenons un peu sur ce cycle de la lose entamé ces trois dernières saisons. La première année, ce fut face aux Rockets, une élimination somme toute compréhensible tant l’opposition était coriace, et surtout, tant Russell Westbrook paraissait seul au monde à cette époque. La preuve, sur les cinq matchs de la série, Westbrook finit à chaque fois meilleur marqueur, rebondeur et passeur de son équipe, un one man show. La saison dernière, l’échec fut déjà un peu plus dur à justifier, avec l’ajout au roster d’une superstar confirmée en la personne de Paul George, mais aussi de Carmelo Anthony, un Big Three quoi. A partir de là, ça devient plus tendax de s’expliquer une fois qu’on se fait boxer par le Jazz, emmené par un franchise player rookie. Cette année, avec la régulière stratosphérique de PG, et un Brodie qui aurait appris de ses erreurs, c’était sûr, on allait avoir droit à un vrai parcours du Thunder… Et non, perdu, cette fois en se faisant bercer puis assassiner par Damian Lillard. Il faut croire que depuis le départ de Kevin Durant, les hommes de Billy Donovan n’arrivent pas à combler le manque. Attendez, les hommes de qui ?

Certes, l’exode de KD dans la Baie pour écrire son prochain chapitre a fait mal, on peut le comprendre, et on se rappelle du choke en finale de Conférence 2016, qui aujourd’hui a des allures de tournant dans l’histoire de la franchise. Mais Billy Donovan a cependant été désigné comme l’homme de la situation afin de gérer cette phase transitoire difficile, et a pu compter sur l’ajout d’un All-Star confirmé à son escouade dès sa deuxième année en poste. Notre cher dégarni arrivait pourtant dans la Grande Ligue auréolé de ses prouesses réalisées avec les Florida Gators pendant près d’une décennie, en particulier ses deux titres NCAA glanés avec Al Horford ou notre Jooks national. On attendait de lui qu’il établisse d’entrée ses idées, des deux côtés du terrain, avec une défense rigoureuse et un jeu offensif spectaculaire axé sur le partage de la gonfle. Quatre ans plus tard, si on devait tirer le bilan, on dirait que ce n’est pas trop, trop ça, que ce soit niveau résultats, comme indiqué plus haut, ou niveau collectif, l’engrenage de l’équipe étant encore trop souvent parasité par le rouage Westbrook. On était en droit de s’attendre à une remise en question pour Donovan, car effectivement là, ça commence à faire beaucoup. Du côté des fans, on réclamait déjà sa tête sur un plateau dès le buzzer-beater glacé de Lillard, si ce n’est avant. Mauvaise nouvelle pour les assoiffés de sang, puisque le GM himself, Sam Presti, a déclaré qu’il s’attendait à ce que Billy reprenne sa place sur le banc la saison prochaine selon Erick Horne de The Oklahoman. Pour l’instant, pas de raison d’avoir chaud aux fesses, donc. L’entraîneur peut se targuer d’avoir orchestré trois régulières assez solides, avec respectivement 47, 48 et 49 victoires, mais se chier dessus en avril a valu leur poste à nombre de coachs avant lui. Ce qu’on entend par là, c’est que Donovan peut ici dire merci aux bons rapports entretenus avec Presti, et quoi qu’il arrive, il pourrait vite se retrouver sur un siège éjectable lors du prochain exercice.

Fans du Thunder, cachez votre enthousiasme, votre mixtape préférée va probablement faire son retour en 2019-20. Iso de Westbrook suivie d’une grosse brique à mi-distance, puis une petite sortie au premier tour des Playoffs. On vanne, mais le pire, c’est qu’on n’irait pas non plus parier contre ce scénario…

Source texte : The Oklahoman


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