Les Spurs s’offrent un Game 7 demain à Denver : 120-103 dans un match joué à cent à l’heure, désormais il faut finir

Le 26 avr. 2019 à 05:24 par Giovanni Marriette

Derrick White
Source image : NBA League Pass

On voulait notre Game 7, et on l’aura. Pas forcément de l’avis des fans de Denver me direz-vous mais au cœur d’un premier tour excitant mais… sans véritable suspense, le match décisif prévu samedi fera donc office de bouquet final, à moins que les Clippers ne décident de jouer eux-aussi les prolongations face à Golden State. Les Spurs étaient dos au mur, alors les Spurs s’en sont remis à leurs patrons. Une bonne chose de faite, désormais il faut finir.

A vrai dire… on le sentait plutôt mal pour les hommes de Gregg Popovich. Menés 3-2 dans la série après avoir montré leurs limites lors des deux derniers matchs (incapacité à défendre Jokic, incapacité également à rentrer leurs tirs extérieurs), c’était un peu le match de la dernière chance pour les Texans, merci Captain Obvious. Pendant très longtemps ce match aura d’ailleurs été le genre de rencontre typiquement favorable… aux Nuggets, puisque joué sur un rythme effréné, donnant la part belle à l’attaque puisque les trois quarts des tirs rentraient de part et d’autre. A ce petit jeu-là les Spurs faisaient pourtant la course en tête grâce notamment à un énorme début de match de LaMarcus Aldridge, et si San Antonio gardait sans cesse un mini-matelas d’avance, on se disait alors que la moindre accélération des Nuggets – ou le coup de mou de SA, au choix, – pourrait bien sonner le glas des espérances texanes, et par la même occasion de leur saison 2018-19. Denver passait d’ailleurs une première fois devant en fin de deuxième quart suite à la deuxième (sévère) et à la troisième (bébête) faute de Derrick White, avant que les locaux ne remettent un petit coup d’accélérateur juste avant de retourner aux vestiaires. 64-60 Spurs après un dernier tour de passe-passe d’un DeMar DeRozan distributeur en première mi-temps, tout restait à faire dans un match disputé à la vitesse d’un 4 x 100 mètres à Kingstown.

Spoiler ? Les hommes de Mike Malone ne  repasseront jamais devant, mais ne croyez pas non plus qu’il ne s’est rien passé durant la deuxième mi-temps. Focus tout d’abord sur un Nikola Jokic (on y reviendra longuement après le petit dèj) absolument intraitable cette nuit. 16 points à la mi-temps ? 43 au final, notamment après un troisième quart bouclé avec 17 unités de plus. A chaque fois que le Joker aura touché le ballon il aura fait des différences, et si le brave Jakob Poeltl notamment est à créditer d’un match très solide, lui comme les autres auront pris le bouillon à chacun des ballons touchés par le génie serbe de Denver. Mais malheureusement pour les Nuggets, Nikojo était bien seul après la pause et si le géant tenait à lui seul son équipe c’est un effort collectif qui aura permis aux Spurs d’aller chercher ce Game 6. Rudy Gay, Jakob Poeltl, Derrick White et même Patty Mills en défense, Rudy Gay toujours lui puis le duo DeRozan – Aldridge en attaque, tout le monde met la main à la patte en deuxième mi-temps et c’est un départ canon lors du dernier round qui viendra récompenser leurs efforts, à un moment où Jokic soufflait sur le banc et où les Nuggets – bizarre – ne trouvaient plus une seule solution en attaque. Rudy Gay, Bryn Forbes et ce cinglé de Marco Belinelli enchaîneront alors les paniers du parking pour coller un terrible 15-2 à Denver, uppercut dont ils ne se relèveront jamais malgré le retour de Jokic pour terminer son chantier de démolition. Un Niko bien seul donc, abandonné également par un banc invisible cette nuit alors que celui des Spurs (le trio Gay – Mills – Belinelli) faisait le taf, notamment cet esthète de Rudy Gay et ses 19 points à 3/3 du parking de la renaissance.

Score final 120-103 grâce à un 30-18 lâché dans le dernier quart, dans un match dont le rythme ne présageait pourtant rien de bon pour les Spurs. Il y aura donc un Game 7 lors de ce premier tour, peut-être deux d’ailleurs, et on se donne d’ores et déjà rendez-vous samedi soir pour ce qui peut arriver de mieux à un fan de NBA. Car que l’on soit fan des Nuggets, des Spurs ou de Gries-Oberhoffen, un Game 7 ça ne se regarde pas, ça se vit, ça se transpire. Hâte. Hâte, hâte, hâte.

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