Les Nets ont fermé des bouches cette saison : Brooklyn va être sacrément attractif durant la free agency
Le 25 avr. 2019 à 13:59 par Matthieu Angosto
Sortis avec les honneurs au premier tour face aux Sixers (4-1), les Nets ont malgré tout réussi une saison magnifique. Et avec une enveloppe conséquente cet été… les Knicks ne seront pas la seule franchise de New York à surveiller.
Ils n’avaient plus connus les Playoffs depuis trois ans. Trois longues années durant lesquelles ils n’avaient jamais remporté plus de 30 matchs. Mais les Nets ont mis en place un projet, et ils y ont cru. En installant Kenny Atkinson au poste de head coach, en 2016, le front office de Brooklyn a posé les bases. Mais plutôt que de prendre exemple sur d’autres franchises de la Ligue (*tousse* les Suns *tousse*), les pensionnaires du Barclays Center s’y sont tenus. Même quand Kenny n’a gagné que 48 matchs sur ses deux premières saisons, il y avait de la progression, on sentait que ça allait dans la bonne direction. On questionnait un peu les aptitudes de leader de D’Angelo Russell, qui sortait d’une saison à 15,5 points et 5,2 passes décisives de moyenne, mais à 41% au tir. Sauf que D-Lo a fini par step-up, et pas qu’un peu ! Une saison à 21,1 points et 7 passes décisives de moyenne, accompagné d’une première sélection au All-Star Game. Certes, le pourcentage est encore un peu limite (43,4%), mais on commence à vraiment voir la glace dans les veines du meneur. Surtout qu’à ses côtés, Spencer Dinwiddie poursuit sa progression, en passant de 12,6 à 16,8 points, mais surtout de 38,7% à 44,2% au tir. Joe Harris a remporté le Three-Point Contest du All-Star Weekend, au nez et à la barbe des cadors de la discipline (Steph et Seth Curry, Buddy Hield, Danny Green, Damian Lillard…). Et comment ne pas mentionner Caris LeVert. Extraordinaire en début de saison, le 20ème choix de la Draft 2016 a été fauché en plein vol par une grosse blessure au pied droit, après seulement 14 matchs. Il tournait alors à 18,4 points, 4,3 rebonds et 3,7 passes décisives, tout en shootant à 47,5%. Revenu aux affaires débuts février, l’ancien Wolverine du Michigan a plutôt été réintégré en sortie de banc, pour tourner à 11,2 points, 3,5 rebonds et 4 passes décisives à 39,4%.
Et derrière cette ribambelle de jeunes aux dents longues (on n’oublie pas non plus le précieux Jarrett Allen), on retrouve quelques vétérans pour cadrer tout ça. Du DeMarre Carroll, du Jared Dudley ou même du Ed Davis. Et la sauce prend : 42-40, une sixième place de la Conférence Est, et cette série de Playoffs très kiffante contre les Sixers. La qualification n’est pas au bout, mais les Nets sont de retour sur la carte NBA. Et ils pourraient bien continuer leur ascension, puisque Sean Marks va avoir de l’argent à dépenser cet été. Au total, Brooklyn a déjà 54,3 millions de dollars engagés la saison prochaine, et c’est si Allen Crabbe décide d’opt in sur sa player option à 18,5 millions, ce qui semble… probable. Spencer Dinwiddie, Jarrett Allen, Caris LeVert et Joe Harris sont tous sous contrat. Reste à savoir quelle direction le front office va adopter. Premier cas majeur à régler : D’Angelo Russell. Le meneur est restricted free agent cet été, et a déjà exprimé son désir de rester à Brooklyn. Mais avec suffisamment de cap space pour chasser de très grosses proies, peut-être que les Nets prendront le risque de ne lui offrir que la qualifying offer, quitte à matcher toute offre extérieure. Même constat pour le couteau-suisse Rondae Hollis-Jefferson. En revanche, il faudra faire un choix pour les vétérans Carroll, Dudley et Davis, tous trois free agents. Reste également à gérer avec la concurrence des Knicks, qui seront sans doute extrêmement agressifs sur le marché des superstars. Est-ce que les Nets pourront se mêler à la course pour Kevin Durant, pour Jimmy Butler ou encore Kawhi Leonard ? Les dernières rumeurs ne vont pas dans ce sens. En revanche, on voit bien Sean Marks tenter sa chance avec Tobias Harris. Ce ne sera pas facile, maintenant que l’ancien Clipper a été tradé à Philadelphie, qui peut lui offrir un contrat max… mais le joueur présente un profil de stretch 4 qui conviendrait parfaitement au système de Kenny Atkinson. Et puis, si jamais ce plan échoue, pourquoi ne pas envisager un joueur comme Rudy Gay ?
Il va y avoir des choix à faire cet été à Brooklyn. Avec beaucoup d’argent sur la table, un projet ambitieux et de vrais progrès sportifs pour le valider, les Nets peuvent s’installer dans le haut du panier en termes de destination attractive pour les free agents. Pour atteindre les sommets d’une Atlantic Division qui promet d’être terrifiante l’an prochain.