La dernière fois que les Bucks ont passé un tour de Playoffs, c’était en 2001 : retour sur l’équipe de l’époque
Le 23 avr. 2019 à 16:06 par Matthieu Angosto
Personne n’est surpris de voir les Bucks éliminer, et même sweeper les Pistons cette saison. Mais à Milwaukee, c’est un petit événement, puisque la franchise n’avait plus remporté une série de Playoffs depuis 2001 ! À l’époque, c’était même une demi-finale de Conférence, face aux Hornets.
Les Bucks restaient sur une série noire de huit défaites consécutives au premier tour des Playoffs, mais c’est enfin terminé. En sweepant les Pistons, la bande à Giannis a remporté sa première série en postseason depuis 2001. Une éternité, et évidemment, l’équipe actuelle n’a plus rien à voir avec celle qui s’était hissée jusqu’à la finale de la Conférence Est, perdue en sept matchs face aux Sixers d’Allen Iverson. Avant cela, une première série gagnée 3-1 contre le Magic de Tracy McGrady et Grant Hill, puis une demi-finale en sept manches également, contre les Hornets de Jamal Mashburn, David Wesley et d’un jeune Baron Davis. Mais qui figurait dans le roster des Bucks ? Quelques noms qui vous parlent peut-être : Ray Allen, Glenn Robinson ou encore Sam Cassell. Les deux premiers étaient d’ailleurs à égalité comme meilleurs marqueurs de l’équipe, avec 22 points de moyenne chacun, tandis que Cassell ajoutait 18,2 pions tous les soirs. À seulement 4 millions de dollars l’année, c’était une belle affaire. Mais rappelons tout de même qu’on est encore bien loin de l’explosion du cap : le plus gros paycheck du Wisconsin, c’est Allen avec 10 millions dans la poche. Jesus Shuttlesworth avait d’ailleurs su élever son niveau de jeu face aux Hornets, puisqu’il avait tourné à 23,4 points, 4 rebonds, 7 passes décisives et 1,1 interception en 43,6 minutes par matchs !
Cette équipe des Bucks, qui compte également dans ses rangs un Rafer Alston sophomore, un Michael Redd rookie ou encore une paire de super subs avec Lindsey Hunter et Tim Thomas, carbure à plein régime toute l’année. Un bilan de 52-30, le meilleur de la Central Division, le deuxième à l’Est et le neuvième de la Ligue. La différence de niveau entre les deux conférences était déjà bien palpable. On parle d’une époque où les Warriors sont d’immenses victimes (17-65), faut suivre. Les Bucks, malgré tout, sont des tueurs à l’Est. Le meilleur offensive rating de la Ligue, avec 108,8 points sur 100 possessions, couplé au meilleur effective field goal percentage (statistique calculée en prenant en compte la valeur ajoutée du tir à trois-points), à 49,9%. Enfin, avec Allen, Thomas et Hunter dans ses rangs, les Bucks étaient l’une des équipes qui utilisaient le plus le tir à trois-points. Milwaukee avait le deuxième plus grand nombre de tirs du parking par matchs, avec 18,1 tentatives. Le tout à un solide 37,9% de réussite, cinquième meilleur pourcentage de NBA. Toutefois, pour toutes ces qualités offensives, ces Bucks-là étaient médiocres défensivement. Avec 104,6 points encaissés par cent possessions, ils présentaient le 20ème defensive rating de la Ligue. En même temps, les équipes de George Karl ont rarement été du genre à mettre les barbelés. Même les Sonics époque Payton n’ont fait partie des cinq meilleures équipes défensives de NBA qu’à trois reprises, en sept ans de règne de Karl.
Équipe offensive d’exception, les Bucks de Ray Allen ont été assez irrégulier dans leurs performances. Avant d’atteindre les Finales de Conférence 2001, les Daims n’avaient plus gagnés une série de Playoffs depuis 1989 ! Une disette finalement assez similaire à celle que Giannis et ses copains ont brisé. En espérant pour Milwaukee que le cycle ne recommence pas une fois de plus.