Les Bucks sont en demi-finale : sweep des Pistons, Giannis a ponctué la série avec une performance de MVP

Le 23 avr. 2019 à 05:07 par Bastien Fontanieu

Bucks
Source image : NBA on TNT

Pour terminer le travail proprement et partir de Detroit avec un balai sous le coude, les Bucks ont pu compter sur un énorme Giannis Antetokounmpo. Le Grec, bien accompagné par ses copains, peut enfin l’affirmer : il a remporté une série de Playoffs.

Et oui, c’est une première pour le Freak. Et oui, cela fait très longtemps que les Bucks n’ont pas vécu de tel moment dans leur riche histoire. Pour se donner une petite idée ? Il faut remonter à 2001 pour avoir le genre de scène vécue par le staff de Milwaukee. Disons qu’à l’époque, il y avait Glenn Robinson, Sam Cassell et Ray Allen en tête d’affiche, on payait nos baguettes en francs, Tony Parker jouait à Paris et Kevin Knox avait 2 ans. L’équipe de l’époque avait tenu tête aux Sixers d’un Allen Iverson MVP, avant de s’incliner et regarder le génial lutin se faire dépouiller en Finales NBA par les vilains Lakers de Shaq et Kobe. Suite à cette longue épopée en Playoffs, la franchise du Wisconsin avait ensuite connu plusieurs années de galères, dans différents registres. Les galères dans les résultats, puis les galères dans le plafond de chaque série. Premier tour, next. Premier tour, next. Premier tour, next. Premier tour, next. Quel que soit l’adversaire, les Bucks n’arrivaient pas à passer ce foutu round initial… jusqu’à ce soir. Leader de la NBA au bilan cette saison et grand favori de cette série, les hommes de Mike Budenholzer ont géré leur finish en assommant les Pistons au meilleur moment. Pourtant, Blake Griffin et ses copains étaient remontés comme des horloges suisses, déterminés à prolonger la série pour se rendre dans le Wisconsin. Touché à la jambe, le leader de Detroit menait la charge et c’est tout un effectif qui le suivait, profitant de la poreuse défense des Bucks. Arrivés à la pause, les visiteurs étaient à la bourre et il fallait impérativement changer la donne. Ce qui passait évidemment par un énorme Giannis, mais surtout un rempart retrouvé et des lancers généreusement grattés.

Car oui, c’est doucement mais sûrement, comme une torture de l’ancien temps, que Milwaukee est repassé devant. Le troisième quart ? Un cauchemar pour les hôtes, un bonheur pour les Daims. Petit 39-23 dans le plus grand calme, pendant qu’Antetokounmpo enchaîne les lancers la frustration monte côté Pistons. Il faut dire que tout a été donné dans cette ultime bataille, et malheureusement il n’y a rien à faire. Le dernier quart sera lui aussi vécu sous forme de claque, Eric Bledsoe et sa bande ne laissant plus aucun doute sur le score final de cette série. Au milieu de tout ce beau monde, c’est Giannis qui régnait, droit, fier, s’étant promis de finir le job avec la manière. Et quelle manière. Tout simplement exceptionnel dans ses envolées en première période, le leader des Bucks était immanquable. Un contre sur untel, une rotation sur un autre, un poster sur Thon Maker, un hangtime de monstre sur Andre Drummond, manquait plus que la gestion de la sono et Antetokounmpo cochait toutes les cases. Frustrant pour certains mais malins pour d’autres, le numéro 34 utilisait parfaitement son avantage physique pour se faire plaisir en seconde période, explosant son total de points et créant la distance avec les Pistons dans son rétroviseur. Et si Khris Middleton et Nikola Mirotic mettaient leurs mains dans la gadoue, c’est bien Giannis qui ressortait de là avec une performance de grand patron : 41 points, 9 rebonds, 3 passes et 4 contres,à 15/20 aux lancers notamment. Besoin de finir le job ? Besoin d’un soldat qui emmène tout ce beau monde en demi-finale ? Suffisait de le demander. Les Bucks passent au tour suivant, où ils affronteront des Celtics impatients de se frotter à l’élite de la Conférence Est cette saison.

Jamais Giannis avait remporté de série en carrière, c’est réglé. Jamais les Bucks avaient passé un tour depuis 18 ans, c’est réglé. Grosse teuf à Milwaukee aujourd’hui, puis repos obligatoire. Car une grosse demi attend Bud et sa clique.