Bilan de saison 2019, version Lakers : euh comment dire, c’était tout simplement le cirque
Le 20 avr. 2019 à 10:35 par Nicolas Meichel
Avec l’arrivée de LeBron James durant l’été, on pensait que la saison 2018-2019 serait celle du renouveau du côté des Lakers. Mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu. Et c’est le moins que l’on puisse dire, car on a assisté à un vrai bordel.
Ce que TrashTalk avait annoncé
46 victoires pour 36 défaites. Voici le bilan qu’on avait annoncé avant la saison, soit 11 succès de plus par rapport à la campagne précédente. Logiquement, on pensait que les Lakers allaient bien progresser avec l’arrivée du King à Los Angeles, jusqu’à arracher une place en Playoffs pour la première fois depuis 2013. Mais on avait aussi mis en avant la possibilité que le vestiaire explose étant donné le nombre de têtes brûlées présentes dans l’effectif, tout en montrant notre scepticisme par rapport au recrutement et l’assemblage de joueurs autour de LeBron James.
Ce qu’il s’est vraiment passé
Alors, par où commencer ? Il s’est passé tellement de choses cette saison dans la Cité des Anges qu’il faudrait écrire une rubrique complète pour tout résumer (oh wait). Bon, commençons par les résultats. Malgré l’arrivée du King, les Lakers n’ont pas atteint leur objectif, qui était de retrouver les Playoffs après cinq années de disette. Ils ont terminé à la dixième place de l’Ouest avec un bilan de 37 victoires pour 45 défaites, soit seulement deux succès de plus que la saison passée. Un échec donc. Maintenant, place au scénario, et là attention il faut s’accrocher. Dès le deuxième match de la régulière, on a eu droit à une baston impliquant notamment Brandon Ingram, Rajon Rondo et Chris Paul. Idéal pour débuter une nouvelle campagne. Mais après des débuts un peu compliqués, les Lakers ont commencé à trouver un petit équilibre sympa et enchaîner les victoires, jusqu’à atteindre le Top 4 de l’Ouest. Et puis patatra, LeBron James s’est blessé à Noël et à partir de là, les choses ont commencé à dérailler.
Le King a manqué plus d’un mois de compétition, et les Lakers ont galéré sans lui. De plus, la franchise de Los Angeles a aussi été touchée par d’autres blessures au cours de la saison. 35 matchs ratés pour Lonzo Ball, 30 pour Brandon Ingram, 36 pour Rajon Rondo, et on n’oublie pas non plus les pépins physiques de Kyle Kuzma, JaVale McGee ou encore Josh Hart, qui sont tous passés par la case infirmerie. Bref, une hécatombe. Cependant, les blessures ne sont pas la seule raison expliquant le flop Lakers. La saga Anthony Davis a évidemment foutu un gros bordel dans le vestiaire. Suite à la demande de transfert d’AD, le président des opérations basket Magic Johnson et le manager général Rob Pelinka ont fait le maximum pour obtenir le monosourcil avant la trade deadline, et les nombreuses rumeurs notamment autour des jeunes joueurs prometteurs de l’effectif ont forcément eu un effet négatif sur l’équilibre de l’équipe. Au final, Davis est resté à New Orleans et les Lakers ont foiré leur deadline. Après ça, il y avait quelque chose de cassé et la franchise californienne n’a jamais réussi à s’en remettre. Résultat, la fin de saison, c’était un peu comme le garbage time d’un match NBA. Los Angeles a fait jouer les jeunes ainsi que des mecs de G-League et a fini sa campagne en roue libre, sans pression. Mais à peine la saison terminée, le cirque a redémarré, avec la démission choc de Magic Johnson. Et puis juste après, Luke Walton et les Lakers ont décidé de couper les ponts après une saison compliquée à gérer pour le jeune coach.
L’image de la saison
Le tournant de la saison, il est là. Auteurs d’un début de saison prometteur avec 19 victoires en 33 matchs, les Lakers se déplacent à Golden State pour le Christmas Day. Une rencontre remportée haut la main par les hommes de Luke Walton, mais LeBron James se blesse à l’aine. C’est la première grosse blessure de la carrière du King. Suite à ça, il ratera une bonne vingtaine de matchs, assez pour que les Californiens s’écroulent pour ne plus jamais se relever.
On ne l’attendait pas, il a cartonné : Alex Caruso
S’il y a bien un mec qui a profité de la fin de saison pour s’affirmer, c’est Alex Caruso. Habitué à la G-League, le joueur de 25 ans a intégré durablement l’effectif des Lakers à partir de début mars, quand les choses étaient déjà bien mal engagées pour la franchise californienne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a saisi l’occasion pour montrer de quoi il était capable. Exemplaire au niveau de l’intensité déployée sur le terrain, il a gagné sa place notamment parce qu’il s’est donné à fond des deux côtés du terrain. Mais Caruso, ce n’est pas seulement un mec qui se bat, c’est aussi un gars qui a du ballon et qui est même capable de faire bondir les fans du Staples Center (hein les Warriors). En effet, il a sorti quelques grosses performances avec notamment un festival à 32 points face aux Clippers, entre autres. Alors oui, les matchs de fin de saison ne sont pas vraiment les plus significatifs mais quand même, il a vraiment fait plaisir quand il était sur le parquet. Au final, Caruso a joué 25 matchs sous le maillot des Lakers, dont quatre comme titulaire, et a terminé avec des moyennes de 9,2 points, 2,7 rebonds et 3,1 assists en 21,2 minutes, le tout à 44,5% au tir dont 48% du parking et quasiment 80% de la ligne des lancers francs. Pas mal pour un gars qui ressemble à un joueur de Départemental 3.
On l’attendait au taquet, et il a abusé : LeBron James
Quoi, vous avez craqué TrashTalk ? Comment pouvez-vous mettre un mec qui a tourné en 27-8-8 dans cette catégorie ? Oui, LeBron James a fait ses stats, comme d’habitude. Oui, LeBron reste l’un si ce n’est le meilleur joueur de la planète basket. Oui, LeBron a connu la pire blessure de sa carrière. On n’oublie pas tout ça. Et pourtant, on peut dire que le King a abusé cette année. On l’attendait au taquet, on attendait à ce qu’il ramène les Lakers en Playoffs pour la première fois depuis 2013. Non seulement l’objectif n’a pas été atteint, et ce pour de nombreuses raisons dont la blessure de James bien évidemment, mais c’est surtout le comportement du King lors de la deuxième partie de saison qu’on n’a pas du tout aimé. Entre ses déclarations pas toujours très inspirées, son rôle dans la saga Anthony Davis, son body langage à vomir et ses exploits en défense, LeBron n’a pas montré le leadership attendu, au contraire. Il a sa part de responsabilité dans l’échec des Lakers et le cirque ambiant qui a entouré la franchise californienne pendant quasiment toute la saison. Une première campagne globalement ratée donc pour James, qui restait quand même sur huit Finales NBA consécutives et 13 participations en Playoffs d’affilée. Bref, il est tombé de haut le Bron Bron.
La vidéo de la saison
The Lakers season recap in 140 seconds pic.twitter.com/3XsqFlGlB4
— Ball Is Life 🏀 (@BaIIersOnly) March 20, 2019
Il y a vraiment besoin de rajouter un commentaire ?
Ce qui va bientôt se passer
L’intersaison sera cruciale pour les Lakers version LeBron James. L’été qui arrive sera déterminant sur de nombreux aspects. Tout d’abord, la franchise californienne devra choisir le remplaçant de Luke Walton. On parle de Tyronn Lue, de Monty Williams ou encore de Juwan Howard. Qui va prendre place sur le banc de Los Angeles, avec toute la pression et les attentes qui vont avec ? Réponse bientôt. En tout cas, c’est le manager général Rob Pelinka qui gère ça pour le moment avec le départ du président des opérations basket Magic Johnson, dont on ne connaît toujours pas le successeur. Et d’ailleurs, Magic sera-t-il remplacé ou est-ce que Pelinka aura les clés du camion ? Voici une autre question importante. Ensuite, les Lakers vont forcément essayer de se repositionner sur le cas Anthony Davis, free agent en 2020 et qui devrait logiquement se faire transférer cet été. On n’est pas forcément optimistes sur les chances de Los Angeles de finaliser un transfert avec les Pels pour récupérer le monosourcil mais les Californiens seront dans le coup. Et puis évidemment, la free agency. En signant des contrats courts l’été dernier, les Lakers ont le cap space pour attirer du gros poisson et aligner une superstar aux côtés de LeBron James. Mais qui voudra bien rejoindre ce cirque ? Kawhi Leonard serait chaud pour débarquer sur la Côte Ouest, mais les Clippers semblent représenter une meilleure option aujourd’hui. L’avenir répondra à toutes ces questions mais les Lakers n’ont pas le droit de se planter.
Sans aucun doute, la saison 1 de l’ère LeBron James fut un échec et les Lakers doivent désormais réussir leur été pour rebondir de plus belle la saison prochaine. Les mois qui viennent seront d’une importance capitale, on arrive véritablement à un tournant.