Les Wolves en quête d’un président : les louveteaux ont besoin d’un nouveau chef de meute pour leur montrer la voie
Le 17 avr. 2019 à 18:36 par Gianni Mancini
Qui ne se rappelle pas de cet épisode légendaire où Jimmy Butler débarque au camp d’entraînement des Wolves quelques jours après avoir demandé à être échangé, et torche pratiquement à lui tout seul le starting five ? Personne n’a oublié, et comme cela le laissait présageait, c’est encore une saison galère qui vient de s’écouler dans le Minnesota…
C’est donc logiquement qu’on s’active dès maintenant pour enfin bâtir quelque chose de cohérent autour de Karl-Anthony Towns. Butler n’est pas le seul acteur de la dernière campagne de Playoffs en date à avoir disparu de l’équation puisque Tom Thibodeau a été renvoyé de son poste début janvier. En même temps, quand on tire le bilan, on ne peut que s’empêcher d’être déçu compte tenu des attentes qu’il y avait autour de ce roster composé de vétérans confirmés et de jeunes talentueux. Finalement, entre les deux générations, le courant n’est pas passé et le ratio de Thibs en deux saisons affiche un 97 victoires pour 107 défaites bien loin d’un candidat au gratin de l’Ouest. Puisque les méthodes parfois jugées militaires de Thibodeau n’ont pas fonctionné, on a voulu prendre un virage davantage affectif chez les Loups pour démarrer un nouveau cycle. Welcome Ryan Saunders, fils du regretté Flip, emblème du côté des Wolves. Un magnifique clin d’œil du destin, mais également une base sur laquelle il faut essayer de s’appuyer pour ne pas retomber dans les bas fonds de la Ligue.
La première étape du processus fut validée puisque la franchise n’a pas tardé pour annoncer que Ryan Saunders reviendrait bien sur la touche l’an prochain, avec qui sait peut-être cette fois deux, trois poils au menton, et toujours accompagné du GM Scott Layden. Reste plus maintenant qu’à encadrer tout ce petit monde en trouvant le bon successeur au poste vacant de président des opérations basket. Et selon l’inimitable Adrian Wojnarowski d’ESPN, le proprio des Loups, Glen Taylor, aurait déjà jeté son dévolu sur quelques candidats, avec en tête de liste Michael Winger, actuel GM des Clippers et avec lequel Minny a obtenu l’autorisation d’avoir un entretien. Niveau CV, Winger a de chouettes arguments à faire valoir, déjà en travaillant main dans la main avec Sam Presti pendant sept ans pour faire du Thunder un poids lourd de l’Ouest. Depuis l’été 2017, il oeuvre plus discrètement dans une franchise qui est en train de tous nous mettre le popotin par terre. Mais de bons résultats sportifs passent évidemment par une gestion aux petits oignons, et on peut saluer Winger pour sa contribution dans le processus de reconstruction du roster des Clipps post-Lob City. Gros nettoyage de la masse salariale, des trades bien sentis, l’acquisition de draft picks, tout ça en restant compétitifs tout le long, oui y’a pas à dire, on peut vraiment en prendre de la graine dans le Minnesota et un tel profil contrasterait de façon choquante avec le bordel ambiant de l’an passé.
Le changement, c’est maintenant à Minny. Michael Winger semble posséder le bagage nécessaire pour apporter une direction plus claire à une franchise qui en a besoin, mais à la fin, c’est Glen Taylor qui aura le dernier mot. Dans tous les cas, il faudra faire vite pour arrête de perdre des saisons du prime de son Big KAT, et surtout éviter de le perdre tout court.
Source texte : Adrian Wojnarowski/ESPN