Le petit Nikola Vucevic est demandé à l’accueil des Playoffs : mode panique pour le pivot du Magic

Le 17 avr. 2019 à 07:19 par Bastien Fontanieu

Nikola Vucevic
Source image : NBA League Pass

Parmi les joueurs qui ont très mal démarré leurs Playoffs, peu sont capables de rivaliser avec Nikola Vucevic. Le pivot d’Orlando, qui a vraiment touché le fond cette nuit, doit impérativement se ressaisir en rentrant à la maison. Allez, au lit.

Pauvre Niko. Pas facile pour lui, ce genre de série. Et pas facile de se farcir les adversaires qui lui ont été réservés pour cette première vraie participation aux Playoffs. Tout au long de la saison régulière, Vucevic avait été exceptionnel pour le Magic. Une campagne d’une rare solidité et régularité, avec des performances de patron au fil des semaines et un impact puissant dans l’attaque d’Orlando. Devenu All-Star pour la première fois de sa carrière, l’intérieur passait un cap et était attendu sur cette fin de saison. Sa franchise, déterminée à retrouver les phases finales, se jetait dans la fosse en espérant réaliser un run inoubliable. Et bien entouré par ses coéquipiers, Voutche réalisait l’impensable. Une place dans le Top 8 pour Orlando, une première en Playoffs avec son poto Evan Fournier, la joie était palpable le soir de la qualification des siens, à Boston. Sauf que le pauvre Nikola ne savait pas encore ce que la Ligue allait lui offrir comme plateau-repas. Un combo grenades – couteaux – lance roquettes nommé Toronto, qui se frottait les mains en voyant son opposant du premier tour des PO. Un Apéricube, sur le papier. Une friandise à écarter en 4 ou 5 matchs, pouvait-on lire en grande majorité, malgré la belle dynamique de fin de régulière d’Orlando. La suite, on la connaît, D.J Augustin va se prendre pour Kyrie Irving, Kyle Lowry va se prendre pour Kyle Lowry, et le Magic va choquer la planète basket en remportant le Game 1 sur le parquet des Raptors. Mais c’est bien cette phrase, et les conséquences qui en découlent, qui va marquer les fans de la franchise de Floride. Ce n’est pas Vucevic qui pousse son équipe à réaliser un exploit. C’est d’abord Augustin. Puis Fournier, puis Isaac, puis Gordon, puis Carter-Williams, ou Ross, ou même Birch pendant qu’on y est. En terme d’impact pur ? Nikola est introuvable sur le Game 1, cuisiné par une défense de Toronto qui ne veut rien laisser au All-Star. Et malheureusement cela va empirer sur le match suivant.

Les 11 points et 8 rebonds, à 3/14 au tir lors du Game 1, vont quasiment passer pour un chef d’oeuvre à côté du boulot de cette nuit. Comment dire, 6 points, 6 rebonds, 3 balles perdues, 3/7 au shoot, 0/2 aux lancers, un calvaire complet pour Vucevic. Et encore, là on ne parle que de chiffres. On sort de la statistique car c’est le réflexe logique que l’on a, en tant qu’observateurs de la NBA, lorsqu’on veut juger la performance d’un homme. Mais comme ce bon vieux Jared Dudley l’aura montré à certains du côté de Philadelphie ce samedi, la qualité d’une production ne se juge pas uniquement sur du numérique. Il y a ce qu’on voit, ce qu’on perçoit, ce qui ne peut se traduire sur une feuille de match. Et cette nuit, c’était extrêmement dur à regarder pour les fans d’Orlando. Nikola Vucevic, soyons cash, avait l’air perdu sur le parquet. Un manque de domination et de présence, qui aura cette fois coûté cher au Magic. On savait que les Raptors, une des toutes meilleures défenses de la NBA, allait réserver un traitement sanglant au All-Star d’Orlando. Et on savait que ce serait hardcore pour lui, quasiment un miracle de le voir s’en sortir vivant. Il n’y a donc pas de surprise dans la production finale, aussi triste soit-elle. Par contre, en terme d’impact et donc de leadership quelque part, Voutche ne peut pas rester dans cette approche montrée à Toronto. Apeuré par le contact, timide devant les coups de coudes des soldats canadiens, Niko avait des airs de Pau Gasol à ses tout débuts, lorsque le pivot espagnol découvrait la puissance des Playoffs et reculait devant le challenge physique. Si les tirs ne rentrent pas ? Il faut tout de même retrousser les manches et contribuer, en poussant, en se donnant en défense, en gueulant, en faisant tourner la balle, en posant des écrans encore plus denses. Tout ça, c’est à portée de main. Et Vucevic le sait. Mais entre savoir et agir, il y a un pas à franchir, un que ce bon Niko va aborder sur les prochains jours. Lui, comme Evan d’ailleurs.

On n’attend pas Orlando au round suivant, c’est un fait. Mais on n’attend pas non plus que Nikola Vucevic soit le cinquième meilleur joueur du Magic sur cette série de Playoffs. Le All-Star de cette saison est demandé au comptoir, en espérant que le réveil se fasse à domicile cette semaine.


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