Les Sixers répondent au Game 2 : 145 à 123, l’explosion offensive qui rappelle le vrai potentiel de Philadelphie

Le 16 avr. 2019 à 04:55 par Bastien Fontanieu

Joel Embiid
Source image : NBA League Pass

Après une grosse bourde au Game 1, les Sixers devaient impérativement se rattraper à domicile avec une victoire sur ce Game 2. C’est chose faite, Joel Embiid et ses potes ont fait le nécessaire en prenant tout simplement feu, offensivement parlant.

Si le score final est impressionnant au premier abord, il ne s’agit pas ici d’une leçon de 48 minutes donnée par Brett Brown et son staff à Kenny Atkinson et le sien. Non, pour le coup, c’est un match au scénario assez imprévisible qui nous a été proposé ce lundi soir, devant un public aussi stressé que rassuré au final. Il y avait d’abord cette première mi-temps, engagée, solide, de la part des deux équipes. Le rythme de jeu haussé par Ben Simmons, les premiers shoots rentrés par JJ Redick, un Joel Embiid discret en attaque mais dissuasif en défense. Le héros des Sixers ? Peut-être bien Boban Marjanovic, qui faisait hurler ses fans sur chaque shoot ouvert. D’abord en tête dans le match, comme attendu, Philly laissait malheureusement les Nets à courte-distance à cause d’une défense encore poreuse. En laissant les Caris LeVert, DeMarre Carroll et D’Angelo Russell ouverts à trois-points, Brooklyn ne se faisait pas pardonner et rester proche au niveau du score. Mieux encore, les visiteurs rentraient dans la tête d’Embiid en le poussant à faire des saletés. Comme ce coup de coude, envoyé dans la mâchoire de Jarrett Allen sur un spin move, qui aura failli coûter une expulsion au All-Star. Home call et bon karma protecteur oblige, Joel ne prenait qu’une faute flagrante 1, mais le mal était fait. Et les Nets, qui se permettaient de provoquer justement les Sixers malgré leur bon début de match, se voyaient bien dans la rencontre en rentrant au vestiaire. Normalement, à 65-64 pour les hôtes à ce moment précis de la soirée, tu es en droit de te dire que tout va bien se passer si le plan de jeu est respecté. Le problème, c’est que côté Brooklyn, l’adresse extérieure va terriblement chuter sur le troisième quart-temps, tandis qu’en face c’est une période all-time qui va être proposée par les Sixers.

51 points.

Oui, 51 points scorés par Philadelphie rien que sur le troisième quart-temps, un record all-time de Playoffs égalé après avoir vu ce genre de perf être réalisé la dernière fois en… 1962. Du coup, au basket, quand t’as une équipe qui prend feu offensivement et une équipe en face qui n’arrive plus à rentrer un shoot, ça peut vite partir en cacahuètes. Et le match va en effet s’arrêter d’un point de vue compétitif, avec une avance de plus de 20 points conservée par les Sixers. Un peu d’air frais, et de réjouissance dans les travées du Wells Fargo Center, après l’inquiétude de ce weekend. Mais de bonnes nouvelles aussi, concernant les acteurs locaux. Car JJ Redick a planté ses shoots. Car Tobias Harris a réalisé un gros troisième quart-temps. Car Embiid était en mauvais état au début de la rencontre mais a été au coeur de cet énorme run en sortie de mi-temps, en ajustant son jeu. Splendide au Game 1, Jimmy Butler n’avait pas besoin de surjouer, la victoire étant assurée par ses coéquipiers. Ce qui montre (ou rappelle) aussi le potentiel de ces Sixers, capables de prendre feu, de scorer à outrance, et tout ça sans la lourde contribution d’un All-Star. Bien évidemment, au centre de tout cela se trouvait Ben Simmons, au top de la polyvalence et du trashtalking. Comme on le développera dans un autre papier, le meneur des Sixers a répondu présent après avoir pas mal parlé, et son triple-double en imposant un tempo plus élevé a créé une vraie différence pour son équipe, sans parler de sa défense notamment sur D’Angelo Russell. Pour le coup, avec un Embiid diminué physiquement et un Butler plus discret, il fallait que Benny bombe le torse. C’est fait, et les Sixers ont déroulé à la maison. Il faudra désormais reproduire le même effort à Brooklyn, pendant que les Nets s’ajusteront et croiseront les doigts pour que Jared Dudley revienne, lui qui était absent de ce Game 2.

Surprise pour qui ? Pour personne, les Sixers devaient impérativement réagir et ils l’ont fait. La confiance est retrouvée pour certains joueurs, maintenant le vrai test arrive : se rendre chez les Nets, qui vont corriger leurs erreurs, et montrer que ce Game 2 n’était pas qu’un petit sursaut d’orgueil. On attend le même effort, et encore plus, de la part du favori.


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