Bilan de saison 2019, version Bulls : patience dans l’Illinois, les cornes ne poussent pas en une saison
Le 14 avr. 2019 à 12:18 par Robin Wolff
Des jeunes talents et de grands manques, Chicago arrivait en début de saison avec un paquet d’incertitudes. Il n’était pas facile d’imaginer la saison qu’allaient réaliser les Bulls, pourtant l’objectif semblait clair sur le parquet…
CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ :
Nous nous attendions à des progrès individuels et collectifs dans l’Illinois. Une progression marquée de Lauri Markannen, Kris Dunn ou encore de Zach LaVine. Nous pensions que la saison serait vraiment placée sous le signe du développement des joueurs les moins âgés de l’effectif. Comme beaucoup d’équipes de jeunes nous ne nous attendions pas à des résultats flamboyants, 28 victoires pour 54 défaites, voila le bilan que nous prédisions. Il ne fallait donc pas forcément un nombre de victoires incroyable pour nous satisfaire mais un vrai projet de jeu, la gonfle qui tourne, avec une vraie patte du coach.
CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ :
Un début de saison canon de Zach LaVine qui est resté relativement longtemps dans le top 5 des meilleurs scoreurs de la Ligue mais des défaites qui s’enchaînent, le ton était donné. Après un bon mois de compétition, Lauri Marrkannen et Kris Dunn sont revenus de blessure et ont commencé leurs saisons, Zach s’est alors un petit peu calmé mais pas les séries de défaites. La patte du coach attendue s’est vite faite couper et Fred Hoiberg a pris la porte, remplacé par un Jim Boylen qui n’a pas su faire mieux. Chicago malgré le talent certain de ses jeunes pousses a fini avec la deuxième pire attaque et la quatrième pire défense de la Ligue, preuve d’un jeu développé globalement assez catastrophique. Finalement, ils s’en sortent avec le quatrième pire bilan de la Ligue (22 victoires pour 60 défaites) et une bonne position à la loterie. Saison étrange en somme puisque les objectifs sont remplis, le développement des jeunes s’est plutôt bien passé, ils risquent d’ajouter un nouveau jeune très talentueux à l’effectif. Mais malgré tout la faiblesse collective laisse réellement un goût très amer dans la bouche des fans chicagoans et la saison paraît en réalité tout de même vraiment ratée.
L’IMAGE DE LA SAISON :
…
ON NE L’ATTENDAIT PAS IL A CARTONNÉ : ZACH LAVINE
Bon certes on l’attendait, mais c’est le seul qui a cartonné donc bon. Puis on l’attendait mais peut-être pas à ce niveau-là. 23,7 points, 4,7 rebonds, 4,5 passes à 47 % en carrière et 37% du parking, c’est très solide. Ses moyennes ont vraiment explosé et si seulement Chicago était une meilleure équipe, il serait beaucoup plus cité dans la course au Most Improved Player. Il ne sera sans doute pas sur le podium du trophée, Buddy Hield, Pascal Siakam et D’Angelo Russel semblent trop forts mais il pourrait bien obtenir la médaille en chocolat et c’est déjà pas mal. Il a d’ores et déjà prouvé que son contrat de quatre ans pour 80 millions de dollars était mérité et qu’il était en capacité de le rentabiliser.
ON L’ATTENDAIT AU TAQUET, ET IL A ABUSÉ : JABARI PARKER
Lui aussi a signé un contrat de 20 millions par saison, cela n’a pas vraiment mené au même résultat. Son passage dans sa ville natale fut court mais pas intense non plus. Statistiquement… passe encore avec 14,3 points, 6,2 rebonds et 2,7 passes en 27 minutes et des pourcentages corrects. Ce n’est pas honteux même si c’est une faible production pour un joueur payé 20 briques. Mais c’est dans la forme que le bât blesse avec beaucoup de flemmardise et de bêtises, une défense qui ferait passer Carmelo Anthony pour Scottie Pippen et un QI basket qui donnerait à Nick Young l’impression d’être Jason Kidd. Au début de la saison, lorsque Bobby Portis et Lauri Markannen n’étaient pas là, c’est Chandler Hutchinson qui démarrait au poste 4 et le souci, c’est que c’était logique. Il s’est donc logiquement fait dégager à la mi-saison contre le contrat dégueulasse de Otto Porter Jr., autrement dit on ne voulait vraiment plus de lui à Windy City.
LA VIDÉO DE LA SAISON :
Parce que si tout n’était pas joli à voir, la qualité athlétique des Bulls nous a offert de belles actions cette saison. Hors l’athlète parmi les athlètes, c’est bien Zach, admirez l’esthète.
CE QUI VA BIENTÔT SE PASSER :
Sauf surprise, il ne devrait pas y avoir un énorme chamboulement dans l’effectif cet été. Il y a en premier lieu la loterie qui pourrait réserver une belle surprise aux Bulls et bouleverser les plans de l’intersaison. En effet, si Zion devient un taureau, quid de Lauri Markannen par exemple. En tout cas, ça devrait aller mieux la saison prochaine. Les jeunes ont eu le temps de prendre des automatismes et de progresser, l’avenir s’éclaircit doucement dans l’Illinois après une sombre saison. Il faut maintenant éviter les blessures, bien trop récurrentes dans l’effectif jusque là.
Une belle année de tanking donc à Chicago, des résultats en deçà de ce que l’on pouvait espérer mais des joueurs qui continuent de se développer petit à petit. Comme dirait Vlade Divac, une Young Superteam se forme chez les Bulls alors patience.