Et si les Playoffs de Gordon Hayward étaient la clé pour convaincre Kyrie Irving de rester à Boston ?

Le 14 avr. 2019 à 12:21 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

Plus que quelques heures avant le premier match des Celtics en Playoffs, ce dimanche, et une question intéressante a été posée à deux experts de la sphère NBA chez l’Oncle Sam. Kyrie Irving, agent-libre cet été, a-t-il les yeux rivés sur son poto Gordon Hayward ?

Kyrie ceci, Kyrie cela, Kyrie à dit ci, Kyrie a dit ça, s’il y a bien un joueur qu’on attend sur ces Playoffs après avoir autant parlé pendant la saison régulière, c’est le meneur de Boston. Confiant, ambitieux, Irving sait qu’il aura de nombreux viseurs pointés sur lui, mais ce n’est pas forcément ce qui le dérange le plus. En effet, même si ces phases finales sont d’une importance cruciale pour le All-Star, un énorme événement l’attend cet été et les fans des Celtics le connaissent déjà : il s’agit de la free agency de Kyrie. Déjà titré avec les Cavs, déjà respecté sur la planète basket grâce à son jeu spectaculaire, Irving est un garçon qui étonne par sa façon de penser, ses changements d’humeur et d’envies. D’où le brouillard qui existe autour du joueur, qui sera agent-libre en juillet prochain. Face à cette zone de flou, nombreuses sont les pistes qui ont été envisagées afin de rassurer Kyrie. Un trip en Finales NBA, un effectif au complet, peut-être même un Anthony Davis récupéré en juillet, des jeunes qui évoluent bien et ne dépassent pas son statut de meilleur joueur à Boston, le tapis rouge (ou vert) est déroulé. Mais peut-être qu’un autre élément, encore plus important, pourrait faire basculer la décision de Kyrie d’un camp à l’autre. Il s’agit de la forme de Gordon Hayward. Après un début de saison compliqué, Hayward a trouvé son rythme et retrouvé sa confiance, ce qui lui permet de réaliser une belle fin de saison, pleine d’optimisme. Signé au max par les Celtics il y a quasiment deux ans, l’ailier n’a pas encore ‘justifié‘ son deal comme expliqué ci-dessous, et ces Playoffs pourraient être l’occasion de rassurer un certain meneur quant à ses chances d’aller loin à Boston. Un grand Hayward, l’assurance d’avoir de grands Celtics et donc de calmer ce bon Kyrie ? Le sujet a été évoqué ce vendredi soir, par Zach Lowe et Adrian Wojnarowski de chez ESPN.

Kevin Durant sera sur le marché à la recherche d’un bras-droit, il ne sera pas à la recherche d’une co-star. Et si ces deux joueurs (Kyrie Irving et KD) en viennent à quitter leur franchise, ce sera pour être la star incontestable. C’est un sujet qui est très difficile à décortiquer car ce sont deux joueurs aux humeurs changeantes. Ils sont compliqués à comprendre, leur état d’esprit change, leur humeur change souvent. Et je pense que les bons managers, les bonnes franchises savent qu’il ne faut pas prendre part aux montagnes russes médiatiques tout au long de la saison. Pour Boston, on en revient à ceci. On a vu la frustration de Kyrie Irving concernant le retour de Gordon Hayward physiquement en début de saison. Et les Celtics ont proposé un contrat max à Hayward en tant qu’agent-libre, ce qu’il n’a pas validé jusqu’ici en étant absent toute une saison puis sur les parquets cette année. Je pense que beaucoup de ces interrogations s’en iront si Hayward prouve à Kyrie qu’il peut redevenir le joueur qu’il était à Utah.

Le meilleur moyen de garder Kyrie à Boston, c’est de lui rappeler à quel point le projet mis en place par Danny Ainge et Brad Stevens est un des plus appréciés de toute la ligue. Niveau Draft ? On est pas tout mal, avec de bonnes pioches sur les lignes extérieures, qui évoluent doucement mais sûrement et pourraient devenir létales dans les années à venir (Brown, Tatum). Niveau flexibilité ? Il reste encore du boulot dans la banque du Massachusetts, mais les Celtics ont une brouette de choix de Draft qu’ils peuvent marchander pour aider encore plus Irving dans sa quête d’un nouveau titre. Au coaching ? Les débats subsistent autour de Brad Stevens, mais le stratège local reste considéré comme un des gros clients de la Ligue. Ajoutez à cela des cadres qui font le boulot sans ouvrir leur gueule (Smart, Horford), une franchise historique, avec une belle couverture médiatique et des fans en délire au TD Garden, et vous avez peu de raisons de déménager, n’est-ce pas ? Une logique qui, malheureusement, peut ne pas avoir d’effet sur un Kyrie aux humeurs changeantes. Par contre, si Hayward réalise de gros Playoffs dans la continuité de sa fin de régulière, et qu’il fait le sale boulot polyvalent pendant qu’Irving ramasse les fleurs, ce sera tout bénef. Il n’y aura pas forcément besoin d’attirer d’autres giga-stars, car la base sera en place pour venir tacler les autres écuries de l’Est en manque d’expérience ou de talent global. Il faudra donc surveiller de près les performances de Gordon sur ces séries de Playoffs, car c’est peut-être lui qui peut permettre à la franchise aux 17 titres d’effacer cette douteuse saison régulière et hisser les Celtics jusqu’aux Finales NBA. La pression est collective, mais elle est aussi grandement sur les épaules d’Hayward.

Comme le disent les observateurs sur place, impossible de savoir ce que Kyrie Irving va faire cet été. Mais la meilleure des options serait, tout de même, de s’assurer que le joueur qui a signé le plus gros deal il y a deux ans montre son niveau de All-Star pendant ces Playoffs. Gordon, à toi de jouer.

Source : ESPN – Woj & Lowe


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