Pour rester coach des Sixers, Brett Brown n’a pas 36 solutions : finale de conférence minimum ou bonjour Pôle Emploi

Le 13 avr. 2019 à 14:17 par Bastien Fontanieu

Brett Brown
Source image : NBA League Pass

Peu d’équipes font aussi peur que les Sixers dans ces Playoffs 2019. Le ciel est la limite, mais la pression est aussi énorme sur les épaules des joueurs. Enfin, moins sur eux que sur un homme qui sera observé de très près sur ces phases finales : Monsieur Brett Brown.

Joel Embiid, Ben Simmons, Jimmy Butler, Tobias Harris, JJ Redick et quelques petites pièces sympathiques en sortie de banc, on peut tenir une discussion pendant des heures mais la réalité reste celle-ci, les Sixers ont un cinq majeur qui fait rêver environ 90% de la NBA cette saison. La polyvalence des joueurs, leur expérience, la présence de véritables stars, des joueurs qui peuvent exceller des deux côtés du terrain, jouer sur demi-terrain ou sur jeu rapide, tout est à la portée de l’équipe de Philadelphie. C’est à la fois une notion excitante, mais c’est aussi une notion anxiogène. Car qui dit attentes dit pression. Et s’il y a bien une armée qui sera huée et pointée du doigt en cas de mauvais résultats sur ces Playoffs 2019, c’est celle de Pennsylvanie. Les yeux des fans sont donc rivés sur les futures performances des garçons dans leur équipe, et quand il y a un petit moment de repos, il faut penser à cet été. En effet, Jimmy Butler, Tobias Harris et JJ Redick sont les joueurs principaux qui seront agent-libres en juillet, un gros rendez-vous qui en fait déjà stresser pas mal. Sauf qu’un homme a encore plus de pression et de raisons de transpirer que n’importe quel supporter des Sixers ou membre de la franchise, c’est Brett Brown. Le coach, qui est en place depuis des années à la tête du groupe, a désormais tous les outils nécessaires pour réaliser de grands Playoffs. Hormis un vrai manque de temps pour se former avec cette équipe, Brown ne peut pas vraiment demander davantage. Un banc faiblard ? Il a quatre joueurs de niveau All-Star dans son cinq majeur, donc tout est négociable et ajustable dans les rotations quotidiennes. Des forts caractères ? C’est plutôt utile en Playoffs, quand il faut montrer sa détermination et avancer round après round. Non, clairement, Brown doit produire et ne pas décevoir, en faisant en sorte que sa clique puisse mettre le feu aux rues de Philadelphie quelques mois après l’équipe locale de NFL. Adrian Wojnarowski et Zach Lowe, de chez ESPN, en ont parlé en détail ce vendredi soir.

Si Brett Brown veut bien dormir et se retrouver encore à la tête des Sixers la saison prochaine, il doit accéder aux Finales de Conférences. Je ne pense pas qu’il survivra à Philadelphie, si l’équipe se fait éliminer au premier tour des Playoffs. Il a pourtant signé une longue prolongation cet été. Mais quand les Sixers ont effectué tous ces transferts cette année,  quand ils ont récupéré Jimmy Butler et Tobias Harris, ils ont énormément donné en échange. Ils doivent impérativement prolonger Harris. Pour Tobias, ils ont donné deux futurs 1er tour de Draft, et Landry Shamet va être un bon joueur dans cette Ligue. Pour Jimmy, on peut revenir si on veut sur le transfert en lui-même, mais en gros le management a envoyé le message suivant à Brett Brown : trouve une solution avec ce qu’on te donne. On t’a donné les joueurs, il faut gagner maintenant. Et je crois que c’est ce qu’il doit prouver sur ces Playoffs.

Il est clair que si Brooklyn tape les Sixers, qui ne sont d’ailleurs pas sûrs de pouvoir compter sur Joel Embiid pour démarrer les phases finales, ça devrait davantage sentir la TNT que la sérénité dans le bureau de Brett Brown. Cette équipe ne peut pas choke en lancement de Playoffs. Et les finales de conférences, évidemment, sont dans le viseur, rien que pour essayer de régler des comptes avec les Bucks ou les Celtics, au premier coup d’oeil. Mais c’est en fait la demi-finale qui, sauf cataclysme, devrait être un des tournants de l’ère Brett Brown à Philadelphie. En effet, dans le cas où toutes les grosses équipes de l’Est font leur boulot convenablement au premier tour, on aurait des retrouvailles entre Sixers et… Raptors au round suivant. Et Toronto, malgré un passé douloureux, est une des équipes les plus dangereuses de toute la NBA sur ces Playoffs. Expérience, joueurs intelligents, franchise player qui connaît la route des Finales NBA, équipe blindée, gros moteur défensif, pur public, au Canada aussi on coche de sacrés cases. En ayant atteint les demi-finales l’an dernier contre Boston mais finalement perdu, Brown sait qu’il ne peut pas juste faire aussi bien. Pas en ayant récupéré Tobias Harris et Jimmy Butler cette saison. Le management de Philadelphie a fait le travail nécessaire pour que l’entraîneur des Sixers possède un quintet infernal et ajustable, c’est désormais à lui de faire le boulot pour garder sa place sur le siège principal. Si Philly tape Brooklyn, puis Toronto, la finale de conférence pourra être perdue après une longue bataille mais au moins il y aura eu du progrès. Donc de quoi prolonger Tobias, donc de quoi garder le coach à sa place.

Il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs qui jouent autant leur job que Brett Brown sur ces Playoffs 2019. Jusqu’où ira Philadelphie ? Impossible à dire, mais une chose est sûre : la réponse finale aura un impact direct sur l’avenir professionnel de Brown.

Source : ESPN – Woj& Lowe


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