Luka Doncic et Trae Young élus rookies de la sais… pardon, rookies du mois : demain leur appartient, et pas juste sur TF1

Le 12 avr. 2019 à 20:36 par Gianni Mancini

Luka Doncic Trae Young
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A l’image de la course au MVP, celle pour élire le rookie de l’année se résume à deux hommes, loin devant le reste du monde. Et même si Luka Doncic semble avoir une main et quatre doigts sur le trophée, on doit quand même remercier Trae Young pour avoir rendu le tout intéressant en réalisant lui aussi une première saison incroyable. Ici, pour ce qui est du rookie de ce mois, c’est un chacun encore une fois, comme ça pas de jaloux. 

On l’annonçait comme un crack, un monstre de précocité ayant déjà tout gagné ici, sur le Vieux Continent. Auréolé d’un statut à assumer de Wunderkind 2.0, on peut dire que Luka Doncic n’a pas été exactement à la hauteur des attentes que tous les experts plaçaient en lui. Non non, il les a complètement surpassé, c’est quand-même plus classe. Du coup, au lendemain de la retraite de l’immense Dirk Nowitzki, le grand blond peut partir avec la larme à l’œil et le sentiment du devoir accompli, car l’avenir des Mavericks, et sans doute même de la NBA, il est bien là. En s’adjugeant le titre de rookie de la période mars-avril, le Slovène vient de remporter tous les awards du genre distribués à l’Ouest cette saison, un sweep, rien que ça, et d’autant plus impressionnant quand on sait qu’il était dans la même Conférence que les deux premiers choix de sa Draft. Oui, vous aussi vous aviez peut-être dû oublier que Doncic n’avait été sélectionné qu’en troisième position, c’est pas grave on vous pardonne. Pour ce qui est de ses statistiques sur la période, on aura, dans le plus grand des calmes, tourné sur du 22,1 points, 9,9 rebonds et 7 passes décisives de moyenne. Pas loin du triple-double, logique puisqu’il a enregistré son huitième de la saison il y a deux jours face aux Suns, et en a profité pour s’installer à la troisième place all-time du plus grand nombre de triple-double sur une saison rookie, dépassant Magic Johnson au classement. Ah et au fait, il vient juste d’avoir 20 ans sinon.

Du côté de la Conférence Est, là aussi on a compris qui était le shérif, et c’est bien lui qui tire dans tous les sens. Si on a rapidement aperçu que Trae Young était sacrément talentueux et qu’il pouvait constituer l’avenir à son poste, l’ensemble de la période post-All-Star Game a été une grosse claque dans la gueule de tout le monde. Young n’a non pas joué comme le meilleur rookie, mais comme l’un des meilleurs joueurs NBA tout court lors de ce dernier quart de saison régulière. Le terme semble peut-être un peu fort, mais en même temps, quand on claque du 23,4 points, 9,2 passes dé’ et presque 5 prises par match en mars-avril, force est de dire que le constat s’impose. Surtout quand on agrémente ça de 8 victoires en 19 rencontres, un meilleur bilan que son homologue de l’Ouest sur la période. Oui car, comme Doncic, Ice Trae a véritablement porté cette équipe des Hawks, pas juste ce mois, mais tout au long de la campagne, pour la mener à un bilan final bien moins dégueulasse que ce qu’on pouvait craindre, tout ça avec un style ébouriffant, une clutchitude déjà monstre, une forte tendance à prendre feu et un culot à tout épreuve. Tant d’attributs qui lui offrent son quatrième award de la saison et font du feu follet d’Atlanta le type de personnage qu’on adore voir débarquer au sein de la Ligue. Ah, et lui aussi il n’a que 20 piges.

Pour une dernière fois, on retrouve les deux suspects habituels pour truster les récompenses mensuelles côté rookies. Un joli coup d’œil du destin, puisqu’on a pas oublié ce fameux trade le soir de la dernière Draft. Aujourd’hui, si vous nous demandiez quelle équipe est ressortie gagnante de l’échange, on ne serait pas sûr de quoi vous répondre, et au final, c’est exactement ce qu’on espérait tous. 

Source texte : NBA