Le starting five des Sixers est badant : cinq mecs à plus de 17 points de moyenne, une première dans toute l’histoire de la NBA

Pour la première fois de l’histoire, une franchise NBA compte dans ses rangs cinq joueurs à au moins 17 points de moyenne. C’est aux Sixers que ça se passe, et si les titulaires sont incroyablement efficaces, le banc a par contre bien du mal à suivre.

The Sixers are the only team in NBA History to have 5 players averaging 17+ PPG. INSANE, per @statmuse.

— Ballislife.com (@Ballislife) 4 avril 2019

Aucune armada dans l’histoire de la Ligue n’a réussi ce que les Sixers sont en train d’accomplir. Cinq joueurs à plus de 17 points de moyenne. Cette saison, le danger peut venir de partout au Wells Fargo Center. Un constat encore plus frappant lorsqu’on observe la répartition des zones de scoring des titulaires de Brett Brown. Ainsi, si Ben Simmons score l’immense majorité de ses points sur des layups, des dunks ou dans la peinture, J.J. Redick, lui, ne s’y aventure quasiment jamais, et s’appuie principalement sur son tir extérieur. Leader incontesté de l’équipe avec ses 27,5 points par matchs, Joel Embiid est également celui qui tire le plus de lancers-francs (10,2). Quant à Tobias Harris et Jimmy Butler, tout deux débarqués en cours de saison, ils présentent, à l’instar de Jojo, la capacité de varier les zones et les distances de tir. Une polyvalence bien démontrée par le graphique de Statmuse.

Une performance inédite dans l’histoire de la Ligue, qui ne fait que souligner la domination que le cinq majeur de Philly est capable d’imposer. 99,9 points par matchs, rien que ça, et des statistiques avancées probantes. Un Net Rating de 17,6, un True Shooting Percentage de 61% et 57% de paniers marqués sur passes décisives. Orchestre de cette attaque de feu, Ben Simmons tourne ainsi à 7,9 assists par matchs. Seul (petit) bémol : le manque d’expérience commune. Bien que ce cinq soit le deuxième plus utilisé par Brett Brown cette saison (161 minutes), le quintet n’a été au complet qu’à dix reprises. Résultat, un manque d’automatismes, symbolisé par un assist-to-turnover ratio assez bas : 2,2 passes pour chaque ballon perdu. Malgré tout, avec des joueurs capables à la fois de faire la différence individuellement ou collectivement, ainsi que de marquer de n’importe quel endroit du terrain, Philadelphie possède sans aucun doute la force de frappe titulaire la plus intimidante de la Conférence Est, si ce n’est de la NBA toute entière.

Mais avec des starters aussi dominant, forcément, le banc peine à exister. Si Mike Scott, T.J. McConnell et Boban Marjanovic ne déméritent pas, les role players ne se sont pas montrés capables de se passer d’une ou deux stars à leur côté, sous peine de prendre l’eau. Les rotations de Brett Brown permettent de limiter les dégâts, mais les faits sont là : Philadelphie possède l’un des cinq pires bancs de la Ligue. Le différentiel est d’ailleurs frappant : – 6,3 points lorsque les starters se reposent.

Alors que les Playoffs débutent dans moins de deux semaines, les rotations des franchises qualifiées vont se resserrer. Avec encore moins de minutes disponibles, le banc déjà peu utilisé des Sixers va devoir rester prêt. Leur contribution sera essentielle si la bande de Brett Brown veut accéder aux Finales NBA.

Source texte : Twitter / Statmuse