This is for Nurkic : les Blazers assurent, 3ème victoire en 4 matchs sans le pivot de Portland
Le 02 avr. 2019 à 04:28 par Bastien Fontanieu
Vainqueurs dans le Minnesota cette nuit, les Blazers sont sur une belle passe et ont bouclé leur roadtrip avec d’excellentes notes. Quand on connaît le contexte, on ne peut que féliciter les gars de Portland.
S’il y a bien une série de déplacements qui n’était pas vraiment bienvenue, c’était celle-ci. On se rappelle encore du choc, et on galère à avaler notre salive rien qu’en y repensant. La semaine dernière, dans la victoire des Blazers face aux Nets en prolongation, les habitants de l’Oregon vivaient un véritable choc en observant Jusuf Nurkic se fracturer le tibia. Ce genre de scène qui vous glace le sang, qui vous reste en tête, et qui peut fragiliser un groupe. Quand t’as ce genre de trauma envoyé en pleine face à deux semaines des Playoffs, disons qu’on a connu meilleur timing. Et un pivot titulaire qui plus est, fondamental dans la réussite des siens. En apprenant la fin de saison de Nurk, les Blazers pouvaient prendre une route parmi deux choix : celle de la coalition dans le vestiaire de Terry Stotts, ou bien celle de l’implosion. Après avoir vécu le coup de massue de l’an dernier au premier tour face aux Pelicans, la bande à Lillard aurait très bien pu s’effondrer. Elle aurait pu chier ses quatre déplacements, et quelque part on n’en aurait pas fait toute une caisse, car on aurait compris le pourquoi du comment. Mais non. Portland n’est pas de ce genre là. Quatre matchs on the road, trois victoires, et une petite défaite chez les Pistons. Voilà le bilan qui est rapporté par Seth Curry et sa clique, les Blazers pouvant enfin retrouver leur cocon, pour voir leur coéquipier blessé, prendre le temps de se poser, et souffler un coup après avoir dû tout de suite enchaîner en sortie de choc. Un retour à la mez qui va faire le plus grand bien aux gars de Portland.
Alors certes, on en voit certains venir avec leur petit doigt penché de manière tordue. Oui, on a vu le trio d’équipes battues. Et c’est sûr qu’en ce moment, écarter les Hawks, les Wolves et les Bulls n’a rien d’exceptionnel. Sauf que ce n’est pas vraiment ça qui devait être vérifié côté Blazers. Les résultats, les victoires, les défaites, ça va, ça vient. Par contre, dans l’attitude, c’est là qu’on reconnaît une équipe soudée ou non. C’est là qu’on voit si le leader est respecté, si l’identité et les rôles sont connus de tous, s’il y a un peu de stabilité à bord du bateau. Et oui, avant de jouer deux fois les Nuggets cette semaine, Kanter et ses coéquipiers peuvent lâcher un début de sourire. Peut-être que cette saison n’aura pas le finish espéré, et peut-être qu’on assiste en ce moment à un début de tournant. Peut-être que C.J. McCollum ne reviendra pas en fait, et peut-être qu’on retrouvera l’arrière dans les rumeurs de transferts à la prochaine Draft. Mais il était justement intéressant de voir comment ce groupe allait se relever, suite à un nouveau coup de massue posé sur la nuque. Après la débâcle de l’an dernier contre New Orleans, Lillard n’avait pas eu de temps pour se rattraper, pas d’opportunité, rien. Les vacances, épicétou. Cette fois, le All-Star et sa team ont pu se reprendre, ils ont pu montrer de quoi ils étaient faits, en l’espace de quelques jours. Faut-il être étonné si cette équipe bat Denver au moins une fois cette semaine ? Clairement pas. Quand on voit les coudes serrés, les soutiens de chaque joueur envers leurs coéquipiers et les jeunes qui veulent performer sous le maillot blanc, rouge et noir, non. Il n’y a pas de quoi être sur le cul si cela se produit. Ce sera le fruit, en partie, d’un travail psychologique remarquablement exécuté par Stotts et son staff.
On pensait voir Portland couler en sortie de traumatisme, avec quatre matchs en déplacement et Houston qui recollait au cul du podium de l’Ouest. Mauvais choix : les Blazers sont bel et bien là, combatifs, prêts à en découdre avec fierté en Playoffs. Pour Nurkic.