Chris Bosh a bien eu son maillot retiré à Miami : un superbe hommage pour un merveilleux joueur

Le 27 mars 2019 à 06:37 par Bastien Fontanieu

C’était programmé pour cette nuit, le Heat a géré ça avec classe. Retraité depuis très peu de temps, Chris Bosh a eu son maillot retiré à Miami : une juste récompense pour un très grand joueur de notre génération.

Les questions resteront sans réponses pendant des mois, des années, peut-être des décennies si vous êtes fan de la franchise de Floride. Que se serait-il passé, si Bosh n’avait pas eu ses soucis de santé décelés en 2015 ? Alors qu’il était au top de sa forme et réalisait ses prouesses habituelles sous les ordres d’Erik Spoelstra, Chris ne pensait pas qu’il verrait sa carrière chuter aussi rapidement. Lui, et nous non plus. Un premier caillot repéré suite à un match à Cleveland, puis le début des galères, les tests flippants, la fanbase qui se bouffe les doigts, la famille du joueur qui ne peut vivre sereinement. Comeback quelques mois plus tard, tout ça pour être une nouvelle fois stoppé de plein fouet, second caillot repéré cette fois au niveau du mollet. Chris Bosh avait 31 ans, aurait pu jouer jusqu’à 37-38 piges facile, possédait tout ce qu’il fallait pour continuer à donner des leçons au poste et à mener sa franchise le plus loin possible. Mais ces saisons non-vécues resteront dans une boîte à science-fiction, un dossier perdu dans lequel on retrouvera de fausses feuilles de match, des faux trophées, peut-être même une fausse bague pour l’ajouter à sa réelle collection.

Ce qu’on aura de palpable, par contre, c’est ceci : 6 saisons à Miami, 6 fois All-Star, 2 titres, 18 points et 7 rebonds de moyenne à 50% au tir. Un retrait de maillot évident, qui explose totalement le simple cadre statistique. C’est Bosh qui a accepté le pire des rôles, la cinquième roue du carrosse, le type qui tient la chandelle, la troisième roue du vélo. C’est Bosh qui a réduit le plus ses attentes, a pris la critique de plein fouet, les rumeurs de départ à la con, les demandes incessantes de LeBron, les punchlines sur ses réactions extravagantes. C’est Bosh qui a reçu le moins de louanges lorsque tout allait bien, lorsqu’il aurait pu y avoir un juste partage des fleurs déposées devant l’American Airlines Arena. Heureusement, il y a des gens qui pensent bien du côté de Sud Plage, et qui se sont dit qu’il fallait impérativement retirer le maillot de Bosh en fermant les yeux. Toronto ? On verra ça plus tard. Pour le moment, c’est le Heat dont il s’agit. Une cérémonie pleine d’émotions, avec un Bosh comme on voulait le voir, et qui a pu apprécier avec ses fans de toujours un chouette moment. Le Hall of Fame ? On verra ça aussi plus tard. Comme Chris, profitons du moment présent, de ce qui aurait pu lui être enlevé par la vie s’il n’avait pas été diagnostiqué à temps.

Chris Bosh ouvre la voie des Tres Amigos, un premier maillot retiré avant de voir un jour celui de Dwyane Wade au plafond de la Triple-A, puis celui de LeBron. C’est mérité, et encore plus en sachant ce que CB-1 a dû traverser. Le discours fut all-time ? Sa carrière le fut également, quoi de plus logique finalement de le voir désormais trôner tout là-haut.