Les Knicks ont été sublimes face aux Spurs cette nuit : victoire au Madison, inutile de finir la phrase c’est déjà assez bizarre

Le 25 févr. 2019 à 08:09 par Giovanni Marriette

Damyean Dotson
Source image : NBA League Pass

La NBA ne nous proposait pas un programme des plus alléchants cette nuit avec seulement trois petits matchs au programme. Un apéro géré par le Magic face aux Raptors, pourquoi pas, un plat principal opposant de magnifiques Nuggets à de valeureux mais trop limités Clippers, et enfin un Knicks-Spurs en dessert, un peu comme quand vous ponctuez votre repas par un combo madeleine trop sèche – yaourt périmé. Mais finalement si la madeleine était effectivement bien dure, le yaourt (à la pomme) était étonnamment frais. Allez, débrief, et n’oubliez jamais que les produits laitiers sont nos amis pour la vie.

Pas grand monde avant ce match n’aurait pu prédire le spectacle auquel on a assisté, et pour cause les Knicks ont donc été… très solides. Hein, quoi, comment, on parle bien des New York Knicks ? La franchise de basket là ? Avec Luke Kornet comme meilleur marqueur un soir sur trois depuis Noël ? Celle qui restait sur un 3-32 depuis deux mois et demi ? Sur un 0-18 à domicile ? Sapristi, quelle histoire. Car oui, les Knicks ont bien sorti le grand jeu cette nuit, à moins que ce ne soient les Spurs qui aient complètement craqué, à moins finalement… que ce ne soit les deux à la fois. Car si effectivement les joueurs de Gregg Popovich se sont clairement mis à la hauteur de leurs adversaire du soir pour poursuivre un rodéo-trip particulièrement compliqué (1-6 avant la dernière défaite le dernier déplacement à Brooklyn ce soir), les Knicks ont – enfin ! – joué sans appréhension, en tapant dedans comme on a envie de les voir taper dedans, en nous faisant apprécier leur jeunesse et le talent de mecs qu’on a davantage l’habitude de prendre pour cible, chose tout à fait logique quand on connaît le niveau de jeu et d’intensité de cette équipe cette année encore.

Sauf que cette nuit, c’était donc différent. LaMarcus Aldridge avait beau commencer le match par un petit chantier (les huit premiers points des Spurs), Dennis Smith Jr. et Kevin Knox avaient beau se battre seuls au rebond défensif pour finalement… marquer contre leur camp, et beh les Knicks s’accrochaient et faisaient même mieux que ça puisque ce sont eux qui prenaient la tête, et vous ne nous croirez jamais si l’on vous dit qu’ils ne la lâcheront plus jamais. Les héros de la nuit devant un Madison atterré par tant de beau basket ? Emmanuel Mudiay, avec quasi l’intégralité de ses 19 points au deuxième quart-temps, Dennis Smith Jr. (19 points, 6 rebonds, 13 passes et la tentative de poster la plus sanglante de la décennie sur Davis Bertans), Lance Thomas en mode 3 ans D plus qu’utile, un Kevin Knox toujours aussi à l’aise en attaque, mais surtout deux invité surprises : Damyean Dotson et Mitchell Robinson. L’arrière sophomore confirmant sa belle forme actuelle (19 points de moyenne sur les quatre derniers matchs) en envoyant un mignon 8/13 du parking, alors que le pivot remplaçant jouait avec les intérieurs texans comme on joue avec des Lego. 15 points, 14 rebonds, 5 contres, 5/7 au tir et 5/7 aux lancers, des bras interminables et une envie au moins aussi grande, bref la soirée parfaite pour se faire du bien au moral et rappeler aux observateurs que ce ne sont pas les petits jeunes qui manquent à NYC. Cet ensemble de bonnes performances aura en tout cas grandement contribué à la victoire des hommes d’un David Fizdale choqué en fin de match, au moins autant que son vis-à-vis du jour qui doit très probablement avoir collé quelques baffes à ses joueurs après le match. En effet, sorti d’un DeMar DeRozan toujours aussi facile balle en main, d’un Aldridge solide à défaut d’être exceptionnel et d’un Jakob Poeltl qui s’est bien saisi de ses minutes, le squad de Pop aura été bien décevant et on reste poli, sauf peut-être pour Patty Mills où les insultes type punk à chien en manque de douche seront autorisées.

Certaines choses arrivent sans vraiment qu’on s’y attendent, et cette victoire des Knicks se rangera donc dans le tiroir des surprises de l’année. Attention messieurs à bien garder l’objectif en tête, il faudra vite se remettre à gagner dans le Texas alors que les Knicks devront s’évertuer à reprendre très vite une longue et belle série de défaites. L’objectif, toujours l’objectif. Car gagner une bataille c’est bien, mais gagner Zion Williamson la guerre c’est mieux.

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