Objectifs de fin de saison – édition Charlotte Hornets : ne pas craquer, ne surtout pas craquer
Le 18 févr. 2019 à 00:50 par Bastien Fontanieu
Avec un peu plus de 20 matchs à jouer et un All-Star Break bien mérité, les 30 franchises de la NBA vont devoir aborder la fin de la saison régulière avec des objectifs précis. Lesquels ? On se pose justement dessus pour chaque équipe, en tentant de dessiner la dernière ligne droite. Tout de suite : les Charlotte Hornets.
- Bilan actuel : 27 victoires – 30 défaites
Surprenants Hornets cette saison ? Oui, on peut le dire. Non pas qu’on ait tous placé Tony Parker et sa bande au fin-fond de la Conférence Est à l’automne dernier, mais on n’avait clairement pas prévu une place dans le Top 8 au moment du All-Star Break. Principaux responsables de cette réalité : James Borrego et Kemba Walker. Le premier, arrivé des Spurs, a réussi à instaurer un nouveau modèle de jeu à Charlotte, basé sur un rythme rapide et des initiatives plus culottées, loin du jeu carré de Steve Clifford. Le second, All-Star titulaire, est au sommet de son art et a posé la franchise sur ses épaules en dernière année de contrat. Ajoutez des jeunes séduisants, des vétérans conscients de leurs rôles, saupoudrez le tout d’une concurrence qui s’est clairement chié dessus jusqu’ici (hello Washington, Miami, Detroit) et vous avez ce genre de bilan. Les Hornets sont ric-rac, avec un bilan négatif mais pourtant au-delà des espérances au moment où ces lignes sont écrites. Une belle surprise, mais qu’il va falloir confirmer quand ça va se corser.
- Objectifs de la fin de saison
On est peut-être en train d’assister, discrètement aux 7 semaines les plus importantes de la récente histoire de la franchise. Car disons les choses clairement, Kemba Walker sera agent-libre cet été, il a été impeccable niveau communication pour dire qu’il prolongerait, mais on sait aussi que les Hornets vont devoir aller en Playoffs pour s’éviter toute mésaventure à la free agency. Et quand on voit le calendrier de Charlotte en toute fin de parcours, comment dire… Plus de la moitié des équipes au menu font partie de l’élite, à partir du 10 mars. Et quand tu penses pouvoir te reposer, tu oublies car 6 back-to-back seront présents sur cette seule seconde partie de saison. Le test va être complet pour les Hornets. Mental, collectif, émotionnel, tout sera sur la table avec des franchises qui voudront remonter au classement s’il y a le sentiment que Charlotte commence à chuter. La marge d’erreur est aussi fine que l’espace dans lesquels Kemba s’enfonce sur pick and roll, il va falloir serrer la ceinture et y aller à 200%, car les Hornets ne peuvent tout simplement pas se permettre de louper les Playoffs cette saison. Pas après avoir tant fait, tant donné, et tant à jouer cet été.
- Le joueur à surveiller : Nicolas Batum
Oui, on va se permettre et en caler une pour notre cher Nico. Ne tournons pas autour du pot pendant 36 ans, la saison de Batum fait flipper, malgré son investissement dans les petits détails du jeu. Oui, Batum passe, Batum défend, Batum s’ajuste et Batum encadre bien les jeunes avec Tony. Mais la réalité reste celle-ci, le Français sous-performe numériquement et les rumeurs de transferts ont encore été de bon train pendant l’hiver. Conservé à Charlotte, Nico doit nous faire taire et aider Kemba Walker à mener les Hornets jusqu’aux Playoffs. On n’attend pas de moyenne en 20-5-5 sur la fin de saison, tout le monde sait que cela n’arriver pas. Mais ce n’est pas pour rien que la team du Français a remporté 5 de ses 8 matchs cette saison quand il a scoré plus de 15 points. Peut-être qu’on voit les dernières semaines de Nico à Charlotte, peut-être qu’on va voir un redressement soudain, ou peut-être que rien du tout. Mais on observera de près.
Les Hornets sont à un moment décisif de leur récente histoire. Avec Kemba Walker agent-libre cet été, même en ayant été clair sur ses envies de rester, la franchise de Jojo doit aller en Playoffs. Tout a été dirigé dans ce sens, maintenant vient le plus dur : rester concentré, remporter les matchs à remporter, et tenir jusqu’au finish. Let’s go.