On a le nouveau code Wi-Fi de Giannis Antetokounmpo : 33-19-11-2-1-trop-clutch-à-Indiana
Le 14 févr. 2019 à 06:22 par Bastien Fontanieu
Ce qui est bien, avec la course au MVP, c’est que chaque gros candidat se rend coup pour coup avec une grosse performance. Dernière perle en date ? Giannis Antetokounmpo, qui a été énorme dans l’Indiana.
Même quand on pense les avoir, ils trouvent un moyen de l’emporter. Même quand ils ont un coup de mou, et qu’on pense pouvoir les battre, ils savent sur quel bouton appuyer. Les Bucks, cette saison, n’ont pas perdu masse de rencontres. Avec le meilleur bilan de la ligue en leur possession et un Freak comme Giannis à la tête du navire, il a été difficile de faire chuter Milwaukee, quel que soit le scénario. Celui de ce mercredi était pourtant propice à la défaite. Eric Bledsoe dans le dur, maladresse globale à trois-points, ajoutez un Middleton imprécis, des Pacers collectifs et une défense locale de fer et vous avez la toile parfaite pour présenter une défaite aux Bucks. C’est d’ailleurs dans le dernier quart-temps que cela se précisait, Cory Joseph et ses boys prenant une dizaine de points d’avance sur les troupes de Mike Budenholzer. Sachant que le break du All-Star Weekend est à deux doigts des visiteurs et qu’il n’y a pas à avoir honte d’une défaite en déplacement chez un gros client de l’Est, on se dit que ça va chuter. On y est, la défaite des Bucks est là, on va pouvoir se lever et applaudir Nate McMillan, pour sa poigne, son abnégation et celle de son groupe.
Ouais, et bien non.
Non, finalement c’est bien Giannis qui a pris les choses en main et dit stop. C’est mort, ça suffit. Fin de manège, tout le monde descend, je prends la rencontre et j’en fais mon affaire personnelle. Pourtant bien défendu par Thaddeus Young et l’intégralité de l’effectif du coin, Antetokounmpo noircissait la feuille mais sans dominer au scoring. Il y avait un triple-double de quasi-acté, mais pas encore de mode Mamba activé, comme il l’a montré plus d’une fois cette saison. C’est donc dans ce money-time complet que le franchise player de Milwaukee va mettre son équipe sur son dos et emmener tout le monde jusqu’à la victoire. Du caviar, du dunk, du tir à mi-distance, des lancers, du hustle, du rebond, tout ce que Giannis pouvait faire afin d’aider son équipe, il le faisait. Et sans pouvoir y faire grand chose, les Pacers ainsi que leurs fans devaient rendre leurs armes. Collectif ultra-huilé et envie exemplaire, mais juste moins de talent en comparaison avec le monstre d’en face. Encore un match en minimum 25-15-5 ? Allez zou, nouveau record en plus de 40 ans avec une treizième occurrence cette saison. Encore un code Wi-Fi démentiel ? Allez zou, on prend le clavier et on note : 33 points, à 12/22 au tir et 9/10 aux lancers, 19 rebonds, 11 passes, 2 interceptions, 1 contre. On peut y ajouter 1 money-time sucré, 2 balls de la taille de la Grèce et 6 défenseurs qui n’ont pas pu faire grand chose sur lui. Oui, James Harden et Paul George font le show en ce moment, mais n’oubliez surtout pas le Freak dans la course au MVP.
Meilleur joueur de l’équipe avec le meilleur bilan de toute la NBA en arrivant au All-Star Game, tout ça en étant capitaine de sa propre équipe et avec une nouvelle grosse performance pour boucler la première partie de saison ? Appelez ça comme vous voulez, ici on a une petite idée…