Marcus Smart et Al Horford mènent les Celtics à la victoire face aux Pistons : voilà ce qu’on appelle des leaders

Le 14 févr. 2019 à 06:32 par Enzo Ferretti

al horford
Source image : NBA League Pass

Hier, les Celtics battaient leurs Sixers ennemis ancestraux dans leur antre du Wells Fargo Center. Cette nuit déjà, les hommes de Brad Stevens rejouaient et affrontaient un autre de ses rivaux historiques, en l’occurrence les Pistons de Détroit. Et c’est un deux sur deux qui a été validé par la franchise du Massachusetts. Motor City n’a rien pu faire face à l’armada menée par Marcus Smart et Al Horford ce soir.

Depuis quelques jours, des rumeurs courent autour du vestiaire des Celtics comme quoi les joueurs ne s’appréciaient pas forcément entre eux et que l’ambiance de groupe n’était pas la meilleure. Il n’y a pas nécessairement d’embrouilles ou de clans à l’intérieur du roster, mais le groupe ne vit pas comme il le devrait et il n’y a pas vraiment d’osmose qui a l’air de se créer. À un moment de la saison où il ne fait pas bon fragiliser un effectif qui joue les premiers rôles à l’Est, il fallait que les Celtics se ressaisissent après les deux défaites consécutives face aux deux équipes de Los Angeles la semaine dernière. Et c’est chose faite. Hier et cette nuit, Boston avait deux matchs périlleux face à des Sixers solides puis des Pistons en confiance. Résultat ? Deux grosses victoires et une bonne dose de confiance en plus avant d’entamer le All-Star Week-end. 

Les Celtics ont en effet régné en maître sur leurs propres terres face à Detroit ce soir. En l’absence de Kyrie Irving, c’est Al Horford et Marcus Smart qui ont endossé ensemble leur costume de général en chef. Comme un symbole, les deux joueurs actuels les plus anciens du roster sortent de leur boîte pour porter leur franchise adorée en ces temps difficiles en interne. Comme quoi, on ne s’improvise pas leader, on l’est naturellement, tout simplement. Que dire des prestations du meneur et de l’ancien intérieur d’Atlanta ? De son côté, Marcus Smart a compilé 16 points, 3 rebonds, 5 passes et 2 steals mais au-delà des stats, il a su rentrer des gros tirs du parking à des moments clés du match et son travail défensif a été titanesque, toujours à mettre la pression sur le porteur avec l’intensité folle qu’on lui connaît. Quant au pivot dominicain, il a tout fait proprement, sobrement, efficacement, magnifiquement. En 31 minutes de jeu, il a totalisé 17 points, 14 prises au rebond et 8 passes décisives, l’homme du match. Dès qu’il rentre, Boston va mieux, Boston joue mieux. Sa capacité à espacer le terrain a su mettre Andre Drummond dans l’embarras, obligé de suivre le numéro 42 au large, laissant un boulevard aux agresseurs de cercle que sont Jaylen Brown et Jayson Tatum qui se sont régalés tout le match. C’est simple, quand Al Horford est sur le terrain et en forme, le jeu s’éclaire, et les Celtics gagnent en sérénité. En fin de match, lorsque les Pistons entamaient une incroyable remontée au score, ce dernier est ressorti du banc, a rentré le tir à trois points assassin sur un pick and pop excellemment exécuté, et basta. Fin du game. Du grand Al Horford, ni plus ni moins. Le TD Garden a vibré une fois de plus, mais cette fois grâce à son meneur chien de garde défensif et à son pivot au QI basket bien au dessus de la moyenne. Même pas besoin de Kyrie Irving pour bien jouer, hein Brad ?

Pourtant, les hommes de Dwane Casey n’ont pas démérité dans ce match, ils ont su tenir la dragée haute à leurs adversaires durant toute la première mi-temps et le duo intérieur Blake Griffin – Andre Drummond a pesé une fois de plus de tout son poids. L’ailier fort a terminé la rencontre à 32 points, 8 rebonds et 5 passes tandis que le pivot a comme à son habitude fait ce qu’il sait faire de mieux : dominer la peinture en comptabilisant 21 points, 17 rebonds accompagnés de 4 interceptions. Mais voilà, dès lors que l’on observe le reste de l’effectif, ça devient vite plus compliqué. Reggie Jackson a multiplié les mauvais choix comme à l’accoutumée et tous les autres sont aussi généreux dans leurs efforts que maladroits au tir. Du coup, l’histoire se répète encore et encore pour la Motown qui après quatre victoires de suite retrouve la défaite à cause de son back-court beaucoup trop faible par rapport aux deux intérieurs dominants que sont Quake et le Big Penguin. En tout cas, les deux franchises ont intérêt à bien se reposer car ils auront du pain sur la planche au retour du All-Star Week-end. Les lutins verts devront tenir la cadence pour garder leur place dans le top 4 et s’assurer l’avantage du terrain en Playoffs au printemps tandis que les Pistons devront continuer de batailler jusqu’au bout pour la huitième place synonyme de billet pour la postseason.

Avec les performances récentes de Kyrie Irving ces dernières semaines, on avait presque oublié l’importance de Marcus Smart et de Al Horford au sein de cette talentueuse équipe de Boston. Ces derniers savent se mettre de côté pour laisser le talent d’Uncle Drew s’exprimer et sont tout aussi capables de step up quand il le faut pour donner la victoire à leur équipe quand besoin est, et cela s’est vérifié ce soir face à des vaillants Pistons. De vrais leaders qui eux montrent jour après jour que du sang vert coule bel et bien dans leurs veines.

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Source : ESPN