Rookie de l’Année 2018-19 : on nous signale un écart en tête du peloton, et l’attaque de Quintana n’y fera rien

Le 01 févr. 2019 à 11:38 par Giovanni Marriette

Nairo Quintana
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Comme chaque année, TrashTalk vous dresse l’état des lieux de la course au Rookie Of the Year. La saison 2017-18 fut fabuleuse ? L’opus 2018-19 n’est pas mal non plus messieurs dames. On part sans plus attendre pour le décompte le plus attendu du mois chez les bébés-stars, sans oublier les quelques mentions essentielles pour ceux qui doivent encore desserrer leur frein à main. Allez, bavoirs.

Stats arrêtées au 29 janvier

#10 Wendell Carter Jr. (Chicago Bulls)

On le laisse pour la forme, mais fan des Bulls profitez-en car Sopra disparaitra probablement du classement le mois prochain. Pas qu’il soit subitement devenu nul hein, mais difficile de marquer des points quand on ne joue pas, et encore plus avec un pouce de la taille d’un sexe d’homme. Sale. Les Bulls n’avaient pas spécialement besoin de ça mais en tout cas on espère que le coup du sort n’altèrera pas la montée en régime du petit pivot des Bulls, que l’on retrouvera donc en Playoffs octobre prochain pour logiquement se remettre à enchaîner les double-doubles. Les skills lâchés sur la première partie de saison sont là, l’environnement est encore bien dégueulasse mais WCJ a montré assez de choses pour qu’on continue de s’y intéresser. See you soon Vindel, et évite de trop regarder tes teammates d’ici-là, ça pique un peu les yeux.

Statistiques 2018/19 : 10,3 points, 7 rebonds et 1,3 contre en 25,2 minutes

#9 Kevin Huerter (Atlanta Hawks)

Il est roux et il s’appelle Kevin, et en ça l’histoire commence plutôt mal. Sauf que son prénom et la couleur de ses cheveux sont en fait apparemment les deux seuls défauts du bonhomme. Sorte de Kyle Korver dans  un corps de Matt Bonner amélioré, Kev nous avait déjà mis la puce à l’oreille au mois de décembre en sortant quelques belles perfs face à Indiana, Boston ou Dallas, mais c’est véritablement le 11 janvier à Philadelphie qu’il a débarqué dans le quotidien de la communauté NBA. 29 points à 11/17 dont 5/8 de loin, sa spécialité, et une win à Philly pour une équipe bien plus sympa à voir jouer que ce que l’on nous annonçait il y a trois mois. Le n°19 de la dernière Draft n’y est pas pour rien, à tel point que les onze fans des Hawks à travers le globe parlent désormais de Big Three lorsqu’ils évoquent la connexion Collins – Young – Huerter. Tout est relatif et on connaît la frustration de ces gens-là, mais force est de constater que le rouquin d’Atlanta fait donc une entrée fracassante dans le monde des adultes. To be continued Kevinou.

Statistiques 2018/19 : 9 points à 37,5% à 3-points, 3,2 rebonds et 2,6 passes en 27 minutes

#8 Kevin Knox (New York Knicks)

Si vos Special K font des aller-retour entre votre cuisine et votre salon, le double K fait pour sa part le yoyo dans ce ranking des rookies. Discret en début de saison puis auteur d’un très bon mois de décembre (plus de 17 points par matchs), l’ailier des Knicks a perdu un peu de sa superbe sur le mois de janvier. Un temps de jeu en baisse car les Knicks ne voudraient surtout pas être forts au point de gagner des matchs, et globalement une franchise qui freine toute progression d’un jeune joueur. Jamais les mêmes coéquipiers, un rôle qui semble difficile à trouver, alors Kevin – décidément – fait sa petite vie tranquille en attendant des jours meilleurs. A son actif au mois de janvier ? Un record en carrière à 31 points, trois jours avant de se déchirer à Londres face aux Wizards. Preuve d’une inconstance qui lui fait encore beaucoup d’ombre, mais on va tranquillement rappeler que le garçon a 19 ans et qu’il n’y a absolument aucun doute sur le fait que le talent est déjà là et surtout que le potentiel est énorme.

Statistiques 2018/19 : 12,2 points à 34,7% à 3-points et 4,2 rebonds en 27,3 minutes

#7 Shai Gilgeous-Alexander (Los Angeles Clippers)

Toujours aussi discret mais toujours aussi efficace, le tout en permettant à ses Clippers d’être bien plus que la victime annoncée en début de saison. Un énorme match face aux Warriors le 18, un temps de jeu qui baisse un peu mais la production de SGA ne s’en est pas ressentie. De plus en plus distributeur (9 assists face aux Suns, record en carrière), on ose à peine imaginer ce que l’ancien délégué de classe de Kentucky donnerait avec un gros finisseur dans sa raquette, sans faire injure à Montrezl Harrell. Plus les jours passent, plus le gamin est en tout cas ancré comme l’un des leaders d’un groupe pourtant expérimenté, une preuve de plus de la maturité de ce grand meneur de jeu qui n’est exceptionnel nulle part mais qui est très bon partout. Plutôt pas mal sur la carte de visite ça non ?

Statistiques 2018/19 : 9,9 points, 2,6 rebonds, 2,7 passes et 1 steal en 26,1 minutes

#6 Collin Sexton (Cleveland Cavaliers)

Toujours ce même problème, on en parlait également pour Kevin Knox, avec ces franchises tellement mauvaises que l’on en arrive à les oublier un peu, parce que’on va quand même pas se fader un Cavs-Bulls alors que Stephen Curry est sur la chaîne juste à côté. Il faut dire d’ailleurs qu’à part nos amis Gilgeous Machin et Marvin Bagley, tous nos petits amis jouent cette saison dans une franchise qui gagne peu voir pas du tout, l’occasion de rendre vraiment hommage à ceux qui réussissent à allier les belles saisons individuelles et collectives. Ce qui n’est donc pas le cas du petit poisson de Cleveland, même si gagner des matchs n’est -évidemment – pas l’objectif n°1 dans l’Ohio. La moyenne au scoring a un peu baissé en janvier ? Pani pwoblem, Sexton s’est payé une belle constance lors des soldes puisque l’on constate qu’il n’est passé sous les dix points qu’une seule fois depuis plus de trente jours. Pas mal pour un mec censé être nul, comme quoi les ragots…

Statistiques 2018/19 : 14,4 points à 40% à 3-points, 3 rebonds et 2,8 passes en 29,6 minutes

#5 Marvin Bagley (Sacramento Kings)

On continue sur le même constat avec Marvin, à savoir une bonne petite première saison, loin d’être exceptionnelle mais tout à fait satisfaisante néanmoins. Le début de l’année civile a évidemment été un peu compliqué, blessure au genou oblige, mais ce que Marv troisième du nom montre depuis son retour est en tous points positif. Quasiment 14 points de moyenne en 2019 en sortie de banc, et toujours cette envergure qui fait rêver des Kings qui n’en finissent plus de surprendre. Le petit bémol ? Peu de shoots pris du parking mais une adresse digne de la grand-mère préférée de ta grand-mère, un point qu’il faudra taffer pour s’asseoir un jour à la table des plus grands. Pour le reste c’est du tout bon et le Process continue, faisant oublier… l’oubli Doncic par les Kings. Un peu de Red Bull, deux trois biftecks de plus par semaine et on est bon ?

Statistiques 2018/19 : 12,8 points à 52% au tir, 6,4 rebonds et 1 contre en 23,5 minutes

#4 Deandre Ayton (Phoenix Suns)

Allez ouste, ça dégage du podium et ce pour trois raisons. Premièrement, les Suns font tout pour être nuls et caramba, ils y arrivent, ce qui nuit fortement au développement d’un numéro un de draft. Deuxièmement, les copains ci-dessous cartonnent, et à un moment il faut récompenser ceux qui le méritent le plus. Enfin, Deandre sans maj est blessé depuis le 19 janvier et n’a par conséquent plus les moyens actuellement de nous montrer les fabuleux skills entrevus sur les deux premiers mois de la régulière. Sur le début 2019 on continue à taper des perfs quasi-parfaites en attaque, on continue de dominer comme un daron, mais il faudra une fin de saison en boulet de cactus pour repasser devant les copains du podium.

Statistiques 2018/19 : 16,4 points à 59,4% au tir, 10,6 rebonds et 1 contre en 30,8 minutes

#3 Jaren Jackson Jr. (Memphis Grizzlies)

Petite gamelle ce mois-ci pour Jaren Jackson Jr. mais rien de bien méchant. Toujours dans l’ombre du star system dans lequel vivent ses potes de promo, le triple J continue de grandir discrètement, en enchaînant les défaites mais en apprenant tous les jours avec des darons du circuit. Il y a encore quelques cartons offensifs poke Pistons, Nets et Pacers), une polyvalence déjà dingue à son âge et une place de leader dans un starting five, mais on pointe quand même ses difficultés en défense (attention, ce n’est pas Carlos Boozer non plus) et un rendement statistique légèrement moindre à celui des deux joueurs qui suivent. Rien d’infamant donc, le Jaren on est carrément client, et on vous ressortira cette phrase dans trois ans quand il aura les mêmes stats que Giannis aujourd’hui. Efforts à poursuivre, et ne croyez pas qu’on ne garde pas un œil sur le petit.

Statistiques 2018/19 : 13,5 points à 51,3% au tir, 4,6 rebonds et 1,5 contre en 25,8 minutes

#2 Trae Young (Atlanta Hawks)

Il est là le push du mois chez les roo-roo. Quasiment 19 points et plus de 7 passes par match dans une équipe des Hawks qui étonne, il n’en fallait pas plus pour faire grimper le petit moustachu d’une place dans notre ranking. 26 points contre les Bucks, 24 face au Thunder, 30 à Portland, 21 contre le Magic ou encore 26 au Staples Center contre les Clippers, autant de perfs qui prouvent que le meneur au corps de lâche a déjà toute sa place dans la Grande Ligue. Menace persistante de loin mais également hyper à l’aise à la distribution grâce notamment à la belle relation créée avec John Collins, Trae est en avance sur son programme, celui que les observateurs le voyaient emprunter pour être un vrai joueur NBA dans quelques saisons. Sauf que c’est donc déjà le cas, et que grâce à Très Jeune les Hawks sont à deux doigts de devenir une équipe League Pass. Qui l’eût cru comme dirait l’autre, même si absolument personne ne dit ça.

Statistiques 2018/19 : 16,4 points, 3,2 rebonds et 7,3 passes en 29,9 minutes

#1 Luka Doncic (Dallas Mavericks)

On n’est qu’au mois de février et on est déjà en manque de… superlatifs. Luka Doncic fait gagner les Mavs, Luka Doncic pose des triple-doubles, Luka Doncic tourne en 20/7/5, en 22/8/6 sur le mois de janvier et même en 24/9/8 sur les cinq derniers match. Luka Doncic est clutch, Luka Doncic est spectaculaire, Luka Doncic est beau, et en fait il est devenu vraiment très dur de ne pas aimer Luka Doncic. Le Slovène n’a pas accéléré en tête du peloton, il a juste semé des clous de chantier un peu partout sur la route et les trois premiers cols de l’étape sont déjà passés alors que le grupetto aperçoit seulement le premier. Au rayon des défauts à corriger ? Encore pas mal de déchets, mais on vous invite à regarder la colonne turnover de James Harden. Allez, on part à la recherche d’un défaut, et on se retrouve dans un mois pour vous partager notre échec.

Statistiques 2018/19 : 20,5 points, 6,9 rebonds, 5,4 passes et 1,1 steal en 32,1 minutes

Mais aussi…

Rodion Kurucs : 9,4 points et 3,5 rebonds en 20,7 minutes

Allonzo Trier : 10,5 points, 3 rebonds et 2 passes en 20,5 minutes

Mohamed Bamba : 6,2 points, 4,9 rebonds et 1,4 contre en 16,4 minutes

Mikal Bridges : 7,7 points, 2,9 rebonds et 1,4 steal en 26,8 minutes

Josh Okogie : 7,3 points, 3 rebonds et 1,2 passe en 22,1 minutes

Miles Bridges : 6,7 points et 3,7 rebonds en 19 minutes

Landry Shamet : 8,4 points à 40,3% à 3-points en 20,1 minutes

Elie Okobo : 6 points, 1,9 rebonds et 2,3 passes en 18,2 minutes

Voilà pour ce troisième opus de la série qui suivra vos rookies préférés tout au long de l’année. D’accord, pas d’accord, vous faîtes bien ce que vous voulez mais on vous invite à en parler à votre pharmacien dans les commentaires. Allez, couches-culottes.