Anthony Davis aux Celtics : que doit faire Boston, quelle stratégie prendre pour récupérer AD ?

Le 28 janv. 2019 à 19:52 par Bastien Fontanieu

anthony davis
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En apprenant la demande de transfert de ce cher Anthony Davis ce lundi, les Celtics ont immédiatement été visé car leur objectif est déjà connu : récupérer la star des Pelicans, coûte que coûte. Comment faire, par où commencer et qui marchander, on décortique tout ça dès maintenant.

Ce n’est pas forcément la meilleure des nouvelles qui est tombée en ce début de semaine côté Boston, lorsque l’intouchable Adrian Wojnarowski de chez ESPN a partagé sa bombe. En effet, comme de nombreux fans de la maison verte le savaient, plus l’horloge tournait et plus cela avantageait Danny Ainge et sa clique. Car oui, pour rappel, les Celtics sont aujourd’hui dans une situation contractuelle contraignante, qui les empêche d’être de vrais acteurs dans la chasse au multiple All-Star. Kyrie Irving étant titulaire d’un contrat dit designated, comme Davis, Boston ne peut réaliser de transfert car la convention collective ratifiée par la NBA empêche toute franchise de posséder deux joueurs de ce même type. Ainsi, quoi qu’il arrive, les gars de Beantown ne pourront être de potentiels partenaires de transferts avant cet été, lorsque Kyrie signera une très probable prolongation contractuelle sans l’astérisque designated. La réalité est donc celle-ci pour tout fan des Celtics, il faut prier pour que la trade deadline du 7 février passe sans le moindre transfert d’Anthony Davis. Pourquoi ? Car comme nous allons le développer ci-dessous, dans le cas où Boston entre dans la danse cet été, peu d’équipes pourront proposer de meilleur package que le leur, alliant jeunesse et futurs picks de Draft aux Pelicans. C’est en cela que la nouvelle tombée ce lundi n’est pas vraiment la meilleure, car elle pousse les Lakers à agir rapidement et le management de New Orleans à être sous pression. Chaque minute qui passe est une minute perdue par Magic Johnson, chaque minute qui passe est une minute gagnée par Danny Ainge. Pas compliqué.

Ce qui est bien plus compliqué, cependant, c’est la façon dont Ainge et ses associés vont aborder le dossier AD. L’impossibilité pour les Celtics de réaliser un transfert jusqu’au 7 février ne veut pas dire que la franchise aux 17 titres ne peut communiquer avec les Pelicans. C’est d’ailleurs tout le contraire qui devrait se passer. Une des missions les plus importantes réservées au management de Boston dans les prochains jours sera de faire comprendre à New Orleans que la carte patience doit être jouée le plus tôt possible, par promesse de transfert dans les mois à venir. Si les C’s arrivent à convaincre les Pelicans qu’ils recevront un maxi-package dans six mois grand maximum, peu importe l’offre des Lakers, l’opération sera réussie. Pour une simple et bonne raison, c’est que lorsqu’on voit la priorité chez AD qui est celle d’être compétitif chaque année et sur le long-terme, les Celtics sont largement favoris. Même en se séparant de nombreux jeunes, Boston restera (1) dans la Conférence Est et (2) avec un effectif suffisamment profond pour faire comprendre à Davis que les Finales NBA lui seront réservées chaque année, sans parler (3) d’un coach qui a déjà les louanges de beaucoup de monde dans les coulisses de la Ligue. Alors qu’aux Lakers ? No disrespect envers LeBron, mais il faudra lâcher de nombreux joueurs fondamentaux, tout ça pour batailler dans une Conférence Ouest diabolique et monopolisée par les Warriors. Pour en revenir donc à cette horloge qui tourne, Danny Ainge va devoir mettre la pression tout-terrain sur le management de NOLA, en les persuadant qu’ils auront une contrepartie inégalable dans quelques mois. Maintenant, quel package, telle est la question.

Niveau choix de Draft, il faudra bien se démerder car Boston en a à foison mais les probabilités n’ont pas été autant respectées que prévu. En 2019, les Celtics possèdent le choix du 1er tour des Kings (sauf 1er choix overall), mais Sacramento a décidé de jouer au basket après une décennie de disette. Il y a également le choix du 1er tour des Grizzlies, mais celui-ci est protégé s’il finit dans le Top 8 et quand on voit la tournure de la saison à Memphis, ça pourrait mal se finir. Vient enfin celui des Clippers (protégé Top 14), qui pourrait revenir aux Celtics au final. Le pick des Grizzlies peut être reporté sur l’année suivante, et Danny Ainge sera le premier à vouloir marchander ses billes contre un gros calot, mais il faudra déjà caler sûr et certain un choix de Draft pour que New Orleans puisse se sentir confiant à l’avenir. Sur cette base viendront des joueurs qui, sans surprise, sont bourrés de talent : Jayson Tatum, Jaylen Brown, peut-être un Marcus Smart ou un Terry Rozier en négociation à intégrer dans la balance. Dans un monde parfait, pour Boston, Gordon Hayward serait transférable et à mettre dans le paquet cadeau, mais l’ailier ne réalise pas une belle saison, semble retrouver lentement ses sensations et est payé plus cher qu’Anthony Davis la saison (31 millions). Tatum et d’autres pièces seront à surveiller de près, peut-être même Al Horford si l’intérieur prend son option et évolue au même poste que celui d’AD dans les projections des Celtics. D’une grande importance à Boston, le pivot sera néanmoins âgé de 33 ans en juin et pourrait prendre un peu trop de place avec ses 30 millions de dollars garantis sur la saison 2019-20.

Le plan d’attaque est donc connu pour les Celtics. Si le 7 février est passé sans transfert d’Anthony Davis, un grand pas sera réalisé par l’équipe de Boston vers l’acquisition du All-Star. Jusque là, maxi-pression lourdingue de Danny Ainge sur le management de New Orleans, en promettant monts et merveilles cet été. Si ça passe, et si Boston la met aux Lakers, on pourra appeler ça un sacré coup à l’ancienne.