Les Suns financés par la ville pour rénover leur salle : Robert Sarver fait la bise aux contribuables de Phoenix
Le 25 janv. 2019 à 22:49 par Antoine Marie
Le plan de rénovation de la Talking Stick Arena a été approuvé par le conseil municipal de Phoenix et les Suns resteront donc dans l’Arizona pour au moins 18 années supplémentaires. Les fans locaux peuvent être rassurés, ils pourront continuer d’assister aux premières loges à l’interminable reconstruction de leur franchise.
Les Suns ont obtenu une belle victoire hier. Pas sur le terrain évidemment puisque Devin Booker et ses copains se sont une nouvelle fois fait rosser, en l’occurrence par les Blazers, mais au conseil municipal de la ville de Phoenix. En effet, le plan de rénovation de la Talking Stick Arena souhaité par Robert Sarver, propriétaire de la franchise d’Arizona, a été approuvé et ce sont donc 150 millions de dollars qui seront alloués par les institutions locales pour financer ce projet estimé à 230 briques au total. Sarver peut sabrer le champagne car c’est un sacré coup de pouce qui vient de lui être donné et il s’en est d’ailleurs félicité une fois que l’annonce fut officielle au micro d’Arizona Republic.
“Je suis heureux que nous puissions poursuivre la vision qu’avaient porté il y a 26 ans le propriétaire de l’époque, Jerry Colangelo, ainsi que ce conseil afin d’obtenir la construction de ce bâtiment.”
Cette décision est pourtant loin de faire l’unanimité à Phoenix puisque les contribuables ne sont absolument pas chauds pour financer ce projet en lieu et place du multimilliardaire qui détient la franchise. Le vote qui devait initialement avoir lieu en décembre avait pour cette raison été repoussé d’un mois afin de calmer les esprits au sein de la communauté. La vidéo d’une habitante de Phoenix âgée de 90 ans ayant mis en PLS l’actuel propriétaire des Suns lors d’une réunion publique avait fait le tour des réseaux sociaux et beaucoup de gens s’étaient ralliés à son discours pour dénoncer le fait que la franchise ne puisse pas financer ce projet elle-même en raison de la gestion pourrie de Sarver. Ce dernier avait menacé de déménager l’équipe dans une autre ville si les travaux de rénovation n’étaient pas effectués avant de finalement se rétracter en assurant à la fan base qu’il ne bougerait pas. La ville restera donc sur la carte NBA jusqu’au moins 2037 comme le prévoit le plan voté hier et les habitants de l’Arizona pourront continuer d’aller voir jouer leurs protégés autant qu’il leur plaira dans les années à venir.
Les menaces de Robert Sarver de délocaliser la franchise auront donc été payantes dans tous les sens du terme. Il se retrouve avec un beau chèque de 150 millions pour remettre sa salle à neuf et en profite pour passer le bonjour à la mémé Greta Rogers qui l’avait clashé le mois dernier. Business is business !
Source texte : Arizona Republic