Tim Hardaway Jr. se plaint du calendrier des Knicks : bon pour le tanking, moins pour les organismes
Le 22 janv. 2019 à 13:37 par Florian Benfaid
Après un petit séjour à Londres pour y disputer une rencontre face aux Wizards, les Knicks étaient de retour hier sur les parquets américains. Et cela s’est plutôt mal passé puisqu’ils ont été corrigés chez eux par Oklahoma City. Une défaite qui a permis à Tim Hardaway Jr. de pointer du doigt le récent calendrier de New York, particulièrement éprouvant selon lui.
Depuis un mois, les Knicks sont dans le dur. Ils n’ont gagné qu’un seul de leurs dix derniers matchs. Sur ces dix rencontres, il y en a eu deux au Madison Square Garden et une à l’O2 Arena de Londres. Si vous n’êtes pas trop mauvais en maths, il nous reste donc sept déplacements. Un calendrier dantesque qui n’aide pas une équipe déjà bien en galère cette saison puisque la franchise new-yorkaise affiche un bilan de 10 victoires et 35 défaites. Et ce programme n’est pas au goût des Knicks qui estiment ne pas avoir eu assez de temps pour récupérer de leur voyage en terres britanniques. C’est ce qu’a déclaré Tim Hardaway Jr. hier, au sortir d’une défaite face au Thunder lors du Martin Luther King Day. L’arrière new-yorkais n’aime pas la façon dont est conçu le calendrier de son équipe et il n’a pas hésité à le faire savoir au micro de Ian Bagley d’ESPN.
“La NBA va devoir faire quelque chose avec le calendrier, notamment celui des équipes qui iront en Europe la saison prochaine. C’est juste pathétique. Nous avons eu deux semaines de déplacement, seulement trois jours à la maison, avant d’entamer un voyage de trois jours pour Londres. Ce n’est pas la bonne façon de faire. Nous sommes toujours en train d’essayer de rattraper du sommeil. Je n’ai même pas réussi à dormir correctement depuis notre retour [d’Europe, ndlr]. Mais je ne suis pas en train de chercher d’excuses. Je vais continuer à me battre, jouer et aller de l’avant.”
Le meilleur marqueur des Knicks est en difficulté ces dernières semaines puisqu’il ne tourne qu’à 14,6 points de moyenne sur les dix derniers matchs, contre 19,6 sur l’ensemble de la saison régulière. Son équipe n’arrête plus de perdre et la frustration commence à être de plus en plus apparente. Certes, le calendrier n’aide pas mais sans Kristaps Porzingis, New York est à sa place (la 14ème), ce qui n’étonne personne. Pour aller plus loin, comparons les calendriers des équipes ayant déjà fait le déplacement en Europe. Cette saison, Knicks et Wizards ont joué quatre jours avant leur match de Londres et ont repris quatre jours après celui-ci. Ce qui nous donne donc trois rencontres en huit jours. Il ne s’agit pas du plus grand nombre de matchs joués sur un aussi petit intervalle avec un déplacement dans la capitale britannique. En effet, le “record” a été établi lors de la saison 2010-11, quand les Raptors avaient eu quatre rencontres (dont un back-to-back face aux Nets à Londres) en huit jours. Cela peut paraître fou mais explicable, dans le sens où il s’agissait des tous premiers Global Games de Londres. Depuis, la NBA s’est améliorée et en général, les équipes disposent d’une dizaine de jours pour jouer trois matchs, dont celui en Europe. Au moins, l’avantage de ce calendrier est qu’il permet aux Knicks de perdre des matchs, même s’ils n’ont pas vraiment besoin d’aide pour ça. Et ce n’est pas plus mal en vue de la prochaine loterie.
Il a souvent été question du calendrier ces dernières saisons, la NBA faisant en sorte de le rendre moins éprouvant pour les joueurs. Mais certaines anomalies peuvent encore être constatées. Ainsi, si les Knicks s’en plaignent, la ligue a tout intérêt à les entendre. À voir si le boss de la NBA Adam Silver le fera au moment de plancher sur le calendrier des équipes qui se rendront en Europe la saison prochaine. Ou plutôt à Paris !
Source texte : New York Post, Twitter, Basketball-Reference