Kyrie Irving passe le bonjour à la concurrence : 27 points et 18 fu**ing assists, career high messieurs dames

Le 17 janv. 2019 à 06:47 par Giovanni Marriette

Dans ce genre de match, on attend évidemment des leaders qu’ils se montrent, histoire de nous prouver que la place à laquelle ils se sont mis on les a mis leur revient de droit. On ne parle évidemment pas de Guerschon Yabusele ni de Chris Boucher mais bien de Kawhi Leonard et Kyrie Irving, censés être la lumière par laquelle les victoires de référence arrivent. Si Kawhi avait déjà prouvé à maintes reprises cette saison qu’il était bien le taulier à Toronto, c’était moins le cas pour Uncle Drew et ses cannes de feu. Update, ça a changé depuis cette nuit.

Terry Rozier avait beau s’être plaint du trop plein de talents, trop compliqué à gérer selon lui pour être efficace, on est plus ou moins tous d’accord pour dire que l’excuse est absolument pétée. Du talent il en faut pour exister en NBA, et le plus possible s’il vous plaît. A Boston d’ailleurs on ne se plaint pas de ce côté-là, mais la somme des qualités du roster ne doit pas empêcher certains d’enfiler le costume du patron quand le besoin s’en fait ressentir. C’est par exemple ce qui est demandé à Al Horford et Kyrie Irving, le premier s’occupant de jouer les capitaines exemplaires quand le second est davantage attendu pour jouer les allume-feu. Cette nuit ? C’est le vrai Kyrie que l’on a retrouvé. Le Kyrie de juin 2016, le Kyrie qui veut être le boss, et qui finit par l’être de par ses actes et non ses paroles tantôt égocentrées tantôt lunaires. Dès le début de match, Drew a ainsi appuyé sur l’accélérateur sans user d’un quelconque starter, parce qu’une Porsche n’a pas le moteur d’une Citroën BX. Du rythme, du rythme et encore du rythme, ce sentiment de toujours le voir en mission cassage de chevilles, et surtout le chemin du panier qui s’ouvre comme la Mer Rouge à Moïse ou un Burger King à Enes Kanter. Gordon Hayward se gave de ses caviars, Al Horford se lèche les babines également, et globalement tout le monde aura profité de l’état de grâce de Kyrie à la passe.

27 points à 11/19 au tir dont 3/6 du parking, 5 rebonds et 18 passes

Car si le scoring est là (27 points dont quelques tirs ultra-importants en fin de match), c’est évidemment le chiffre stationné quelques millimètres à droite dans le boxscores qui doit attirer votre attention. 18 passes (!), et mercé le meneur qui ne fait pas jouer ses teammates. Toujours dans le bon tempo sur pick and roll, capable d’attirer trois défenseurs avec une feinte des yeux pour servir un copain oublié, Kyrie Irving a absolument tout fait à la défense des Raptors et son money time couillu aura eu le mérite de doucher tous les espoirs canadiens, et on ne parle pas de leur équipe U20. Un tir énorme à dix mètres pour terminer sa proie, une demi-douzaine de passes décisives dans les trois dernières minutes et un body language de winner, c’est tout ce que l’on voulait voir et la différence au panneau d’affichage se ressent très vite lorsque Kyrie remplace Kiri.

Est-ce que ça veut dire que le Kyrie nouveau est enfin arrivé ? Non. Est-ce que ça veut dire qu’avec un tandem Irving / Horford à ce niveau les Celtics sont de vrais favoris aux Finales NBA ? Oui. Venez nous chercher tiens, et allez aussi nous chercher un roster meilleur que celui des C’s.