Preview Clippers – Jazz : un match sans superstar, mais avec un vrai enjeu

Les Clippers reçoivent à 4h30 cette nuit le Jazz dans leur Staples Center. Un match sans vrais stars mais avec de vrais enjeux. Tout l’inverse de celui qui se déroulera à Charlotte le 17 février prochain.

C’est une équipe d’Utah en grande forme qui va se déplacer à Los Angeles afin de poursuivre sa série de quatre victoires d’affilée. On peut même remonter un peu plus loin et constater que sur les sept derniers matchs, le Jazz en a perdu un seul, en l’occurrence à Milwaukee. Pourtant, c’est bien l’équipe californienne qui est devant au classement malgré trois défaites consécutives dont deux à domicile. Les Clippers s’accrochent à un spot en Playoffs depuis le début de saison et ne comptent pas le lâcher de sitôt. En l’absence d’une véritable star dans l’effectif depuis les départs de Chris Paul et Blake Griffin, Doc Rivers fait avec les moyens du bord pour obtenir des résultats. Les rotations sont travaillées aux petits oignons de façon à préserver l’équilibre du 5 sur le terrain tout au long du match et chaque joueur aligné sait ce qu’il a à y faire. C’est tout l’avantage de disposer de bons role players qui connaissent leur répertoire sur le bout des doigts et ne sortent pas de leur registre de prédilection. Pendant que Patrick Beverley, Avery Bradley et le rookie Shai Gilgeous-Alexander se relaient pour museler le meilleur guard adverse, Tobias Harris, Danilo Gallinari et Lou Williams s’occupent de mettre les paniers, tandis que Montrezl Harrell amène son hustle dans les raquettes en sortant du banc. Chacun apporte sa contribution au rebond et la marque est bien répartie de façon à ce que les soirs sans des uns soient compensés par les coups de chaud des autres. Le Doc a créé un beau collectif et lui a inculqué une mentalité de battant, si bien que l’adversaire à intérêt à se ramener focus le jour du match si il ne veut pas se faire bouffer.

On ne se fait pas trop de soucis sur cet aspect concernant l’adversaire du soir car c’est le Jazz de Quin Snyder qui arrive en ville. Pas le genre d’équipe à se laisser marcher sur la gueule et pas non plus le genre à empiler les stars dans son effectif. Bien que des similitudes existent entre les situations actuelles des deux franchises, on note tout de même une différence de taille. Si du côté de Salt Lake City on ne possède pas non plus une vraie superstar dans le moment, on espère en revanche tenir en Donovan Mitchell celui qui le deviendra dans un avenir proche. Le sophomore de 22 ans est clairement la première option offensive des mormons et l’embellie dans les résultats récents du Jazz est corrélée à sa montée en régime sur la même période. Toutefois, les Clippers ont eux aussi dans leur manche quelques atouts à faire valoir pour passer du statut d’équipe dur à jouer à celui de prétendant au titre. A l’été prochain, les voiliers auront suffisamment d’argent disponible pour signer un voir même deux joueurs au contrat max dans l’un des plus gros marchés au monde. Si en plus leurs résultats montrent qu’ils sont compétitifs sportivement, difficile d’imaginer le management ne pas parvenir à attirer quelqu’un parmi tous les agents libres de qualité disponibles en 2019.

Deux concurrents directs s’affrontent dans leur course effrénée vers les Playoffs. Un match qui aura son importance pour le classement final de la Conférence Ouest mais aussi l’occasion de voir jouer deux beaux collectifs bien que dépourvus de stars. Du moins pour le moment…