Les Celtics passent en mode patron face à Toronto : 117-108, vrai match d’une équipe qui mérite mieux que sa cinquième place

Le 17 janv. 2019 à 05:38 par Giovanni Marriette

Celtics
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Boston – Toronto, c’est pour beaucoup la confrontation qui ferait le plus de sens dans un peu plus de quatre mois en finale de conférence. Tant pis pour des Bucks qui pourraient – on parle au conditionnel – être encore un peu tendres, tant pis pour des Sixers au talent trop grand par rapport à la taille de leurs cerveaux, et tant pis pour des Pacers à qui il manque peut-être encore une vraie superstar. Quoiqu’il en soit ce sont deux franchises aux ambitions immenses qui se croisaient cette nuit à Boston et banco, on a eu droit à un vrai match… de Playoffs.

A un partout dans leur match-up et avant de se retrouver à Boston le 27 février, veille de mon faux anniversaire, Raptors et Celtics avaient une affaire à régler, un ascendant psychologique à prendre. Les dynamiques étaient différentes, puisque Kawhi et ses Raptors n’avaient chuté que face aux Spurs durant les huit derniers matchs alors que les C’s restaient sur trois fâcheuses défaites à Brooklyn, Miami et Orlando, avec quelques dissensions internes pour couronner le tout. Le temps de l’explication donc, entre deux équipes qui devront très vite être prêtes pour une postseason qui se rapproche à pas de Giannis. Portées vers l’avant, les deux équipes attaqueront le match avec la seule ambition de marquer plus que l’adversaire, quitte à en prendre 140 dans la musette, bienvenue en 2019. Un Kawhi Leonard déjà en jambe, un Kyrie Irving qui lui emboîte le pas, 36-30 Raptors après douze minutes et un premier changement de tee-shirt. La suite ? Une histoire de bench-mob. Celle de Toronto, si forte la saison passée et moins en vue cette année, sera d’ailleurs complètement dépassée par celle des locaux. Terry Rozier, Jaylen Brown, Gordon Hayward et Aron Baynes feraient les beaux jours d’un paquet de starting five et ce sont eux qui vont faire respirer Boston dès le deuxième quart, notamment un Gordon Hayward toujours aussi blanc bipolaire, l’ancien Jazzman n’aimant rien de plus que d’enchaîner trois matchs à 6 points et un quart-temps à 18. De quoi faire passer les verts et blancs au dessus de la barre des dix à la mi-temps (barre des dix étant également le nom du programme de muscu de Brandon Ingram), 64-53, allez, boisson énergétique.

La deuxième mi-temps ? Bienvenue en Playoffs. Les défenses se resserrent, les leaders se montrent et assument leur rang, l’occasion d’ailleurs de signaler que l’on n’a pas trop vu Kyle Lowry cette nuit. Car c’est bien à un duel Kyrie/Kawhi auquel on aura droit en deuxième mi-temps et lors d’une fin de match irrespirable, les deux hommes rappelant aux copains qu’ils restent les patrons de leurs rosters respectifs. Le premier tout en dribble, en shoot et en vitesse, le second dans le plus grand des calmes, chacun y va de son petit scud et c’est dans un premier temps le MVP des Finales 2014 qui fait passer les Raptors en tête après douze minutes de rapproché. Oui mais voilà, ce soir le héros s’appelait Kyrie Irving. Toujours pas Kyle Lowry non. Festival de handle façon Uncle Drew, tirs énormes à la Thomas Heurtel, collection de bijoux offerts à ses coéquipiers (18 passes, record en carrière), et voilà comment on retrouve Aron Baynes à mettre des tirs du parking, et voilà surtout comment on se retrouve avec des Celtics qui s’envoleront au score dans les deux dernières minutes.

Le score final ? 117-108. L’impression générale ? Les Celtics sont bien plus qu’un honnête cinquième de conférence. Car quand tout le monde – les titulaires et les remplaçants – se met à jouer en même temps, deux constats s’imposent. 1) c’est possible et 2) bon courage pour stopper la machine. Une défaite qui fait retomber les Raptors à la seconde place à l’Est à cause de la victoire facile des MilGiannis Bucks, mais pas d’inquiétude, ce genre de match sert aussi à grandir.

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