Rudy Gobert s’est occupé de la “meilleure raquette de NBA” : 18 points et 25 rebonds sur les Pistons, c’est QUI le patron ?

Le 15 janv. 2019 à 09:34 par Giovanni Marriette

Rudy Gobert
Source image : NBA League Pass

Même si les derniers résultats des Pistons nous rappellent à peu près un mix entre la saison de l’Olympique de Marseille et les deux dernières de Kristina Mladenovic, Blake Griffin et Andre Drummond continuent de former, sur le papier en tout cas, l’une des – si ce n’est la – meilleures raquettes de la ligue. Rudy Gobert avait dû en entendre parler, et il s’est occupé de rétablir quelques vérités. Alors, ça fait quoi de se prendre un coq à 180 km/h dans la tronche les gars ?

Le meilleur rebondeur de la Ligue, et un Quake en sortie de carnage au Staples Center, voilà ce qui était proposé au menu du jour pour Rudy Gobert. Rajoutez à cela un fort besoin de victoires pour continuer d’exister à l’Ouest et vous comprendrez que le pivot français avait forcément coché la date sur son calendrier. Et vous savez quoi ? Non seulement il l’avait coché, mais il ‘avait carrément gribouillé au Veleda. Vous savez ce gros feutre indélébile qui sent tellement fort qu’il peut vous filer la migraine. Sauf que la migraine ce sont bien Blake le rouquin et Dede le poilu qui l’auront eu toute la soirée, impuissants devant la démonstration de puissance du Français. Tout d’abord discret en attaque, Rudy se cantonnait à ses tâches habituelles, à savoir dissuader dessous et récupérer tous les ballons qui traînent, dans un match qui voyait les deux équipes jouer à la voiture et au mormon, version 2.0 du chat et la souris. 59 points encaissés par le Jazz à la mi-temps ? Il paraît que c’est beaucoup trop et on connaît un coach qui a du pousser sa petite gueulante dans le vestiaire, à moins que ce ne soit… Rudy, qui on le rappelle reste le meilleur défenseur de la Ligue jusqu’à preuve du contraire, c’est écrit sur son CV entre les lettres D, P, O et Y. Mais arrêtons de jouer au mot le plus long et venons-en au fait. Que fait une équipe qui en prend 59 avant la pause et qui se remet à l’endroit entre deux gourdes ? Elle limite son adversaire à 35 points en 24 minutes. Bruh. 35 tout petits points, qui seront forcément synonymes de petite remontada pour le Jazz, porté par un Donovan Mitchell fraîchement élu Joueur de la semaine à l’Ouest, mais également par un Kyle Korver encore une fois décisif (5/11 du parking) et un… Grayson Allen responsabilisé pour le deuxième match de suite en l’absence de Ricky Rubio et Dante Exum.

Mais le vrai patron cette nuit, le détonateur… cet homme s’appelait bien Rudy Gobert. Un poster dans les dents pourtant toutes neuves d’Andre Drummond, un fighting spirit qui remet tout le monde en selle, des points importants dessous, et surtout une moisson énorme de rebonds, tous coudes sortis et toute virilité imposée et assumée. 25 rebonds au final, career high égalé, et une victoire ô combien importante comme elles le seront de toute manière… toutes jusqu’en avril. la résultante de ce nouveau gros match de Rudy, toutes conclusions hâtives mises de côté ? Et bien la Tour Eiffel de l’Utah montre tout simplement qu’il est un candidat légitime à sa propre succession dans la course au DPOY 2019, alors qu’un autre objectif pourrait bien prendre un peu de volume dans les prochains jours, un objectif étoilé si vous voyez de quoi on parle. Clint Capela hors course, il y a peut-être un mini bout de spot à aller chercher dès cette saison, histoire de représenter le Jazz à Charlotte, histoire de représenter la France nom de dieu. Parce que c’est notre projet, à prononcer avec la voix d’un mec bourré à quatre heures du mat’.

Nouvelle masterclass de Rudy Gobert, de surcroît face à une doublette plutôt douée et plutôt costaude qui terminera son match à 13/34 au tir en cumulé. On parlait il y a quelques jours de la renaissance hivernale du Jazz, Rudy a montré cette nuit qu’il pouvait en être le principal acteur. To be continued, vive la France, et vive la Rudyblique.

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