Record all-time pour James Harden : 1/17 à trois-points, le syndicat des maçons est fou de rage

Le 14 janv. 2019 à 05:36 par Bastien Fontanieu

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Si les Rockets ont perdu assez salement à Orlando cette nuit, c’est pour plusieurs raisons. Mais la défaite est tout de même venue avec un petit cadeau pour James Harden : l’arrière de Houston repart avec un nouveau record all-time… mais il n’est pas très glorieux.

Oui, les Rockets ont perdu assez salement à Orlando cette nuit. Et on n’utilise pas cette expression dans le sens où le Magic a eu une longueur d’avance sur toute la rencontre, bien au contraire. C’est plutôt que les Rockets ont donné le match, alors qu’ils avaient toutes les clés en main pour l’emporter. En comptant sur un bon trio Capela-Rivers-House Jr, les visiteurs se voyaient bien quitter le Amway Center avec une précieuse victoire. Et Harden, forcément, était encore et toujours au four comme au moulin, enchaînant les trips sur la ligne des lancers, enchaînant les créations balle en main, posant toute une franchise sur ses épaules en essayant de la mener vers la victoire. Le problème, c’est que ce dimanche, James n’y était pas. Ce qui est tendu à affirmer, quand on sait que le gonze finit sa soirée avec 38 points, 9 rebonds et 12 passes, mais les intentions n’étaient régulièrement pas bonnes. Un peu plus flemmardes, un peu plus détentes, un peu moins toniques quoi. Par conséquent, la sélection de tirs du barbu changeait, et les pourcentages aussi. Mais on ne s’attendait pas à voir un tel déluge de briques à distance, Evan Fournier et compagnie faisant un taf remarquable pour forcer Harden à cimenter toute la Floride en l’espace de 48 minutes. Un incroyable 1/17 à trois-points pour El Barbudo lui seul, nouveau record all-time en terme de maladresse sur un match. On va en reparler plus bas, mais c’est en partie pour ça que Houston a dû s’incliner, alors que tout pointait vers une potentielle victoire dans le money-time. Lorsque le tir n’est pas rentré, James s’est un peu entêté et nous a envoyé du parpaing taille 16 à tour de bras, de quoi assommer une bonne douzaine de fans qui voulaient simplement regarder le match sans se blesser.

Alors, comme souvent, cette question qui revient sans cesse : les shooteurs shootent, donc Harden aurait-il dû faire autrement ? Difficile à affirmer. Oui, il aurait pu varier sur les tirs à mi-distance, ou alors provoquer encore plus de lancers même si 16 tentatives c’était déjà conséquent. Mais, non, quand on sait que James prend ces mêmes shoots habituellement et que ça rentre à un bon pourcentage, c’est compliqué de dire qu’il aurait dû tout modifier. Il existe des mauvais soirs, on peut dire que ce dimanche a été le pire possible à distance pour James Harden, en carrière. Et dans la carrière de n’importe quel joueur dans l’histoire de la NBA en fait, puisque sur 15 tentatives minimum à trois-points sur un match, personne n’en a foutu autant à côté de l’arceau. Un massacre. Quelques 16 bombes loupées sur 17, et avec 16 ratés d’ailleurs, le barbu gaucher égale Damon Stoudamire, qui nous avait offert un récital du même genre il y a quasiment deux décennies. La mauvaise nouvelle, c’est qu’en restant dans ce registre ultra-dépendants, les Rockets peuvent se faire avoir et Harden peut offrir des lignes répugnantes offensivement parlant. La bonne nouvelle, c’est qu’en NBA tout va très vite, donc Houston aura la possibilité de se rattraper en back-to-back contre Memphis. L’occasion idéale pour voir James régler le viseur ? Il faudra, car l’immondice proposée ce dimanche doit être effacée des mémoires à une vitesse express.

Environ 99% des joueurs de la Ligue rêveraient de terminer une soirée avec 38 points, 9 rebonds et 12 passes. Mais environ 99% des joueurs de la Ligue seraient incapables de faire ce que Harden a fait cette nuit à trois-points : brique sur brique, sans s’arrêter, voilà qui donnera de mauvaises idées aux scoreurs de demain…


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